Deux albums autour de l'enfance
Me voici de retour aujourd'hui avec un billet autour de deux albums jeunesse autour de l'enfance.
Tout petit de Marie Sellier et Ilya Green
« Mon tout petit, mon tout petit plein de vie, sur cette terre, il y a bien plus grand que toi. »
« Mais il y a [aussi] plus petit que toi. »
J’ai toujours aimé l’œuvre d’Ilya Green et quand j’ai vu qu’elle s’était alliée avec Marie Sellier pour réaliser cet album, je n’ai pas pu résister à la tentation.
Une maman s’adresse à son tout petit, pour le comparer à son entourage et pour lui montrer qu’il participe au monde et en constitue un des rouages.
J’ai beaucoup apprécié cette réflexion sur la place de l’enfant. Et, plus généralement, autour de l’idée que chacun, à son échelle, joue un rôle dans l’univers.
Le texte, réduit à l’essentiel, nous immerge, page après page, sous une vague d’infinie poésie. Et que dire des illustrations d’Ilya Green ? Une fois encore, elle démontre son grand talent. C’est doux, sensible et coloré.
Un album qui parlera aussi bien aux grands qu’aux petits et une jolie déclaration que je recommande à partir de l’âge de deux ans.
Casterman, 2018
Pas de géant d'Anaïs Lambert
Direction le jardin avec ce second album.
« Ce matin, je me suis préparé. Sans faire de bruit, je suis sorti. »
Un petit garçon sort, sans faire de bruit, dans son jardin.
Pas après pas, tout un monde fabuleux s’ouvre à lui. Scarabées, escargots, fourmis croisent son chemin. Et, emporté par le souffle de l’imagination, notre héros croit même suivre la course d’un ours ou enjamber des rivières et des forêts. Et si un géant se mettait à le poursuivre ?
Voici un joli album sur les premières découvertes d’un enfant. Véritable ode à la curiosité et à l’imagination, cet ouvrage nous permet de suivre la première promenade solitaire d’un petit garçon. Pour accompagner le texte au ton résolument enfantin, l’autrice a opté pour des images à hauteur justement de gamin. Les couleurs et les détails de ce monde qui fourmille m'ont beaucoup plu.
En revanche, j’ai moins adhéré aux visages humains qui ne m’ont pas semblé assez ciselés par rapport au reste de l’environnement.
Malgré cette légère réserve, je vous recommande cette ballade au creux d’un jardin.
Les Editions des Eléphants, 2018