Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Peau-de-sang

Peau-de-sang

d' Audrée Wilhelmy

20250113_085748.jpg

 

C'est un livre hors normes, dans le sens où dès les premières lignes, on pénètre dans un univers à part. Un univers fait de sang, de chair, de désir, de regards larvés, d'envie. Le tout conté dans une langue qui emprunte à la poésie et au conte. 
 
On est dans la ville de Kangoq, une ville figée dans le temps. Au rythme des saisons, va retentir la voix de Peau-de-sang. Elle nous dit tout de ces oies dont le sang dégouline, de ces peaux de renard qui signent le retour du Sulfureur, de cette vieille qui file les vies et les morts, figure à la fois baba yagesque et mythologique. 
 
Elle parle de jupons qui se retroussent, de corps qui naissent à la convoitise de l'autre, de femmes qui apprennent à connaître les pulsations de leur plaisir, d'hommes qui osent écouter leurs désirs... 
 
Au début, je dois avouer que j'ai été un peu désarçonnée par le rythme, par cette prose si libre et si forte, par ce jeu des sonorités, par cette allure du langage. 
 
Puis, je suis totalement tombée sous le charme de ce style et de cette intrigue. Jusqu'à cette fin qui fait tellement sens et qui dissipe les mystères sans vraiment le faire. 
 
Flous qui demeurent et qui donnent encore plus de poids aux mots et à ce que l'imagination du lecteur peut combler. 
 
Je n'avais jamais rien lu de pareil. Et je sais déjà que je relirai un jour ce texte. Car je pense qu'il s'appréhende différemment au fur et à mesure des lectures et relectures. 
 
Bref, vous l'aurez compris : une très belle découverte que je n'aurais pas faite sans ma participation au Grand Prix des Lectrices Elle.
 
Le Tripode, 2024, 240 pages
 
 
 
 
 
 

Écrire un commentaire

Optionnel