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hôtel particulier paris

  • Un dimanche après-midi au Musée Nissim de Camondo

    Un dimanche après-midi au Musée Nissim de Camondo

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    Dimanche après-midi, sur les conseils de ma mère, je me suis rendue avec une amie au Musée Nissim de Camondo, à deux pas du Parc de Monceau.

    En 1911, Moïse de Camondo hérite de l'hôtel particulier de ses parents au 63 rue de Monceau. Il est issu d'une lignée de riches banquiers de l'Empire ottoman. Sous le Second Empire, son père et son oncle, afin de trouver un point d'ancrage pour leur entreprise en Europe, sont venus s'installer à Paris. Abraham-Béhor et Nissim ont ainsi acheté les deux propriétés mitoyennes rue de Monceau.

    Grand collectionneur, Moïse entendait mettre en valeur son importante collection d'objets d'art et de meubles du 18ème siècle. C'est pour cette raison qu'il a décidé d'abattre l'hôtel familial pour en faire construire un nouveau par l'architecte René Sergent, sur les plans du Petit Trianon de Versailles.

    Malheureusement, il en a peu profité avec les siens. Quand l'hôtel est achevé, son fils part à la guerre. Il est abattu avec son avion en mission en 1917.

    Accablé par le chagrin, Moïse se replie sur lui-même et n'accueille que peu d'invités dans sa splendide demeure.

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    A sa mort, en 1935, il lègue sa propriété et sa collection à l'Union centrale des Arts décoratifs et à l’État français. La seule condition: la transformer en musée et lui donner le nom de Nissim de Camondo, en hommage à son père et à son fils.

    Tout est donc resté figé comme à l'époque du dernier des Camondo. Étage après étage, on découvre l'univers de cet esthète. Chaque bibelot, chaque objet semblent à sa place, en harmonie avec ceux qui l'entourent.

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    Du palier du rez-de-chaussée au grand salon, en passant par la salle à manger, la chambre, la bibliothèque, on déambule, on admire...On imagine aussi ce que devaient être les rares réceptions de cet amateur d'art.

    Et que dire de ces pièces de service: cette cuisine, cette salle du maître d'hôtel, cet office qui nous plongent tout de suite dans une ambiance à la Downton Abbey. J'attendais même que Carson ou Mr Bates sortent des pièces attenantes.

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    Bref, vous l'aurez compris: une visite incroyable, hors du temps et que je vous recommande vivement. Je pense d'ailleurs que je me lancerai prochainement dans le Dernier des Camondo de Pierre Assouline pour continuer ma découverte de cette famille au destin si tragique.

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