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  • Boule de feu

    Boule de feu

    un film de Howard Hawks

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    Huit professeurs sont réunis dans une maison de New York. Ils ont tous pour mission de rédiger une encyclopédie et suivent un rythme quasi militaire pour mener à bien leurs travaux. Jusqu'à ce que le professeur Bertram Poots, le linguiste et grammairien de l'équipe, réalise que son article sur l'argot n'est pas réaliste. Il décide de mener une enquête dans les rues de la ville et ses pas le portent un soir dans un nightclub où « Sugarpuss », une chanteuse interprète son tube « Drum Boogie ». Il lui propose de participer à des réunions sur l'évolution de l'argot. Elle le prend de haut.

    Mais, en l'espace de quelques minutes, sa situation change. On attend qu'elle témoigne contre son amant, un célèbre gangster. Et, pour échapper aux forces de l'ordre, elle va trouver refuge dans la demeure des encyclopédistes et révolutionner leur univers si bien ordonné.

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    Cette « screwball comedy » de 1941 fait partie de mes préférées. Je l'avais découverte à l'adolescence et j'avais tout de suite été sous le charme de Gary Cooper et de son personnage le professeur Poots qui découvre la vie et entre dans le bal des sentiments. Cette idée de la confrontation entre des protagonistes aux univers bien opposés tels que Poots, les encyclopédistes et la chanteuse (incarnée par Barbara Stanwyck) est un ressort souvent employé dans ce genre cinématographique. Il permet de nombreuses séquences où les différences font des étincelles. Avant que l'acceptation et d'autres liens ne se créent. A cette trame classique se superpose tout l'art de Billy Wilder qui sait instiller à son scénario une bonne dose d'humour et de surprise pour le rendre irrésistible.

    On ne peut s'empêcher d'ailleurs de retrouver dans son histoire des liens avec le conte de Blanche-Neige.

    Dans la manière dont la chanteuse est recueillie et protégée.

    Dans ces séquences où elle se trouve en haut de l'escalier et où tous la regardent.

    Dans la façon aussi dont elle bouleverse leur existence et lui insuffle de la fantaisie et de la joie (comme ce moment où elle introduit de la musique dans leur salle d'études)

    Dans cette transformation en prince charmant.

    Le duo principal se révèle juste parfait. Mais le charme de ce film tient aussi à tous ces êtres qui évoluent autour d'eux. A commencer par les professeurs. Il y a ceux qui se sont consacrés uniquement à leurs études, ceux qui ont aimé et perdu, ceux qui puisent dans des trésors d'ingéniosité pour faire tomber un cadre...Tous ont leurs caractéristiques et apportent tantôt une touche humoristique, tantôt un peu plus de nostalgie.

    Bref, vous l'aurez compris : ce long métrage d'Howard Hawks est une vraie réussite. Où chaque réplique est à sa place. Et où un sourire nous accompagne tout du long. Ponctué parfois de francs éclats de rire.