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  • La Balade de Pell Ridley de Meg Rosoff

    La Balade de Pell Ridley

    Meg Rosoff

    Albin Michel Jeunesse, 2012



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    Nomansland, un petit village anglais au dix-neuvième siècle. Promise depuis l'enfance au fils du forgeron, Pell Ridley refuse ce destin tout tracé. Le matin de son mariage, elle s'enfuit donc avec Jack, son cheval et Bean, son petit frère. 

    "Prendre la route. Trois mots magiques. A perte de vue, le ciel bleu, les collines immaculées, les sentiers étroits menant je ne sais où...Et le sentiment d'être libre-libre et affamée, libre et frissonnante de froid, libre et trempée jusqu'aux os, libre et égarée. Mais qui déplorerait ces conditions, en regard de la liberté?"

    C'est ainsi que commence ce périple envoûtant.

    La balade de Pell Ridley appartient à ces romans magiques qu'on ne peut reposer qu'une fois achevés. Est-ce que cela tient à son héroïne: une jeune femme forte, éprise de liberté et assoiffée d'aventures? Ou au style incisif et sans fioritures de l'auteure? Ou à la galerie de portraits que l'on croise en chemin- de "l'homme aux chiens " (dont nous ne connaîtrons jamais le prénom) à Esther, sa ribambelle d'enfants et sa roulotte?

    Dans tous les cas, ne passez pas à côté de ce magnifique portrait de femme!





  • Velvet de Mary Hooper

    Velvet 

    de Mary Hooper

    Les Grandes Personnes, août 2012

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    Ce roman débute dans la chaleur étouffante d'une blanchisserie londonnienne aux alentours de 1900. Velvet, après avoir laissé son père se noyer dans un canal, a changé son prénom de Kitty et décidé de prendre son destin en main. De ce fait, elle est devenue employée de l'établissement Ruffold mais ne cesse de s'évanouir. Heureusement, la contremaître la prend en pitié et l'affecte au linge de la clientèle aisée. Elle en vient ainsi à s'occuper des vêtements de Madame Savoya, une médium renommée de la capitale.

    Bientôt, remarquée par cette femme fascinante, elle quitte la blanchisserie pour entrer à son service en tant qu'assistante. Elle doit notamment accueillir les clients des soirées spirites et recueillir certaines bribes d'information. Tout d'abord fascinée par les pouvoirs de sa maîtresse, elle voit au fil du temps le doute s'instiller en elle...Et le danger ne tarde pas à la guetter!


    Après Waterloo Necropolis, un brillant hommage aux romans victoriens, j'attendais avec impatience le nouvel opus de Mary Hooper. Même si je ne l'ai pas apprécié autant que le précédent, j'y ai retrouvé certaines caractéristiques de l'auteure: le sens de l'intrigue, la qualité des descriptions historiques qui nous permettent de nous immerger dans le monde des médiums , les clins d'oeil aux grands écrivains (cette fois-ci, notre route croise celle de Conan Doyle)...

    Un bon moment de lecture en somme. Seuls bémols: les personnages sans doute pas assez fouillés et le rythme qui s'accélère un peu trop à la fin (tout se résout en une vingtaine de pages alors que le reste de l'intrique s'étirait en longueur).



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  • Le bébé tombé du train ou quand l'amour d'une mère est plus fort que tout

    Le bébé tombé du train ou quand l'amour d'une mère est plus fort que tout

    Jo Hoestlandt

    illustré par Andrée Pringent

    Oskar Jeunesse, 2011


     

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    De prime abord, je n'ai pas été attirée par les couleurs de la couverture de ce roman. Puis, le titre, les très bonnes critiques des professionnels ainsi que les sélections pour de nombreux prix m'ont poussée à entamer la lecture de cet ouvrage.

     Anatole vit dans une maison en bordure d'une voie ferrée. Il lui arrive donc souvent de retrouver des objets insolites dans son jardin. Mais, un jour, il voit quelque chose ramper au loin. Persuadé d'avoir affaire à un serpent qu'il lui faut éliminer, il se rapproche et constate avec stupeur qu'un bébé est tombé du train. Et ce bébé, il va l'adopter, lui donner un nom et bientôt ne plus pouvoir le lâcher car il sent bien que «se séparer de cet enfant qu'il [tient] contre son cœur et dans ses bras ce serait comme s'arracher le cœur, s'arracher les bras »

    Une fois commencée, je n'ai pu lâcher cette histoire profondément humaine et touchante, servie avec justesse et simplicité par les illustrations d'Andrée Pringent. Je voyais ce vieil homme s'ouvrir de nouveau au monde, à l'amour et je ne voulais plus quitter l'enclos de son jardin. 

    J'ai également beaucoup apprécié le traitement en filigrane de la Shoah qui confère à ce texte différents niveaux de lecture.

    Je vous recommande donc vivement de vous embarquer pour cette aventure de 47 pages.