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carey mulligan

  • The Dig

    The Dig

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    Ce film lancé sur la plate-forme Netflix avant-hier retrace la découverte du trésor de Sutton Hoo à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Une découverte faite sur les terrains d'Edith Pretty qui avait engagé l'archéologue amateur Basil Brown pour entreprendre des fouilles dans des monticules.

    Ce qui m'a immédiatement frappée dès les premières images, c'est la lumière. La lumière du soleil qui accompagne Ralph Fiennes/Basil Brown lors de sa première entrevue chez Carey Mulligan/Edith Pretty. La lumière qui éclaire les traits de l'actrice. La lumière qui illumine les champs et magnifie les paysages.

    Ode à la nature, ce long métrage se fait aussi le récit d'un chantier archéologique. Des débuts avec Basil Brown à la prise en charge par le British Museum, toutes les étapes sont ainsi retracées. Entre exaltation, accident, patience, conflits d'influence, joie, recherche de prestige et tranches de vie. Le tout interprété par des acteurs si talentueux.

    A commencer par Carey Mulligan que j'ai trouvée encore une fois remarquable. Dans le rôle de cette veuve, à la santé chancelante, si forte et si fragile à la fois, elle excelle.
    Et j'ai tout simplement adoré les scènes qu'elle partage avec le si juste Ralph Fiennes. Notamment celle dans la cabane où ils partagent leur amour du savoir et leurs rêves d'études brisés. Il s'instaure entre eux à cet instant précis un lien fort. Et chacune de leurs séquences après garde cette vibration de complicité. Même quand il s'agit simplement de regards au loin.

    D'ailleurs, je retiendrai également de ce film le poids des regards. Regards de soutien, regards de désirs naissants, regards d'enfant, regards tristes...Comme si la caméra avait su épouser au plus près toute la valse des émotions.

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    Ce jeu sur les regards est souligné par un rôle. Celui du cousin d'Edith qui dans l'attente de son enrôlement à la RAF vient aider sur le chantier et prendre en photo toute son évolution. A la fois acteur et révélateur de tout ce qui se joue. Regard porté sur les autres. Mise en abyme du rôle du réalisateur.

    Un protagoniste, incarné par Johnny Flynn, qui introduit aussi une idylle dans le scénario et permet de rendre encore plus palpable l'arrivée imminente de la Guerre. Avec cette lumière qui va se faire crépusculaire et même devenir nuit dans plusieurs des derniers plans.

    Mais, même dans la nuit, subsistent des rêves d'enfant. Royauté de ces rêves qui permettent à une reine de voler sous les yeux d'un petit garçon si attendrissant et d'un archéologue. Poésie dérobée au destin en marche.

    Bref, vous l'aurez compris : un film émouvant et fort autour d'un épisode que je ne connaissais pas du tout. 

    The Dig, un film de Simon Stone avec Carey Mulligan, Ralph Fiennes, Lily James, Johnny Flynn

     

     

  • Loin de la foule déchaînée

    Loin de la foule déchaînée

    un film de Thomas Vinterberg

    d'après le roman homonyme de Thomas Hardy

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    Bathsheba Everdene vient d'emménager chez sa tante. Lors d'une de ses promenades, elle fait la connaissance de Gabriel Oak, un jeune fermier un peu plus âgé qu'elle et, qui, à force de sacrifices et de travail, a réussi à monter dans la hiérarchie sociale.

    Il tombe sous le charme de Bathsheba et la demande en mariage. Malgré cette proposition avantageuse, elle refuse. En effet, elle ne veut pas perdre sa liberté au profit d'un homme.

    Quelque temps plus tard, elle apprend qu'elle hérite de la ferme de son oncle. Direction donc Weatherbury. Elle y recroise Gabriel Oak que le destin a frappé et qui doit louer ses services comme berger.

    Désormais, plus rien n'est possible entre eux. Mais d'autres hommes gravitent autour de la jeune femme...Et il se pourrait bien qu'elle donne son cœur à l'un d'eux...

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    Il y a des films magiques. De ceux dans lesquels on plonge immédiatement, une fois la lumière éteinte et le générique lancé. De ceux qui nous font voyager. De ceux qui nous enthousiasment. De ceux qu'on veut revoir bientôt.

    Et Loin de la foule déchaînée appartient à cette catégorie.

    Parce que Bathsheba Everdene est une héroïne éprise de liberté et d'indépendance dans cette Angleterre victorienne où les femmes sont enfermées dans des carcans.

    Parce que cette volonté de non-soumission et cette fierté parfois mal placée dans son comportement envers les hommes guident toute sa conduite au fil des années.

    Parce qu'on la voit se tromper, se relever, se battre, rêver, hésiter, espérer.

    Parce que Carey Mulligan l'incarne à la perfection. Dès les premières images. Dès ce moment où elle monte à cheval de façon si osée.

    Parce qu'elle montre toutes ses contradictions, cette oscillation incessante entre force et fragilité.

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    Parce que son chemin croise celui de Gabriel Oak. Un héros comme je n'avais pas rencontré depuis longtemps. Un homme fou amoureux. Un homme à la fois viril et prêt à s'incliner devant la loi de sa bien-aimée. Un homme interprété avec beaucoup de talent par Matthias Schoenharts, d'une sensibilité rare dans ce rôle.

    Parce qu'autour d'eux, on retrouve toute une galerie de personnages tour à tour tragiques, savoureux et drôles.

    Parce que cette intrigue se déroule dans des paysages anglais magnifiques.

    Parce que Thomas Vinterberg, pourtant bien éloigné de cet univers, a su très bien lui rendre hommage. Par le jeu des caméras. Par celui des lumières. Par le souffle qu'il a donné à certaines scènes. Par cette attente qu'il a construite au fil des dialogues...et qui trouve sa réponse dans la dernière séquence.

    Parce que les costumes sont superbes et, néanmoins, très modernes.

    Parce que la bande-son vaut vraiment le détour.

    Parce que cela faisait longtemps que je n'avais pas autant vibré devant un period drama.

    Parce que, désormais, j'ai envie de découvrir toute l’œuvre de Thomas Hardy.

    Parce que...

    Bref, vous l'aurez compris: ce film est un vrai coup de coeur et je vous conseille d'aller l'admirer dès demain dans les salles obscures.

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    Billet dans le cadre du mois anglais organisé par Titine, Cryssilda et Lou.

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