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  • La lumière des étoiles mortes de John Banville

    La lumière des étoiles mortes

    de

    John Banville

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    "Billy Gray était mon meilleur ami et je suis tombé amoureux de sa mère. Amoureux est peut-être trop fort, mais je ne vois pas de terme plus faible qui convienne. Tout ça s'est passé il y a un demi-siècle. J'avais quinze ans et Mme Gray trente-cinq. Ce sont des choses qui se racontent volontiers, puisque les mots n'ont aucun complexe et ne sont jamais surpris."

    Alex, plus de cinquante ans après, se remémore sa liaison avec la mère de son meilleur ami.

    "Ces choses que nous partagions, celles-là et une myriade d'autres, une myriade, myriade, elles demeurent, mais que deviendront-elles lorsque je serai parti, moi qui suis leur dépositaire, le seul à même de préserver leur mémoire ?"

    A ces souvenirs se superposent également ceux de sa fille Cass, disparue en mer quelques dix ans auparavant.

     

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    J'avais entendu parler de ce roman sur le blog de Fanny Dans le manoir aux livres et son billet m'avait donné envie de m'y plonger. Aussi, quand Babelio a proposé ce titre lors d'une de ses masses critiques, je me suis précipitée dessus et je l'ai lu en compagnie de Fanny du blog Le cottage aux livres.

    Ce qui m'a immédiatement frappé dans cet ouvrage, c'est le style. Un style à la fois dense, poétique et sensuel. Chaque phrase se déguste.

    Le narrateur revient sur son histoire d'amour avec Mrs Gray, la mère de son meilleur ami. Une histoire dont il ne se rappelle pas bien le commencement.

    Et nous sommes invités à suivre le fil de sa mémoire. Une mémoire qui lui fait souvent défaut et qui interroge le lecteur sur la teneur des souvenirs. En effet, n'a t on toujours pas tendance à reconstruire notre passé, à l'enjoliver?

    A ces flashbacks s'adjoignent ceux sur sa fille Cass. Et le récit de son tournage actuel sur le film L'invention du passé. Trois temporalités s'entremêlent donc au fil des pages et brouillent quelque peu la lecture.

    Si vous parcourez régulièrement mon blog, vous savez que j'apprécie beaucoup les romans à tiroirs aux intrigues enchâssées. Malheureusement, la grand difficulté dans ce type de construction est de parvenir à rendre les trois récits aussi intéressants.

    Et je n'ai pas été convaincue de la même manière par les trois niveaux de narration. En effet, je me suis surtout intéressée à l'idylle avec Mme Gray, lors d'un été pas comme les autres qui a bouleversé Alex. J'ai trouvé ces passages lumineux, sensuels. Comme si cette étoile morte du passé brillait plus fort que les autres...

    De même, ce roman, empreint de nostalgie, invite à une réflexion sur l'existence, sur le poids du passé, sur les regrets qu'on peut avoir, sur l'amour, sur l'amitié, sur les relations familiales...

    Bref, vous l'aurez compris: une belle leçon de vie qui souffre néanmoins parfois de longueurs et d'un certain déséquilibre. Il s'agissait de ma première incursion dans l'univers romanesque de John Banville, mais assurément pas de la dernière...

    Un grand merci aux éditions Robert Laffont et à Babelio pour cette découverte!

    Robert Laffont, 2014, 21,50 €, 346 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Fanny

     

     

     

     

  • L'Appel du coucou de Robert Galbraith

    L' Appel du coucou

    de

    Robert Galbraith

     

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    "La rue bruissait d'une agitation fébrile, comme envahie par un essaim de mouches bourdonnantes. Des photographes étaient massés derrière les barrières gardées par la police, tenant en équilibre leurs appareils au museau protubérant, leur souffle s'élevant dans l'air sur une vapeur blanche. La neige tombait, dense et régulière, sur les couvre-chefs et sur les épaules, et des doigts gantés essuyaient les lentilles. De temps à autre, ils tuaient le temps en faisant retentir quelques déclics, prenant un cliché de plus de la tente en toile blanche, dressée au bord de la chaussée, de l'entrée du grand immeuble et du balcon au dernier étage d'où le corps était tombé"

    Le célèbre mannequin Lula Landry vient de se défenestrer. Et très vite, l'enquête conclut à un suicide.

    Quelques mois après, son frère, John Landry, persuadé que la police a fait une grossière erreur, demande à Cormoran Strike de mener des investigations. Le détective privé, au bord de la faillite, accepte cette mission, même s'il est convaincu que le mannequin a attenté à ses jours.

    Mais, au fil de ses rencontres avec l'entourage de Lula et de son infiltration dans le monde de la mode et des people, sa muraille de certitude commence à se fissurer. Et si John Landry avait raison?

     

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    Voilà quelques temps que je n'avais pas lu et pour me distraire, j'ai eu envie de me lancer dans cette nouvelle série policière. Je suis une grande fan de la saga Harry Potter et je dois avouer que j'avais trouvé le roman Une place à prendre, plutôt bien écrit. Aussi, j'avais hâte de voir ce que donnerait cette incursion de JK Rowling dans le genre policier. Surtout après le coup de cœur de ma copinaute Céline.

    J'ai immédiatement été happée par l'intrigue et par les personnages. Le héros (ou peut-être devrais-je parler d'anti-héros) est un détective paumé, un ancien lieutenant revenu d'Afghanistan et dont la vie personnelle se révèle un naufrage. Il se retrouve contraint de dormir dans son bureau sur un lit de camp de fortune et d'avaler des nouilles chinoises le soir.

    Cette enquête va lui servir de rédemption. En effet, chapitre après chapitre, on le voit redresser la barre, retrouver une certaine estime de lui-même...J'ai apprécié cette évolution tout en douceur et qui sonne si juste.

    Son rapport avec sa nouvelle assistante Robin (clin d'oeil à Batman et Robin ?) m'a également beaucoup plu. L'auteur a imaginé un duo qui fonctionne et dont les qualités et les défauts se complètent à merveille. J'ai d'ailleurs hâte de les retrouver dans un prochain tome car maintenant que les présentations sont pour ainsi dire faites, je suis curieuse d'assister à leurs futures interactions.

    Une autre qualité de ce roman policier réside dans la teneur de son intrigue. Jusqu'aux dernières pages, je n'avais pas compris l'identité du ou des meurtriers et je suis assez admirative de la façon dont j'ai été menée de fausse piste en fausse piste.

    L'appel du coucou permet aussi une incursion dans le monde de la mode et des people, de l'autre côté du miroir. J'avais un peu peur que cet aspect de l'histoire ne soit pas crédible. Mais je dois reconnaître que cet écueil a été bien évité.

    Bref, vous l'aurez compris: malgré quelques longueurs, il s'agit d'un pari réussi pour JK Rowling et je pense que je ne tarderai pas à me lancer dans le Ver à soie.

    Le Livre de Poche, 2014, 714 pages

    Billet dans le cadre du challenge Un pavé par mois de Bianca

     

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