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les règles du jeu

  • Les Règles du jeu d'Amor Towles

    Les Règles du jeu

    d'Amor Towles

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    Un soir d'octobre 1966 à New York, Katey assiste à un vernissage de photographies et reconnaît parmi les sujets quelqu'un de son passé.
    L'occasion pour elle de se remémorer ses premiers pas professionnels en 1938 et 1939. Ainsi que ses amitiés et ses amours.
     
    Il y a dans ce roman d'apprentissage raconté à rebours une certaine mélancolie. 
    Mélancolie du temps qui a filé.
    Mélancolie de ces amitiés qui se sont diluées ou qui ont tout simplement disparu.
     
    Pour autant, au creux de la nostalgie de la mémoire, subsiste un élan. Celui de cette jeunesse qui nous est contée avec ses illusions, son sens de la fête et son infini de possibilités. 
     
    Katey se lie ainsi à Eve, à Tinker, à Wallace, à Dicky. Valse de leurs quatre saisons partagées entre 1938 et 1939. 
    On assiste à leurs amours, à leurs espoirs, à leurs choix professionnels, à leurs éventuels départs.
     
    Une année cruciale donc où Katey va se métamorphoser et intégrer toutes les règles de ce jeu new-yorkais. Jeu des apparences. Jeu où on peut perdre de son essence. Jeu où chacun se cache derrière la meilleure version de soi pour briller en société.
     
    Autant je n'avais pas été sensible au Gentleman à Moscou, autant j'ai apprécié cette première œuvre d'Amor Towles. On dit souvent que dans les premières œuvres, on met beaucoup de soi et de ses influences. Ici, planent notamment les ombres de Fitzgerald et de Gatsby. Sans que cet héritage empêche pour autant Amor Towles d'affirmer son style. 
     
    Katey constitue une héroïne attachante. Éprise de lecture (comme j'ai aimé les pages sur la consolation grâce à Dickens). Un peu seule au milieu de toute ce mouvement. Mais qui avance néanmoins tout le temps. 
     
    Quant à Tinker et Wallace, ils offrent un contrepoint masculin si bien vu. Images de l'amour et de l'amitié. Images de ce qui peut échapper. Par sens du devoir. Par volonté d'absolu. Par perte de repères. 
     
    Bref, vous l'aurez compris : un titre qui m'a beaucoup plu et que je ne peux que vous conseiller. 
     
    Traduit de l'anglais par Nathalie Cunnington.