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Un Eté à soi

Un été à soi

d'Ann Patchett

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C'était la première fois que je pénétrais dans l'univers de cette autrice dont j'avais entendu si grand bien. Avec cette histoire d'amour et de transmission autour d'un été à Tom Lake il y a si longtemps. 
 
Nous sommes au printemps 2020 dans une exploitation au Nord du Michigan. Les trois filles de Lara sont réunies sous le toit familial et demandent à leur mère de leur raconter son histoire d'amour avec Peter Duke, le célèbre acteur. 
 
Lara accepte et se transforme en Shéhérazade. Elle reconstruit pour elles et pour nous le fil de ses souvenirs. Entrelacs de récits enchassés où surgissent des figures de son passé. 
 
La narration alterne ainsi entre des séquences de retour à Tom Lake et des scènes de ce quotidien de 2020. 
 
Le soir, le jour, Lara parle. Elle choisit ses mots et ses anecdotes avec soin. Pour ancrer une image d'elle jeune dans la mémoire de des filles. Une image au plus près de ce qu'elle a été. Avec les éventuels blancs qu'elle souhaite laisser. Réédification de la légende de cette jeune fille et de cette jeune femme qu'elle a été. Une réédification qui forcément résonne d'autant plus chez ses filles arrivées elles-mêmes à peu près à l'âge qu'elle avait alors. 
 
Il est question de sa grand-mère, de ses talents de couturière, de sa première pièce de théâtre, de New York, de cinéma, de Tom Lake. Oui, forcément, il est beaucoup question de Tom Lake et de Peter Duke. Et de cet été à jouer, à tomber amoureuse, à se baigner... 
 
J'ai tout aimé je crois: les sujets évoqués, la construction, les scènes du passé et du présent, la voix de Lara, ses liens avec son mari et ses enfants, les possibles qui n'ont pas été, le ton, les paysages du Nord Michigan...Ainsi que bien entendu le style d'Ann Patchett et sa finesse d'analyse psychologique. 
 
Bref, vous l'aurez compris: un roman que j'ai quitté à regret et que je ne peux que vous conseiller.
 
Traduit par Hélène Frappat.
 
Actes Sud, 2024, 230 pages

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