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the frenchbooklover - Page 203

  • Une invitation qui tombe à plat...

    La Mort s'invite à Pemberley

    P. D. James

    Fayard, 2012

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    En ce vendredi 14 octobre 1803, Pemberley, manoir de la famille Darcy, vit au rythme des préparatifs du bal annuel de Lady Anne. La maisonnée s'active, les invités les plus proches arrivent...

    Mais ce rituel immuable est bouleversé par l'irruption, sur le coup de neuf heures du soir, de Lydia Wickham, la soeur de la châtelaine, affolée . Elle ne cesse de crier que son mari est mort.

    Une expédition est alors dépêchée dans les bois. Et les trois hommes trouvent bien Wickham, ensanglanté. Il est penché sur le corps inerte de son meilleur ami, le capitaine Denny. Tout semble le désigner coupable....

     

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    Je suis tombée sur ce livre lors de mon voyage en Angleterre sur les traces de Jane Austen. Ma mère l'a même acheté dans la maison de cette auteure à Bath. Mais je n'ai pu résister à sa parution française et je me suis précipitée dessus. Je souhaitais retrouver les personnages d'un de mes ouvrages préférés (je ne compte plus les fois où je l'ai parcoru) et voir comment leur avait été redonné vie.

    Malheureusement, dès les premières pages, j'ai été très déçue.Le récit s'ouvre sur un prologue des plus plats, destiné sans doute aux non connaisseurs d'Orgueil et préjugés. En effet, P.D. James s'y livre à une sorte de synthèse assez maladroite du roman. 

    Et cette sensation de maladresse ne s'est pas effacée au fil de ma lecture. On peut sentir l'amour que cet écrivain policier porte à Jane Austen et à ses personnages. Mais elle ne leur pas rend l'hommage qu'ils méritent. Ils ont tous perdu de leur vivacité, de leur sens de la répartie. Elizabeth Bennett est devenue l'ombre d'elle même et a été placée trop en retrait de l'intrigue. Le colonel Fitzwilliam s'est transformé en parangon de vertus.

    De plus, l'intrigue policière ne se révèle pas prenante. Aucune enquête n'est vraiment menée. La clé de l'énigme est donnée à l'issue de deux procès assez ennuyeux.

    Et que dire de l'épilogue? Je crois qu'il rejoint celui d' Harry Potter et les reliques de la mort au rang des plus ridicules. Tout est bien qui finit bien dans un monde aseptisé et non austenien.

    Par conséquent, je ne saurais vous recommander la lecture de cet ouvrage, si vous êtes fans d'Orgueil et préjugés et de Jane Austen. Replongez vous plutôt dans l'oeuvre originale.

     

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  • Dans la série des Sept, je voudrais...les Sept détectives.

    Les Sept détectives

    Sept enquêteurs défiés par un mystérieux assassin

    scénario: Herik Hanna

    dessin: Eric Canette

    Delcourt, 2012

     

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    Cette bande dessinée débute par un avertissement: "ces pages ne sont pas destinées à être lues. Si vous les tenez entre vos mains, soyez obligeant...refermez le petit journal personnel qui les renferme"

    Puis, cap sur le Londres du début du 20ème siècle. Sept détectives, parmi les plus brillants, ont été convoqués par le capitaine McGill pour l'aider à résoudre une série de mystérieux décès. Leur lien? A chaque fois, le nom des cadavres commence par un M et on retrouve non loin d'eux une liste avec leurs sept noms.

    L'enquête est lancée, les fausses pistes se multiplient jusqu'à la résolution finale. Mais les limiers ont-ils trouvé le vrai coupable? 

     

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    J'ai été immédiatement attirée par ce nouvel opus de la série des Sept. En effet, l'idée de cette réunion de brillants cerveaux dans un salon anglais n'était pas sans me rappeler une de mes bandes dessinées préférées, la trilogie des Green Manor, imaginée par Fabien Vehlmann (à découvrir de toute urgence pour ceux qui raffolent de mystère et d'humour british).

     

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    Je trouve qu'Henrik Hanna a réussi à mettre en scène une intrigue policière relevée dont peu de lecteurs parviendront à deviner la fin. De plus, il a su rendre hommage aux grands héros de la littérature policière. On sent le plaisir qu'il a eu à recréer leur identité (par exemple, Miss Marple se transforme en Miss Crumble, le docteur Watson en docteur Eaton...) et à les voir se confronter.

    En revanche, je n'ai que moyennement accroché aux dessins d'Eric Canette. Les traits sont trop marqués, les décors seulement esquissés..

    Néanmoins, si vous êtes fan de Cluedo, si vous aimez vous torturer les méninges, si vous trouvez que Conan Doyle aurait dû écrire plus de Sherlock Holmes..., ne passez pas à côté de cet agréable moment de lecture.


  • La Balade de Pell Ridley de Meg Rosoff

    La Balade de Pell Ridley

    Meg Rosoff

    Albin Michel Jeunesse, 2012



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    Nomansland, un petit village anglais au dix-neuvième siècle. Promise depuis l'enfance au fils du forgeron, Pell Ridley refuse ce destin tout tracé. Le matin de son mariage, elle s'enfuit donc avec Jack, son cheval et Bean, son petit frère. 

    "Prendre la route. Trois mots magiques. A perte de vue, le ciel bleu, les collines immaculées, les sentiers étroits menant je ne sais où...Et le sentiment d'être libre-libre et affamée, libre et frissonnante de froid, libre et trempée jusqu'aux os, libre et égarée. Mais qui déplorerait ces conditions, en regard de la liberté?"

    C'est ainsi que commence ce périple envoûtant.

    La balade de Pell Ridley appartient à ces romans magiques qu'on ne peut reposer qu'une fois achevés. Est-ce que cela tient à son héroïne: une jeune femme forte, éprise de liberté et assoiffée d'aventures? Ou au style incisif et sans fioritures de l'auteure? Ou à la galerie de portraits que l'on croise en chemin- de "l'homme aux chiens " (dont nous ne connaîtrons jamais le prénom) à Esther, sa ribambelle d'enfants et sa roulotte?

    Dans tous les cas, ne passez pas à côté de ce magnifique portrait de femme!