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carina rozenfeld

  • Les Cendres de l'oubli

    Phaenix tome 1: Les Cendres de l'oubli

    de

    Carina Rozenfeld

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    "Enfin.

    Un signe.

    Etre séparé d'elle était la pire des tortures. Cela faisait quatre mois déjà qu'elle était partie, ses beaux yeux verts baignés de larmes, écarquillés sur des images qu'elle ne parvenait pas à chasser. Elle avait claqué la porte avec violence, après avoir hurlé une promesse terrible, un sort scellé à jamais. Il ne l'avait pas crue. C'était impossible. Elle ne pouvait pas faire ça...Le pouvait-elle? Après tout, qu'en savait-il? Cette situation ne s'était jamais présentée en plusieurs milliers d'années"

    Pendant l'été, juste après son bac, Anaïa a déménagé en Provence. En effet, ses parents ont décidé de transformer une partie de la maison familiale dont ils venaient d'hériter en chambres d'hôtes de luxe.

    Le jour de la rentrée arrive...Anaïa a opté pour une licence en littérature et théâtre. Elle retrouve dans son cursus Garance, une ancienne amie d'enfance. Et fait très vite la connaissance d'un groupe de garçons. Parmi eux, les troublants Eidan et Enry qui ne la laissent pas indifférente...

    Son existence semblerait tout à fait normale si elle n'était pas assaillie par des rêves étranges. A chaque fois, elle se retrouve dans la pinède près de sa maison. Ses pas l'amènent vers l'ancienne tour. Elle rentre dedans et va à la rencontre d'un homme dont elle n'arrive jamais à saisir l'identité mais qui la complète parfaitement.

    Le matin, lorsqu'elle se réveille, un mystérieux grain de beauté a toujours fait son apparition...

    Quelle peut être la signification de ces phénomènes? Pourquoi Enry et Eidan semblent les comprendre?

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    Carina Rozenfeld est un auteur français spécialisé dans le domaine de l'imaginaire. Elle a notamment écrit les trilogies Doregon, La Quête des livres-mondes...J'avais eu l'occasion de lire d'elle Les Clés de Babel, un très bon roman de science-fiction.

    Aussi, quand une de mes collègues m'a conseillé de me lancer dans cette nouvelle série, publiée dans la collection R, je n'ai pas hésité longtemps.

    Je suis immédiatement entrée dans l'histoire. Sans doute en raison de l'habileté de la construction de l'intrigue. Tout commence par un mystérieux prologue qui donne aux lecteurs quelques clés de compréhension et instaure une certaine tension dramatique.

    Puis, la parenthèse se referme et on bascule dans le quotidien d'Anaïa. Une jeune femme qui vient de passer son bac et qui après un déménagement en Provence, redoute de ne pas se faire de nouveaux amis. Elle est extrêmement stressée à l'idée de sa nouvelle rentrée. Mais, bien vite, elle se lie d'amitié avec tout un groupe de jeunes gens, se découvre une passion pour le rock et les concerts, hésite entre deux garçons...

    Un quotidien simple a priori. Cette impression de normalité est d'ailleurs soulignée par le style. On a réellement l'impression d'entendre une jeune fille de 18 ans s'exprimer. Les pages consacrées à de faux commentaires sur facebook renforcent cette sensation.

    Mais cette routine est troublée par des rêves inquiétants. Toujours les mêmes mais dont la fin varie au gré des événements. Plus l'action avance, plus ces rêves semblent s'ancrer dans la réalité...Jusqu'à laisser une marque physique sur le poignet de notre héroïne.

    Une marque physique que semble comprendre les deux soupirants d'Anaïa...Tout comme le lecteur...En effet, l'auteur glisse de nombreux indices au fil de l'intrigue sur la vraie nature du personnage principal.

    Ces indices empruntent tant à la mythologie qu'à la littérature contemporaine. C'est d'ailleurs un des aspects que j'ai le plus apprécié dans ce roman: la multitude de références, telles que le pouvoir des larmes du phenix dans la saga des Harry Potter.

    Le thème du rêve se révèle également un hommage à Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell. Comme Scarlett, Anaïa avance dans son songe et trouve quelqu'un. Mais elle ne parvient jamais à saisir son identité...Ce renvoi est souligné au milieu de l'ouvrage. On assiste à un échange entre Garance et notre héroïne sur la tristesse de la fin de la saga.

    De même, j'ai apprécié les nombreux instants musicaux. Anaïa est violoncelliste et elle va être intégrée dans un groupe de rock. L'occasion pour elle de s'ouvrir aux artistes plus contemporains et pour nous, lecteurs, d'assister à quelques répétitions ou concerts et de découvrir certaines chansons...

    Bref, vous l'aurez compris: un roman efficace dont les pages se tournent rapidement. Néanmoins, contrairement à de nombreux lecteurs enthousiastes, il m'a manqué quelque chose... Je me lancerai quand même dans le second volet qui vient de paraître.

    Robert Laffont, 2012, collection "R", 437 pages, 17,90 €

    En bonus, je mets le lien vers un morceau coup de coeur d'Anaïa: le magnifique Breathe me de Sia.