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boys don't cry

  • Boy's dont cry de Malorie Blackman

    Boys don't cry

    de

    Malorie Blackman

     

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    "Le téléphone à la main, j'ai souri en lisant le texto que Colette, ma petite amie, venait de m'envoyer. Mais mon sourire n'a pas duré trop longtemps. J'étais trop stressé. Nous étions jeudi, le jour de mes résultats d'examen. Je ne m'attendais pas à être aussi nerveux. J'étais sûr et certain d'avoir réussi, enfin presque sûr. Mais ce "presque" faisait toute la différence"

    Dante, 17 ans, attend le résultat de ses examens avec impatience. Il saura ainsi s'il peut entrer à l'université.

    Mais ce matin-là, quand il ouvre la porte, il se retrouve nez-à-nez avec Mélanie, son ancienne petite amie, accompagnée d'Emma, un petit bébé de un an.

    'J'ai fixé Mélanie. Elle n'avait pas 19 ans. Comment avait-elle pu être assez stupide pour tomber enceinte? Elle n'avait jamais entendu parler de la pilule? [...]

    -Dante, c'est toi le père. Emma est ta fille."

    Et Mélanie s'enfuit, lui abandonnant l'enfant.

    Dante est sous le choc. Lui, père à 17 ans?

     

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    Malorie Blackman est une auteure britannique qui a rencontré beaucoup de succès avec sa quadrilogie Entre chiens et loups.

    J'avais d'ailleurs lu et beaucoup aimé cette oeuvre. Par conséquent, quand j'ai reconnu le nom de cette écrivaine sur la couverture de ce roman au titre intrigant, je n'ai pas longtemps hésité à l'emprunter.

    J'ai trouvé la construction très intéressante. Elle s'articule autour de deux narrateurs, Dante et son frère Adam. Deux adolescents qui depuis la mort de leur mère vivent seuls avec leur père, un homme qui a beaucoup de mal à exprimer ses émotions et qui leur a appris que les garçons ne doivent pas pleurer.

    Or, l'arrivée de la petite Emma va servir de catalyseur. En effet, ce bébé bouscule leur univers bien ordonné où ils ne font que se côtoyer et éviter de parler des choses qui fâchent telles que l'homosexualité assumée d'Adam. Ce réapprentissage du partage familial m'a beaucoup touchée.

    Je me suis attachée à ce foyer et à ces trois protagonistes masculins. Tout sonne juste: l'incommunicabilité, la pudeur, les joutes verbales entre les deux frères...

    De même, la romancière a su traiter avec intelligence et originalité le sujet de la paternité des adolescents. Rares sont les héros jeunes pères célibataires. On ressent parfaitement les doutes et les désarrois de Dante. Loin d'accepter tout de suite cette nouvelle responsabilité, il essaie de s'en décharger par tous les moyens avant de s'ouvrir et de se mettre à aimer sa petite fille.

    Un autre sujet fort est également abordé au fil des pages: celui de la découverte de l'homosexualité. Adam ne dissimule jamais ses préférences. Mais son père et son frère ne veulent pas y croire et se disent que c'est un passage. Jusqu'au jour où un tragique incident les force à se confronter à la réalité..

    Bref, vous l'aurez compris: un roman touchant qui confirme le talent de Malorie Blackman.

    Milan, 2011, collection "Macadam", 12,50 €, 386 pages