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  • La Chambre des dames de Jeanne Bourin

    La Chambre des dames

    de

    Jeanne Bourin

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    « Déchirant la nuit qui déclinait, le cor, soudain, sonnait le jour. Les éclats rauques du cuivre retentissaient du haut des principales tours de la ville pour avertir les bourgeois du guet qu’avec l’aube, leur service se terminait, qu’on pouvait relever les portes. »

    Paris, 1246, Mathilde et Etienne Brunel viennent de marier leur fille ainée, Florie à Philippe, un troubadour de la Cour du roi Louis IX. Rien ne semble entacher le bonheur de cette famille d’orfèvres. Rien si ce n’est la tentation.

    Tentation de Mathilde pour un cousin, pelletier de son état, le beau et ténébreux Guillaume Dubourg. Tentation de ce dernier pour Florie…

    Commence alors un jeu…

    Cela faisait longtemps que je voulais découvrir la Chambre des dames. Mais, c’est à la faveur d’une lecture commune avec ma copinaute Bianca que je me suis lancée.

    Je dois tout d’abord saluer le talent de Jeanne Bourin à ressusciter une époque. Par son style qui entremêle expressions du Moyen Age et langage plus moderne, elle parvient à rendre vivant cette période de l’histoire. Ainsi, on en apprend beaucoup sur le quotidien des hommes et des femmes au 13eme siècle. Des croisades aux pèlerinages, en passant par les bains ou les réjouissances telles que les fêtes de Mai...

    En revanche, j’ai été immédiatement noyée sous la masse des personnages. Je préfère suivre le destin de deux ou trois héros. Or, dès les premières pages, une foule de protagonistes nous sont présentés. J’ai donc dû revenir plusieurs fois en arrière pour en distinguer certains.

    Puis, deux dames prennent surtout la parole: Mathilde et Florie, toutes les deux attirées par le beau Guillaume. Autant j’ai apprécié Mathilde, cette femme forte qui lutte pour maintenir la cohésion de son clan et l’honneur des siens, autant sa fille m’a semblé fade. Elle ne montre aucune résistance. Heureusement, au fil des épreuves qu’elle rencontre, elle va gagner plus de consistance et de force.

    Mais le plus grand bémol de ce roman historique d’apprentissage ne réside pas dans la trop grande multiplicité des destins évoqués. En effet, j’ai trouvé que trop de malheurs survenaient chez les Brunel. Un peu comme si Jeanne Bourin avait déjà projeté de voir son œuvre transposée à l’écran. Comme dans de nombreuses sagas de l’été, ce roman propose son lot de passions interdites, de trahisons, de viols, de crimes, de secrets enfouis…Jusqu’à  en devenir invraisemblable. Et cet aspect m'a fortement dérangée et a beaucoup gâché le plaisir de ma lecture.

    Bref, vous l’aurez compris: la Chambre des dames constitue un ouvrage riche d’un point de vue historique mais qui ne m'a pas conquise en raison de ses trop nombreuses péripéties.

    Le Livre de Poche, 633 pages

     

    Billet dans le cadre d’une lecture commune avec Bianca et de son Challenge Un pave par mois.

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