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  • Le Crime d'Halloween

    Le Crime d'Halloween

    d'Agatha Christie

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    "Avec Judith Butler, l'amie chez laquelle elle séjournait, Mrs Ariadne Olivier était venue participer à la préparation d'une soirée enfantine qui devait avoir lieu le soir même.

    Pour l'instant, il régnait dans la place une activité démentielle. Des femmes entraient, sortaient, charriaient des chaises, empilaient des tables basses, déplaçaient des vases de fleurs et transbahutaient d'énormes citrouilles qu'elles disposaient en des points stratégiques."

    Pendant la préparation de la fête d'Halloween, Joyce, une jeune fille, se vante auprès de Mrs Olivier, la célèbre romancière, d'avoir assisté à un meurtre.

    "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre"?

    Personne ne la croit, tout le monde se gausse...Mais, visiblement, elle ne racontait pas que des mensonges...Car elle est retrouvée le soir même, noyée dans une bassine de pommes.

    Horrifiée, Mrs Olivier fait appel à son cher ami, le détective Hercule Poirot pour tenter d'élucider ce drame.

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    Cela faisait quelque temps que je ne m'étais pas lancée dans un Agatha Christie et j'ai eu envie me plonger dans ce nouveau titre.

    Ce que j'ai immédiatement apprécié, c'est cette immersion dans l'univers anglais et dans les préparatifs d'une vraie fête d'Halloween. L'occasion pour moi de découvrir de nombreuses traditions liées à cette fête (la photo fantôme du futur mari, les pommes à attraper..)

    En revanche, passée cette introduction, j'ai été plutôt déçue par le reste de l'ouvrage.

    Même si j'ai retrouvé avec plaisir mon héros préféré, j'ai jugé que cette intrigue avec Hercule Poirot ne tenait pas toutes ses promesses. Tant au niveau de l'énigme policière que sur le plan de l'humour.

    En effet, ce que j'apprécie le plus dans les trames avec ce personnage haut en couleurs, ce sont les répliques pleines de cynisme, les rencontres avec d'autres protagonistes pittoresques...

    Or, là, aucune des personnes interrogées ne se démarque plus que cela...

    De même, je n'ai pas été éblouie par le mystère autour de la mort de la petite Joyce. Non pas que j'ai identifié le coupable avant les autres (j'avais cependant quelques doutes...) mais parce que j'ai considéré que cela manquait de mordant...Voire d'intérêt...

    Bref, vous l'aurez compris: une intrigue policière en demi-teinte qui n'aura suscité aucun enthousiasme de ma part et qui sera aussi vite oubliée. On est malheureusement bien loin des grands crus de la Reine du Crime.

    Le Livre de Poche, 254 pages

    Billet dans le cadre du challenge A year in England

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  • Mon Roi de Maiwenn

    Mon Roi

    un film de Maiwenn

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    Après une grave chute de ski, Tony est admise dans un centre de rééducation.

    Six semaines pour reconstruire ses ligaments...

    Six semaines pour faire le point aussi sur sa relation passionnelle et tourmentée avec Giorgio...

    Je n'ai pas encore eu l'occasion de vous le dire mais je suis une grande fan du travail de Maiwenn. Je trouve qu'elle se démarque dans le paysage cinématographique et parvient toujours à livrer des films à la fois touchants et percutants (mention spéciale bien entendu à Polisse)

    Aussi, j'attendais avec impatience la sortie de Mon Roi au cinéma.

    Et, autant vous le révéler tout de suite, j'ai quitté la salle, avec des sentiments partagés.

    Je n'ai pas aimé le choix narratif opéré. En effet, deux chronologies s'entremêlent sans cesse: le temps de la rééducation dans ce centre, au milieu de ces autres accidentés de la vie, et le temps de l'amour fou et destructif.

    Il est toujours difficile de réussir à trouver un équilibre entre deux parties et là, clairement, le passé a supplanté le présent.

    Parce que certaines scènes dans l'établissement de soins m'ont paru surjouées ou too much (je fais notamment référence à celle de l'entretien avec la psy (genou/"je noue")

    Parce que tous les patients parviennent à rester lumineux, drôles....Comme si la vie ne les avait pas frappés

    Parce qu'on a parfois nettement l'impression que cette description du séjour en milieu hospitalier ne sert que de transition entre les scènes avec le Roi

    Comme si le film, dans sa construction même, se faisait le miroir de la fascination exercée par cet homme..

    Mon Roi, c'est Vincent Cassel. Dans un rôle écrit pour lui. Dans des séquences qu'il a pu improviser. La caméra tourne sans cesse autour de lui, épousant le regard amoureux de Tony. Et, comme l'héroïne, le spectateur ne peut être que sous le charme.

    Époustouflé par la performance de cet acteur caméléon. Époustouflé aussi par le personnage qu'il incarne. Un grand séducteur, un homme capable du meilleur comme du pire, un escroc, un homme castrateur, un manipulateur...Qu'on adore et qu'on hait à la fois.

    Un homme qui nous échappe....Dont on ne comprend jamais pleinement les fêlures. Car on ne le voit que par les yeux de Tony et comme elle, on ne parvient pas à saisir totalement sa substance.

    Toutes les scènes où Vincent/le Roi est là sont d'une force et d'une justesse incroyable. A la fois drôles (donner son portable n'aura plus le même sens désormais pour moi), crues, tendres, dures, éprouvantes...

    Et c'est là le regret justement: se dire que ce long métrage aurait pu être une réussite totale si Maiwenn n'avait gardé que ces instants.

    Si elle avait pris le parti de ne se concentrer que sur Tony/Giorgio, Emmanuelle Bercot/Vincent Cassel...

    Si elle avait juste fait le récit de cette passion, de cette dérive...

    Bref, vous l'aurez compris: ce film, que je reverrai ne serait-ce que pour la performance  formidable des deux acteurs principaux, m'a laissé avec de nombreux regrets. Comme si Maiwenn avait gardé toutes les idées qu'elle voulait exposer, à la manière d'un brouillon, sans parvenir à enlever celles en trop.


     

     

     

     

     

     

     

  • Le Voleur d'enfants

    Le Voleur d'enfants

    de

    Michael Escoffier,

    illustré par Clément Lefèvre

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    « C’est un voleur d’enfants

    Avec de longues dents

    Pointues, comme des couteaux.

    A la faveur de la lune

    Son chariot de fortune

    Sillonne la campagne.

    C’est un voleur d’enfants

    Avec de longues dents

    Et de très vieux chevaux.

    On ne sait pas d’où il vient

    Qui il est, encore moins

    Mais on sait où il va. »

    Ce voleur d’enfants, la nuit venue, s’introduit dans les maisons et dérobe les petits garçons et les petites filles. Il les enferme dans une cage rouge et les ramène dans sa cabane au fonds des bois.

    Nul ne sait le sort qu’il leur réserve…A moins que….

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    Michael Escoffier fait partie de mes auteurs d’albums préférés. Il a toujours une façon très originale de narrer des histoires souvent pleines de rebondissements.

    Dès le début, on a l’impression de plonger dans une histoire sombre, un conte des anciens temps où il ne fait pas bon être enfant. Surtout avec cet individu dans les parages…

    Page après page, à la manière d’une ritournelle inquiétante, ce voleur de gamins aux longues dents pointues comme des couteaux nous fait frémir. Quel sort attend ceux qu’il a enlevés ?

    Et c’est là justement que réside le talent de Michael Escoffier. A nous faire frémir, puis à nous surprendre..Avec une chute totalement inattendue. Mais je n’en dirai pas plus de peur de vous gâcher la surprise.

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    Au texte à la fois sombre et tendre répondent les très belles illustrations de Clément Lefèvre. Il joue sur les images références du fantastique (des chevaux lancés au galop, un carrosse au loin, un manoir brinquebalant, des ombres qui se dessinent sur les murs et envahissent tout…) pour contribuer à l’atmosphère angoissante.

    Mais il y rajoute également une tonalité onirique avec ce voleur mi-ogre mi-oiseau, ses dessins tout en rondeur, son choix de couleurs….Comme si tout n’était qu’un rêve….Bon ou mauvais ? A vous de le découvrir…

    Bref, vous l’aurez compris : j’ai beaucoup aimé cet album et j’espère que vous serez aussi conquis que moi.

     

    Editions Chocolat jeunesse, 2010