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famille - Page 3

  • Le Pianiste de Hartgrove Hall

    Le Pianiste de Hartgrove Hall

    de

    Natasha Solomons

    le pianiste de hartgrove hall, natasha solomons, calmann levy, musique, littérature anglaise, roman, destin, famille

    "Edie chanta à ses propres funérailles. Il n'aurait pu en être autrement. La plupart des gens l'avaient d'abord connue par sa voie. Il fallait quelques semaines, voire des mois, aux nouvelles relations pour concilier cette voix, une voix qui vous électrisait avec ce petit bout de femme aux yeux gris munie d'un grand sac à main. Grive musicienne, elle chantait comme un rossignol. Ce dernier surnom -"le petit rossignol"- était celui qui, d'après moi, lui convenait le mieux."

    Poussez les portes de Hartgrove Hall et faites la connaissance de Fox, notre héros, sur deux périodes de vie très distinctes.

    Celle des années 2000 où il vient de perdre sa femme et où son inspiration musicale s'est évanouie. Comme si les notes se refusaient désormais à lui.

    Celle des années 45/50, juste après la Seconde Guerre mondiale, où il hésite entre rester avec ses frères pour sauver le manoir familial et écouter l'appel de la musique.

    Deux périodes comme des échos. Deux périodes qui s'imbriquent et se répondent.

    J'avais vraiment apprécié le roman Le manoir de Tyneford. Aussi, j'étais contente de redécouvrir la plume de Natasha Solomons. Mais nos retrouvailles ont mis du temps à s'opérer. Je crois que ce qui m'a désarçonnée, c'est cette arcane contemporaine qui donnait bien des réponses aux enjeux du passé. Comme si l' important ne se tenait pas là.

    Il m'a fallu accepter ce pacte narratif pour entrer de plein pied dans cette intrigue et me laisser porter par le charme de ce livre.

    La musique constitue le cœur palpitant de ces pages. La musique comme une passion dévorante et solitaire qui peut éloigner de sa famille. La musique comme un lien qui relie ceux qui ne vivent que pour elle. La musique comme un moyen de collecter ce temps qui passe et de garder à jamais l'atmosphère d'un lieu et de préserver les sensations. La musique comme début et comme fin. La musique et ses dérives.

    J'ai été particulièrement sensible à tous les passages autour de la collecte des chansons par notre héros. L'émotion de sentir le poids des ans dans une ritournelle.

    J'ai aimé la partie ancienne. Comme un vieux film nostalgique et élégant. Récit d'apprentissage. Récit de perte. Récit d'amour. Récit autour de ces rencontres déterminantes qui bouleversent tout. A l'ombre du manoir et des notes.

    La partie contemporaine ne m'a pas toujours autant intéressée. Même si le rapport entre Fox et son petit-fils Robin ainsi que les réunions des anciens amis m'ont touchée.

    J'apprécie quand les sentiments sont explorés avec pudeur et sensibilité. Et j'ai jugé que Natasha Solomons réussissait le plus souvent à merveille cet exercice.

    Bref, vous l'aurez compris : une jolie saga familiale autour de la musique et de la mémoire. 

    Calmann Lévy, 2017, 441 pages

     

  • La Petite boutique des objets perdus d'Agnès de Lestrade, illustré par Sébastien Chebret

    La Petite boutique des objets perdus

    un album d'Agnès de Lestrade

    illustré par Sébastien Chebret

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    "Dans la petite boutique de Mara, on trouve des objets perdus. Pas perdus pour toujours puisque ici on les retrouve.

    Sur les étagères de la boutique de Mara, les objets perdus attendent qu'on vienne les chercher.

    Ils attendent des heures, des jours, des mois, parfois même des années."

    Dans sa boutique, Mara recueille tous les objets perdus et espère qu'ils retrouveront leurs propriétaires.

    Jour après jour, elle voit ainsi passer devant son comptoir des gens qui ont égaré leurs clés, leur chemin ou leur mémoire.

    "Pour les clients fragiles, Mara a toujours un mot doux au bord des lèvres, une caresse au bout des doigts."

    Mais derrière sa profonde empathie, Mara dissimule aussi des blessures....

    Un soir, une vieille dame pousse la porte de son magasin. Dans ses mains, elle tient "un objet chaud [qui] sent bon la terre, gigote, palpite..." et le confie à notre héroïne.

    "Je me demande comment on vit quand on a perdu son cœur, chuchote la vieille dame en sortant."

    Cet album, je l'ai découvert par hasard, en farfouillant dans les rayons d'une librairie. C'est le titre qui a retenu mon attention...Je l'ai donc ouvert et, aussitôt, la magie a opéré...

    Comme souvent, j'ai été happée par l'infinie poésie du texte d'Agnès de Lestrade.

    En quelques phrases, elle nous dépeint une île refuge dans une petite ville comme beaucoup d'autres. Une île refuge où Mara, naufragée elle-même d'un drame, s'est abritée et aide les autres à récupérer ce qu'ils ont égaré.

    S'ensuit un défilé de clients aux problématiques toutes différentes et pour lesquels il existe toujours une solution.

    Cette succession de cas permet à l'auteur de jouer avec le langage, tantôt en reprenant des expressions courantes (avec le verbe perdre), tantôt en faisant appel à la connivence de son lecteur (le chat de la mère Michel).

    Au fil des pages, on s'amuse donc. On s'attendrit. On s'émeut...

    "Les deux lacs vides se remplissent de larmes."

    Aux mots tout en finesse et en sensibilité répondent les illustrations réalistes de Sébastien Chebret. Même si je n'ai pas été forcément sous le charme des ses dessins, je trouve qu'ils apportent un contrepoids intéressant et qu'ils ancrent cette histoire dans un quotidien qui pourrait être le nôtre, avec des objets et des êtres chers perdus. La réflexion autour de cette thématique s'en trouve donc encore plus renforcée.

    Bref, vous l'aurez compris: même s'il n'a pas été un coup de cœur, je vous conseille cet album optimiste, émouvant et qui ne vous laissera pas indifférent.

    Alice Editions, 2016

     

  • Une parenthèse enchantée à Bruxelles

    Une parenthèse enchantée à Bruxelles

     

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    Compter les jours avant un week-end/L'excitation des préparatifs/Tu as pris quoi?/Un rendez-vous à 7h50/Se retrouver à Gare du Nord/Des mines encore ensommeillées mais le plaisir d'être là ensemble/Guetter l'affichage d'un train/Manquer rater le départ pour cause de bavardages intempestifs/Des sièges côte à côte/Un air de colonie de vacances/Une arrivée Gare du Midi/Les 1,5 km les plus longs de ma vie/Poser les valises à l'hôtel/Celui qui prenait un cornet de frites comme apéritif à 11h30 du matin/La Grand Place un peu embrumée/Retrouver cette architecture flamande que j'aime tant/Se poser dans un café pour la première bière/Celui qui nous rejoignait pour nous faire visiter sa ville d'adoption/Un  café Belle époque pour un premier repas belge/Des moules, des frites, une carbonnade et la Triple carmélite/Ou comment céder à l'appel des spécialités régionales/La maison Horta/Admirer tous les petits détails/Une balade vers le Palais de Justice/Des portes qui se ferment juste devant nous/Des échafaudages toujours présents/Un panorama sous le brouillard/Un quartier de brocanteurs sans brocante/Place des Sablons/Marcher, marcher, marcher/Quand la BD s'invite sur les façades/A la recherche de nos héros préférés/Un apéritif très sympathique/Un karaoké dansant et endiablé/Lucia, Gertrude et Doria ou l'art de poser pour des photos/Errer dans la ville de nuit/Comme j'adore cela/Un dernier verre/Et une remontée trois fois de suite pour celle qui égarait ses affaires/Rire, toujours rire, encore rire/Une journée sous le signe de l'art/"Tout ce que je sais de l'espoir que je mets dans l'amour c'est qu'il n'appartient qu'à une femme de lui donner réalité"/La magie de l'univers de Magritte/Ne pas tout comprendre mais apprécier profondément/Un rêve ou une trêve?/La magnifique façade du musée des instruments de musique/Un déjeuner tout en haut/Un filet américain/Repartir pour les artistes de la fin du 19ème siècle/M'amuser avec mon frère devant certains tableaux/"Tu trouves pas qu'il ressemble à Emmanuel Petit?"/"Pourquoi on prend pas le truc pour les traverseurs?"/"L'escalade, c'est comme Candy Crush"/"Une femme seule dans une ville, c'est comme un petit pois Bonduelle au fonds d'une conserve, cela ne devrait pas exister"/Des phrases cultes qui s'enchaînent/Des éclats de gaieté/Parler, parler, toujours parler/Le Goupil ou le bar qui manque à Paris/Des canapés, un juke box et des vinyles/ Se sentir bien tout simplement avec ces gens que j'aime/Dire au revoir à ceux qui s'en vont déjà/Un restaurant éthiopien qui se fait trop désirer/Une pizzeria pour le remplacer/Échanger quelques mots en italien et me dire que j'aimerais bien repartir là-bas/ Madame Moustache/Danser/Une séance de photomaton compliquée/Des bouts de visage immortalisés//Dernière journée déjà/Une pâte au chocolat au lait-noisettes-huile d'olive à se damner/Quelques emplettes/Dernier repas à Friteland/Déambuler dans des rues vides/Direction le Centre de la BD/Ressortir avec l'envie d'acheter plein d'albums/Une marche dans le Jardin du Palais royal sous le soleil/Un arc-en-ciel dans une fontaine/Dernières conversations/Un quai, un contrôleur et un scan code dessiné/Merci pour cette parenthèse enchantée...