Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • La Mélodie des jours de Lorraine Fouchet

    La Mélodie des jours

    de

    Lorraine Fouchet

    la mélodie des jours.jpg

    "Lucie, Léa, nos prénoms commencent par la même lettre. L comme Liberté, Lumière, Liesse, Longtemps. Ma grand-tante Théonile, dite Théo, concluait les histoires qu'elle me racontait autrefois pour m'endormir par ils se marièrent, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Je n'ai pas de mari, tu n'as pas de père, tu es ma fille unique, et nous vivons heureuses."

    Lucie est une jeune mère célibataire de 29 ans qui s'est installée dans le Sud il y'a peu avec sa fille Léa et a décidé d'ouvrir une fromagerie.

    Le jour des onze ans de Léa, elle apprend qu'elle aurait une boule suspecte au sein. Elle ne veut pas montrer son désarroi à ses proches et ignore vers qui se tourner pour épancher ses peurs.

    "Depuis que je suis sortie de chez la gynéco, je me sens comme un oiseau prisonnier avec un tissu posé sur ma cage pour m'empêcher de chanter. Je suis une des mouettes du rideau, privée d'envol, engluée dans le pétrole de l'Erika, j'avais dix-huit ans à l'époque du naufrage...La voilà, l'idée! Eurekâ!"

    C'est ainsi qu'elle s'inscrit sur le site des voisins sous le pseudonyme de Mouette. Et qu'elle découvre toute une chaîne de solidarité.

     

    lorraine fouchet.jpeg

    Il s'agit du second livre de Lorraine Fouchet que je découvre. J'avais beaucoup aimé L'agence, un ouvrage sur les changements de vie. Et j'ai eu envie de me plonger dans celui-ci quand je l'ai trouvé à la médiathèque.

    J'ai d'ailleurs immédiatement trouvé des points communs entre les deux héroïnes de la romancière. Comme Juliette, Lucie est une jeune femme de vingt-neuf ans qui vit seule avec sa fille et est arrivée à un tournant de son existence. En effet, elle vient d'être diagnostiquée d'un cancer du sein et a besoin de s'ouvrir aux autres pour trouver du soutien.

    Alors qu'elle vivait repliée sur elle-même, elle va s'inscrire sur le site des voisins et faire ainsi la rencontre de Maldive, Corsica, Charlie, Hazer, Rambo...Autant d'oreilles compatissantes qui vont l'aider, chacun à leur manière, à traverser cette épreuve.

    Lorraine Fouchet ne se contente pas de dresser le portrait de cette jeune femme à un croisement de vie. Elle s'attarde également sur les destins de chacun de ces pseudonymes, certains prenant plus d'importance que d'autres. La structure narrative polyphonique permet de comprendre chacun de ces individus.

    On suit ainsi Alberte/Corsica, une ancienne institutrice de 80 ans qui a souhaité quitter son village corse, après la fermeture de son école.

    On s'intéresse également à Maldo/Charlie, un jeune homme qui a décidé de s'installer auprès de son parrain et vient d'ouvrir un bar-chocolaterie.

    Je me suis attachée à tous ces protagonistes. C'est d'ailleurs là que réside un des talents de l'auteure: savoir créer des personnages qui ne laissent pas indifférents.

    De même, l'intrigue m'a bien plu. Certes, on peut faire des reproches sur certains retournements de situation trop alambiqués, sur quelques dialogues...

    Mais La mélodie des jours appartient à ce genre de romans doudous, ceux qui font tout simplement du bien et qui donnent une vision profondément optimiste de la vie.

    En le refermant, j'ai eu envie de voir si le site des voisins existait vraiment. Et j'ai eu la surprise de découvrir qu'une page avait été créée autour des internautes imaginés par Lorraine Fouchet.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai apprécié cet ouvrage positif, aux personnages attachants et qui constitue une lecture parfaite pour l'été. Je continuerai mon exploration du joli univers de cette romancière.

    Editions J'ai lu, 2012, 384 pages

    Billet dans le cadre du challenge La plume au féminin édition 2013

     

    challenge la plume au féminin.jpg


  • Un rendez-vous divertissant orchestré par Agatha Christie

    Rendez-vous à Bagdad

    de

    Agatha Christie

    rendez-vous à bagdad.jpg

    "Le capitaine Crosbie sortit de la banque de l'air satisfait du monsieur qui, en encaissant un chèque, vient de découvrir qu'il restait sur son compte un tout petit peu plus que ce à quoi il s'attendait.

    Satisfait, le capitaine Crosbie en avait l'air. Il était de ces gens chez qui le contentement de soi est une seconde nature. Trapu et court sur pattes, il avait le teint fleuri, la moustache conquérante et bombait naturellement le torse en marchant. Il s'habillait de façon trop tapageuse et manifestait une certaine propension à la gaudriole, mais la gent masculine le trouvait sympathique. C'était un joyeux drille assez quelconque mais brave type-célibataire, de bien entendu. Rien chez lui qui sortait de l'ordinaire. Des Crosbie, il y'en a à la pelle au Moyen-Orient"

    Mais le capitaine cache bien son jeu. Il travaille en effet comme espion et tente, avec son supérieur Dakin, de déjouer les attentats prévus contre certains participants d'une future réunion pour la paix.

    Au même moment, Victoria Jones déjeune dans un parc. Elle y fait la connaissance d'un très beau jeune homme, en tombe amoureuse et décide de le rejoindre à Badgad.

    S'ensuivent de multiples péripéties...

    Agatha_Christie.png

    J'aime beaucoup les romans d'Agatha Christie et c'est pour cette raison que j'ai décidé de participer au challenge organisé par George. Récemment, cette dernière a fait la critique de Rendez-vous à Bagdad et son billet m'a donné très envie de m'y plonger. Je n'ai donc pas hésité longtemps avant de le sortir de ma PAL.

    Dans cette oeuvre, on ne retrouve pas les héros les plus célèbres de la romancière.On suit plutôt les tribulations de Victoria Jones, une jeune Britannique très jolie, foncièrement optimiste, qui sait à merveille raconter des mensonges et a l'art de se placer dans des situations très dangereuses. 

    Après avoir imité la femme de son patron et s'être fait surprendre par lui, elle a perdu son emploi de dactylo. Assise sur les bancs de Fitzjames garden, elle déjeune en tentant d'oublier cette mésaventure. Elle se fait alors aborder par Edward et après cinq minutes de conversation, en tombe amoureuse. Malheureusement, il part pour Badgad et Victoria décide de le rejoindre.

    Arrivée là-bas, elle se retrouve très vite mêlée à des affaires d'espionnage. Un homme important meurt assassiné dans sa chambre et elle se voit engagée par Dakin pour tenter de découvrir ceux qui mettent en péril le rendez-vous de Bagdad.

    Malheureusement pour elle, Victoria est sans doute un peu trop naïve et se confie parfois aux mauvaises personnes.

    Les péripéties rocambolesques et parfois invraisemblables ne cessent de s'enchaîner. Il faut bien reconnaître que dans ce roman, Agatha Christie ne laisse jamais au lecteur le loisir de s'ennuyer. En 282 pages, on assiste tour à tour à des rencontres, des débuts d'idylle, des scènes de course-poursuite, des enlèvements, des meurtres, des changements d'identité...

    Le tout saupoudré de l'inimitable touche humoristique de l'auteure. Certaines situations m'ont fait beaucoup rire. De même, plusieurs personnages secondaires se révèlent particulièrement cocasses. Je pense notamment au Professeur Pauncefoot Jones ou à Marcus, le propriétaire de l'hôtel Tio.

    Bref, vous l'aurez compris: un bon cru de la célèbre romancière britannique. J'ai aimé suivre ces personnages et rire avec eux ou à leurs dépens.

    Le Livre de Poche, 2009, 282 pages, traduction de "They came to Baghdad"

    Billet dans le cadre des challenges Agatha Christie, God save the livre 2013 et La plume au féminin édition 2013.

    challange-agatha-christie.jpg Challenge-anglais.jpg

    challenge la plume au féminin.jpg