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la route de jérusalem

  • La route de Jérusalem d'Edward Marston

    La Route de Jérusalem

    de

    Edward Marston

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    "Ils étaient environnés d'ennemis. Bien qu'à Londres le théâtre n'eût jamais été aussi florissant, prodiguant de fastueux divertissements à la capitale et recueillant les ovations quotidiennes d'un public nombreux, ceux qui exerçaient ce métier subissaient une menace constante. Jouer était une entreprise périlleuse. Les comédiens marchaient sur la corde raide entre renommée et oubli-sans nul fil pour amortir la chute."

    L'arrivée de la peste noire contraint les Hommes de Westfield à abandonner la Tête de la Reine et la capitale pour prendre la route et jouer dans les villes de province.

    Mais, bien loin du succès escompté, la troupe rencontre très vite de nombreuses difficultés. Rajouts de compagnons de voyage, vols de pièce, enlèvement....Sans oublier la mort d'un des leurs juste avant le départ.

    Qui pourrait tant leur en vouloir et s'acharner sur eux?

    Nicholas Bracewell, leur régisseur, mène l'enquête.

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    L'arrière-cour d'une auberge londonienne où souvent les troupes de théâtre étaient accueillies

    Après quasiment trois semaines de silence (pourtant j'ai beaucoup lu), me voici de retour avec un billet autour de la troisième aventure de ce détective élisabéthain.

    Après avoir affronté les joyeux démons, les Hommes de Westfield se voient attaquer par un ennemi silencieux qui frappe, sans distinction d'âge ou de sexe, les Londoniens. Face à la peste noire, ils décident de partir sur les chemins anglais, à la rencontre du public provincial. L'occasion pour Edward Marston de nous décrire les coulisses d'une tournée, entre choix des acteurs et des "techniciens", haltes plus ou moins réussies, rencontres fortuites plus ou moins heureuses...

    L'occasion aussi pour cet auteur de faire preuve de beaucoup d'humour. Notamment avec l'introduction comme compagne de voyage d'Eleanor Budden, une femme mariée qui a tout quitté pour suivre la voie du Seigneur et rejoindre Jérusalem. Elle s'est rajoutée à la Troupe quand elle a eu une révélation en apercevant Nicholas nu dans une rivière. C'était comme si le Christ l'avait appelé à elle...D'où de nombreuses scènes très drôles où elle tente de se jeter dans les bras du pauvre régisseur.

    A ces réflexions amusantes sur une vocation inattendue se superposent des observations plus graves sur la religion. En effet, un noble soupçonné de complot catholique vient d'être arrêté et emprisonné. Certains espions tentent de démasquer les autres conspirateurs. Et si l'un d'entre eux se cachait parmi la Troupe des Hommes de Westfield?

    De plus, dans cet opus, Edward Marston décrit les rivalités exacerbées entre les compagnies de théâtre. Tous les coups bas sont permis: vols de pièces, de costumes...Chacun veut conquérir le public, seul gage de réussite et de survie.

    J'ai également retrouvé avec beaucoup de plaisir les personnages phares introduits dès la Tête de la Reine. Je m'attache toujours plus à Nicholas Bracewell. Et j'apprécie aussi de suivre l'évolution de certains membres de la troupe: de l'égocentrique et libertin Lawrence Firethorn au rêveur Edmund Hood.

    Quant à l'intrigue policière, elle m'a semblé plus aboutie que la précédente. Autant j'avais deviné certains éléments clefs dans les Joyeux démons, autant je me suis laissée surprendre par un retournement de situation totalement inédit.

    Bref, un tome réussi pour cette série qui nous immerge sous le règne d'Elizabeth I. Vivement le 4!

    Editions 10/18, 279 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Shelbylee.