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Le Mouron rouge ou les exploits d'un Anglais lors d'une Révolution française revisitée

Le Mouron rouge

Baronne Orczy

Le mouron rouge, baronne Orczy, Révolution française

 

Paris, septembre 1792: alors que les nobles ne cessent de se faire pourchasser et guillotiner, le Mouron rouge, qui tient son surnom de la fameuse fleur, et sa bande multiplient les exploits pour les emmener enLe mouron rouge, baronne Orczy, Révolution française Angleterre. 

Ainsi, dès les premières pages, on assiste à un de ces sauvetages héroïques. A la barrière de Neuilly, le héros, déguisé en vieille tricoteuse au fouet orné de cheveux des exécutés, arrive à faire passer la comtesse de Tournay et ses deux enfants.

Quelques jours plus tard, on retrouve ces rescapés au Repos du pêcheur, une auberge non loin de Douvres. Deux des complices du Mouron rouge les ont amenés. Ils discutent à bâtons rompus jusqu'à l'arrivée de Sir Percy Blakeney, un dandy stupide très proche du Prince de Galles et de sa femme, Marguerite Blakeney, une ancienne actrice française, soeur du Révolutionnaire Armand Saint-Just et qui aurait dénoncé jadis une famille de nobles et les aurait ainsi envoyés à la guillotine.

Ils raccompagnent justement le frère de Marguerite. Après l'avoir regardé s'embarquer, cette dernière est abordée par Chauvelin, un ancien contact français qui souhaite l'engager pour une mission. Il voudrait qu'elle l'aide à découvrir l'identité de ce mystérieux Mouron rouge. La jeune femme refuse mais une semaine plus tard, sous la menace du chantage, se voit contrainte d'accepter. En effet, Chauvelin aurait retrouvé une lettre compromettante pour Armand.

Ainsi commence pour elle une course-poursuite pour essayer de sauver tant son frère que le fameux justicier.

Le mouron rouge, baronne Orczy, Révolution française

Comme je suis amatrice des romans historiques populaires d' Alexandre Dumas ou de Michel Zévaco, cela faisait quelques années que je voulais lire cet ouvrage de la Baronne Orczy. Et le voir mentionné par plusieurs blogs dont celui de Books are my wonderland a ravivé cette envie.

J'ai parcouru rapidement ce livre. Même si on découvre assez tôt  qui se dissimule derrière le Mouron rouge, l'intrigue est assez bien menée. Les rebondissements s'enchaînent, les exploits se multiplient (notamment à la fin quand Chauvelin essaie de coincer son ennemi et sa bande)...On assiste également à quelques intrigues amoureuses. En somme, les ingrédients d'un bon roman populaire sont réunis.

En revanche, ce qui m'a dérangé, ce sont les nombreuses inexactitudes historiques. Par exemple, dès le début du roman est évoquée la date de septembre 1792. A cette période, selon l'auteure, la guillotine serait utilisée de façon intensive. Or, justement, devant la lenteur des jugements du Tribunal révolutionnaire, beaucoup de nobles furent assassinés lors des Massacres de septembre.

La peinture de la Révolution et des Français m'a semblé également très caricaturale. Et puis le passage sur l'aversion des Français pour les Juifs et sur la description d'un personnage juif m'a quelque peu choqué.

En voici des extraits " Desgas revint, suivi d'un juif d'un certain âge, vêtu d'une casaque sale et râpée, luisante de graisse aux épaules[...] Il se tenait le corps penché en avant, ainsi que le faisaient ceux de sa race, qui affectaient cette tenue par fausse humilité dans les siècles passés, avant la victoire de l'égalité et de la liberté religieuse; il marchait derrière Desgas avec l'allure traînante qui est restée jusqu'à ce jour la caractéristique du marchand juif dans l'Europe continentale"

Autre morceau choisi: "Chauvelin qui avait contre ce peuple détesté tous les préjugés français"

Bref, vous l'aurez compris: une lecture divertissante si on occulte les approximations historiques et les points de vue parfois trop arrêtés de l'écrivaine. Mais je ne pense pas que je m'attaquerai à la suite (la série du Mouron rouge comporte en effet neuf romans)

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