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  • Le Mot qui arrêta la guerre d'Audrey Alwett

    Le Mot qui arrêta la guerre

    un album d'Audrey Alwett

    illustré par Ein Lee

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    « Ce matin encore, les frères Nagato se levèrent tôt. Plus exactement, c’est Seï, le plus jeune, qui réveilla Shigeru.

    -Dépêche-toi, lui dit-il, si tu traînes, nous raterons le soleil qui étend ses rayons et les grues qui prennent leur élan vers le ciel. »

    Les deux frères, après s’être sommairement préparés, courent vers les rives du lac Yamagata. Chacun dispose son matériel : expert en origami, Shigeru crée des oiseaux qu’on croirait voir s’envoler tandis que Seï, féru de calligraphie, dessine des mots.

    Mais après ce lever magique du soleil, les attend une désillusion. Le daimyô a décidé d’entrer en guerre contre son voisin. Et Shigeru, du haut de ses 16 ans, dispose de trois jours avant de rejoindre l’armée.

    Refusant de se séparer, les deux frères élaborent chacun une stratégie pour mettre fin à la guerre. Alors que l’aîné entame le pliage de 1000 grues censées réaliser son souhait le plus cher, Seï décide de peindre un mot capable de toucher le daimyô et de surseoir à tout conflit.

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    J’avais remarqué cet album sur la blogosphère et j’avais vraiment hâte qu’il arrive à la médiathèque où je travaille. Il nous est parvenu cette semaine et je me suis immédiatement jetée dessus.

    Dans cet ouvrage, Audrey Alwett nous narre le destin de deux frères dans un Japon médiéval.

    Deux frères que la folie des hommes veut séparer.

    Deux frères qui veulent à tout prix empêcher un bain de sang.

    Deux manières de s’attaquer au problème. L’un, plus idéaliste et convaincu par une vieille légende, entend résoudre le problème par le pliage de 1000 grues. L’autre, au contraire, fourbit son pinceau pour dessiner un mot capable d’enrayer tout désir de guerre.

    L’art contre les armes. L’art malgré les menaces.

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    Forcément, ce texte revêt une résonance contemporaine.

    Forcément, il nous fait penser à tous ceux qui sont tués pour un mot ou un dessin.

    Un album qui questionne.

    Mais un album dont l’engagement ne doit pas faire oublier la poésie.

    Poésie des mots, poésie des dessins.

    On admire les illustrations colorées et inspirées de l’univers des mangas d’Ein Lee.

    Bref, une très belle réussite ! Je ne saurais que vous recommander de vous plonger dans cette petite merveille.

    Nobi-Nobi, 2015