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des maisons d'écrivain

  • La Maison natale de Marcel Pagnol à Aubagne

    La Maison natale de Marcel Pagnol à Aubagne

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    "Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers"

    Après vous avoir parlé hier de ma visite du château d'If, retour sur un autre lieu qui a marqué mon séjour marseillais...

    Quand j'étais petite, je vouais un vrai culte à l'auteur Marcel Pagnol. J'avais vu La Gloire de mon père et Le château de la mère au cinéma et aussitôt, sortie de la salle, j'avais eu envie de me plonger dans l’œuvre de ce Provençal. Par la suite, Marius, Fanny, César, le Papet, Manon...ont fait partie de mes personnages préférés. Même s'ils n'ont jamais égalé le Marcel enfant, ses sorties au Parc Borély et ses vacances près de la Treille...

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    Marcel Pagnol est né le 28 février 1895 à Aubagne, dans une maison, sise au 16 cours Barthélémy. Il y a vécu trois ans avec ses parents avant de déménager à Saint-Loup. Et depuis 2003, on peut découvrir cet endroit.

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    Seul le rez-de-chaussée se visite. Du côté droit, quand on entre, se trouve l'appartement des Pagnol. On déambule ainsi dans la chambre, la salle à manger et la cuisine. Autant de lieux qui rappellent certaines anecdotes des Souvenirs d'enfances de Marcel Pagnol.

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    On aperçoit notamment une carte de géographie qui rappelle Joseph, le père instituteur, un mannequin de couture qui évoque Augustine, la mère...

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    Dans la cuisine, à la vue des cartouches et des gibecières, nous revient forcément en mémoire les scènes de chasse de La gloire de mon père.

    "Il les a tuées, il les a tuées !! Toutes les deux, il les a tuées !!
    Et dans mes petits poings sanglants d'où pendaient quatre ailes dorées, je haussais vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant."

     

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    Puis, on se dirige vers le côté exposition. Au mur, des photos, un arbre généalogique; des lettres, des citations manuscrites...Et une salle de projection autour de l'écrivain cinéaste et de son travail.

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    Bref, je suis ressortie de là avec l'envie de relire les mémoires et les ouvrages de Marcel Pagnol. Et avec le regret de ne pas avoir pu me lancer sur les traces de l'auteur à l'assaut du Garlaban. En effet, de nombreuses promenades sont proposées par l'Office de tourisme de la Ville et permettent de découvrir les lieux mentionnés dans les souvenirs d'enfance.

    Pour tout renseignement, c'est par ici.

    Dans ce billet, toutes les photos incluses sont les miennes à l'exception de la première que j'ai trouvée sur le site de la ville d'Aubagne.

     

     

     

  • Sur les traces d'Edmond Dantès au château d'If

    Sur les traces d'Edmond Dantès au château d'If

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    La vue du château en arrivant par la navette du port de Marseille

    "Dantès se leva, jeta naturellement les yeux sur le point où paraissait se diriger le bateau, et à cent toises devant lui il vit s'élever la roche noire et ardue sur laquelle monte, comme une superfétation du silex, le sombre château d'If.

    Cette forme étrange, cette prison autour de laquelle règne une si profonde terreur, cette forteresse qui fait vivre depuis trois cent ans Marseille de ses lugubres traditions, apparaissant ainsi tout à coup à Dantès qui ne songeait point à elle, lui fit l'effet que fait au condamné à mort l'aspect de l'échafaud."

    Dans le Comte de Monte-Cristo, Dantès, suite à la trahison de Danglars et Fernand, se fait enfermer au château d'If.

    Alexandre Dumas a donc choisi  de situer une partie de l'intrigue de son roman dans cette forteresse édifiée en 1529 par François Ier, à la fois pour protéger un des ports les plus importants et assurer la fidélité de Marseille, nouvellement rattachée au royaume de France . Après avoir accueilli ses premiers prisonniers en 1540, cet établissement pénitentiaire a servi, après la révocation de l'Edit de Nantes par l'Edit de Fontainebleau en 1685, à enfermer les protestants. Quelques 3500 d'entre eux sont ainsi passés par ce lieu en deux siècles, avant d'être enchainés aux galères et d'y connaitre la mort. La Révolution de 1848 et la Commune ont également offert leurs lots de condamnés.

    Comme vous le savez peut-être, j'ai passé une partie de mes vacances à Marseille. Je vous en reparlerai plus en détail dans un de mes prochains billets. Et j'ai profité de cette occasion pour me rendre au château d'If. Une visite que j'attendais beaucoup...

    Cette visite, justement, commence par la Cour du Midi. Une Cour qui rappelle par une plaque le sort des prisonniers protestants. Une Cour dont les murs sont aussi ornés des noms gravés dans la pierre par les Républicains qui ont séjourné sur l'île entre 1848 et 1849.

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    Un des noms de Républicains, gravés entre 1848 et 1849

    Au 1er étage, se trouvent les "pistoles", des cellules individuelles où les prisonniers étaient logés s'ils payaient une pistole. Elles ont notamment abrité quelques enfermés illustres, à l'instar du comte de Mirabeau entre 1774 et 1775, retenu à la demande de son père pour le guérir de son libertinage.

    Une de ces pistoles a été transformée pour évoquer la présence du corps du général Kleber, rapatrié ici après son assassinat au Caire.

    Une autre est attribuée au fameux Masque de fer. Il n'y a pas logé mais, à l'époque de son incarcération, toutes les prisons de France devaient avoir une cellule réservée pour lui, au cas où il serait transféré.

    Quand on redescend au rez-de-chaussée, on peut entrer dans les cellules collectives où les conditions étaient plus que déplorables et où l'espérance de vie ne dépassait pas les 9 mois.

    Une d'entre elles sert de lieu d'exposition autour d'Alexandre Dumas et de la naissance du Comte de Monte-Cristo. On y apprend que l'auteur avait visité le château en 1834, lors d'une croisière en Méditerranée. Aussi, quand il a décidé de situer le début de l'intrigue à Marseille, il a tout naturellement pensé à ce lieu pour y enfermer son héros pendant quatorze années.

    En 1858 (douze ans après le dernier chapitre), il est revenu au château d'If. Et là, il a été accueilli par un gardien qui lui a raconté avec exactitude les conditions d'incarcération d'Edmond Dantès, son amitié avec l'abbé Faria, la mort de ce dernier...Comme si le héros avait réellement existé!

    J'ai beaucoup apprécié cette anecdote, d'autant plus avec le recul, après avoir achevé de lire moi-même le roman lundi soir. Je n'ai pas encore trouvé les mots pour parler de cette incroyable œuvre. Mais j'ai été particulièrement frappée par la partie située dans le château, par la relation entre l'abbé et Edmond, par la dureté de l'emprisonnement, par l'évasion...Et tout est raconté avec une telle force qu'on peut comprendre pourquoi le gardien a eu envie de croire à la réalité de cette fiction.

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    La "cellule de Dantès" (je n'ai pas réussi à faire pivoter la photo)

    Afin de flouter encore plus les frontières entre réalité et fiction, une des cellules collectives a d'ailleurs été transformée en cellule Edmond Dantès. Et un trou a été creusé pour la relier à une autre, comme si c'était celle de l'abbé Faria...

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    Le trou vers la "cellule de l'abbé Faria"

    Bref, on ressort impressionné par ce lieu chargé d'histoire et avec l'envie urgente de se plonger dans l'ouvrage de Dumas.

    Pour tout renseignement, voici le lien vers le site du château.

     

     

  • La maison de Jane Austen à Chawton

    La Maison de Jane Austen à Chawton

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    Cela fait maintenant bientôt deux ans que j'ai eu l'immense chance de découvrir la maison de Jane Austen à Chawton.

    Comme vous le savez sûrement si vous fréquentez souvent mon blog, je suis une grande fan de cette romancière. Ma mère me l'a fait découvrir quand j'avais 13 ans en me prêtant Orgueil et préjugés. J'ai dévoré en un après-midi cet ouvrage et depuis, le coup de foudre ne s'est jamais démenti.

    Aussi, quand nous avons décidé toutes les deux d'entreprendre un voyage en Angleterre, nous avons immédiatement pensé à faire un séjour à Bath et à visiter la maison de Chawton, à une heure trente de train de Londres.

     

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    La maison vue du jardin

     

    Dans ce cottage prêté par son frère Edward, Jane Austen a passé les huit dernières années de sa vie (de 1809 à 1817) en compagnie de sa mère, de sa sœur Cassandra et de leur amie Martha Lloyd.

    C'est dans cette demeure, enfin libérée des soucis pécuniaires et des changements incessants de logements, qu'elle a pu pleinement se consacrer à son talent. Ici, elle a retravaillé ses anciens manuscrits de Raison et sentiments et d'Orgueil et préjugés. Ici aussi, elle a écrit Mansfield Park, Emma, Persuasion et le début de Sanditon.

    La visite débute par le salon. Un endroit où la romancière s'exerçait tous les matins avant le petit déjeuner au piano et où elle recevait les visiteurs l'après-midi. Les quatre occupantes avaient également pour habitude de s'y retirer le soir pour coudre ou peindre, tout en écoutant l'une d'entre elles lire à haute voix.

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    Le salon

    Puis, après être passés par un couloir, on entre dans la salle à manger. Jane était en charge du thé et du café et conservait en permanence la clé du placard où étaient entreposées ces denrées.

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    La salle à manger

    Mais cette pièce mérite surtout le détour pour le petit guéridon. C'est sur ce modeste meuble que Jane, tous les matins, écrivait. Et, dès qu'elle entendait d'éventuels visiteurs, elle dissimulait immédiatement ses écrits. A sa mort, cette table a été donnée par sa mère à des voisins (si mes souvenirs sont exacts). Heureusement, elle a pu être récupérée des années plus tard.

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    Le guéridon

    A l'étage, on peut admirer la chambre de Jane et de Cassandra. Elle contient la reproduction d'un des lits similaires à ceux des deux sœurs à Steventon.

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    La chambre de Jane et de Cassandra

    De même, d'autres pièces sont à explorer: la chambre de Mrs Austen, celle dédiée aux souvenirs des deux frères marins, Francis et Charles....

    Dehors, on peut également faire un tour dans la cuisine, le fournil et le très joli jardin.

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    La cuisine

    Sans oublier la boutique de souvenirs que ma mère et moi avons dévalisée. Avant de prendre une tasse de thé et un très joli gâteau dans le salon de thé de l'autre côté de la rue.

    J'ai beaucoup aimé cette maison qui permet de mieux de se rendre compte de l'univers de cette romancière que j'aime tant. Si vous êtes fans et que vous avez le courage de prendre le train de Londres, je vous engage vraiment à vous y rendre. Ne serait-ce que pour admirer le guéridon qui lui a servi de support pour rédiger son œuvre...

    Pour plus de renseignements, je vous laisse le lien vers le site de la maison. (vous pouvez y admirer une visite virtuelle)

    Et j'en profite pour remercier ma mère pour tous les clichés (à l'exception du premier) qui ornent ce billet et pour m'avoir accompagnée dans cet endroit riche en émotions.