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  • Cinq films que j'irai voir en septembre et octobre

    Cinq films que j'irai voir en septembre et octobre

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    Je n'en parle pas souvent sur le blog mais je suis une grande fan de cinéma. J'ai pris un abonnement illimité et j'essaie d'y aller le plus souvent possible.

    Je trouve que la rentrée est une période souvent propice aux belles sorties. Je vous avais parlé il y a trois ans des longs métrages que j'attendais le plus pour le dernier trimestre et j'ai eu envie de refaire un billet dans ce genre.

    Parmi les films prévus en septembre et octobre, voici les cinq que j'ai plus particulièrement repérés:

     

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    -Sortie le 12 septembre: Mademoiselle de Joncquières avec Edouard Baer, Cécile de France: pour son neuvième long métrage, Emmanuel Mouret s'est inspiré du récit de l'aubergiste dans Jacques Le Fataliste. il retrace ainsi l'histoire d'une veuve amoureuse délaissée par un libertin notoire. Elle décide donc de se venger avec l'aide de Mademoiselle de Joncquières et de sa mère.

    J'avais beaucoup aimé les précédents films de ce réalisateur et je suis très curieuse de voir comment il transpose son art au dix-huitième siècle. De plus, le casting me semble plutôt prometteur.

     

     

     

    -Sortie le 19 septembre: Les Frères Sisters: quel plaisir de retrouver Jacques Audiard dans cette adaptation d'un roman de PatrickdeWitt! Et avec une distribution assez incroyable: Joaquin Phoenix, JC Reilly...

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    Charlie et Elie Sisters sont deux frères aux caractères et aux envies opposées. Mais tous deux sont engagés pour tuer des hommes et ils le font sans remords. Leur dernier contrat: assassiner le fameux Commodore. Pour accomplir leur mission, les voilà lancés dans une longue traque...La bande-annonce de ce western crépusculaire me fait très envie. Et je pense que je me précipiterai dans les salles dès sa sortie.


    -Sortie le 26 septembre: The Little stranger de Lenny Abrahamson et avec Domnhall Gleeson, Ruth Wilson et Charlotte Rampling. Ce film est adapté d'un roman de Sarah Waters, une autrice dont j'admire le talent. Pour le coup, je n'ai pas lu ce titre et je me laisserai donc surprendre par l'intrigue.

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    En 1947, le docteur Farraday est appelé au manoir de Hundred Falls au chevet d'une patiente. Bien vite, il réalise que les châtelains (la mère, la fille et le fils) semblent hantés par quelque chose de très effrayant. Et tout le porte à croire que son destin pourrait être lié aux leurs....

    L'ambiance qui se dégage de la bande-annonce me paraît plutôt réussie et les trois acteurs principaux me semblent un bon choix. J'ai hâte d'observer Domnhall Gleeson, que j'avais repéré dans le très beau Brooklyn, dans un tel registre. Quant à Ruth Wilson et Charlotte Rampling, elles se révèlent souvent excellentes. Tous les ingrédients sont donc a priori réunis pour passer un très bon moment dans les salles obscures.


     

    -Sortie le 10 octobre: L'amour flou de Romane Bohringer et Philippe Rebbot: Inspiré par le vécu de ses deux réalisateurs, ce film retrace une histoire d'amour pas comme les autres. Un homme et une femme ne s'aiment plus. Enfin, ils s'aiment d'un amour flou et décident de prendre un "sépartement", soit deux appartements séparés, réunis par la chambre de leurs enfants.

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    Le propos original m'attire. Tout comme l'énergie et l'émotion présentes dans la bande-annonce. Ce jeu de miroir entre réalité et fiction, le choix de se faire jouer et de faire jouer leur entourage, l'accueil du public et de la critique à Angoulême: tout concourt à me faire penser que ce film sera une très jolie surprise.


    -Sortie le 24 octobre: Le Grand bain de Gilles Lellouche: autre film français, autre ambiance: plusieurs hommes très différents décident de s'entraîner à la natation synchronisée, dans les bassins de leur piscine municipale et sous la houlette d'une ancienne gloire. Ce défi sera l'occasion pour eux de donner un sens à leur vie. 

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    Depuis que j'ai entendu parler de ce projet et de son casting, je suis emballée. J'apprécie les films choraux, les bandes de potes ou les amitiés qui se créent, un peu comme dans The Full Monty et j'espère retrouver tout cela dans le Grain Bain. Osciller ainsi entre rires et émotions....Verdict: le 24 octobre.


    Et vous, attendez-vous plus particulièrement des films? Est-ce que certains de ma liste vous tentent?

     

  • Le Secret du mari de Liane Moriarty

    Le Secret du mari

    de

    Liane Moriarty

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    "Pauvre, pauvre Pandore.  Zeus lui confie une mystérieuse jarre et l'envoie ici-bas pour épouser Epiméthée, un type passablement intelligent qu'elle n'a jamais vu de sa vie. Personne ne lui a dit de ne pas ouvrir la jarre. Bien évidemment, elle l'ouvre. De toute façon, elle n'a rien d'autre à faire. Comment pouvait-elle savoir que les maux les plus vils s'en échapperaient pour tourmenter l'humanité à jamais, et que seul l'espoir y resterait enfermé? Une étiquette de mise en garde, c'était trop demander?"

    Banlieue de Sydney, de nos jours: c'est un lundi pas comme les autres pour Cecilia. Alors qu'elle vaquait à ses occupations, selon une mécanique bien huilée, elle a trouvé dans le grenier une lettre de son mari John-Paul. Sur l'enveloppe, figure la mention: "A n'ouvrir qu'après ma mort". Forcément, telle une Pandore moderne, Cecilia n'a qu'une envie: décacheter la missive et savoir ce qu'elle contient. 

    Pour Rachel, ce lundi n'est pas comme les autres non plus: elle vient d'apprendre que son fils allait partir s'installer avec son épouse et leur enfant à New York pour une durée de deux ans. Cette nouvelle agit comme une sorte de cataclysme. Et réactive encore plus le sentiment de deuil de cette femme qui a perdu dans des circonstances tragiques sa fille. Personne n'a jamais compris qui l'avait étranglé et Rachel n'arrive pas à surmonter cette épreuve. Face au départ de son petit fils, son obsession concernant l'identité du meurtrier s'accroît et pourrait même avoir de désastreuses conséquences.

    Pour Tess, ce lundi n'est pas du tout comme les autres non plus. Depuis l'enfance, elle est proche de sa cousine Felicity. Elles ont tout partagé jusqu'à créer leur propre boîte avec Will, le mari de Tess. Cependant, tout vient de voler en éclats: Felicity et Will sont amoureux et veulent vivre leur passion au grand jour. Ne reste pour Tess qu'une solution: fuir avec son fils et partir s'installer chez sa mère, à Sydney.

    Trois femmes à un tournant de vie. Trois femmes qui vont vivre une semaine qui va tout changer et faire basculer leur destin.

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    Cela faisait longtemps que je voulais lire un roman de Liane Moriarty. Je me suis donc tournée pendant les vacances vers son premier. 

    J'ai immédiatement aimé cette atmosphère à la Desperate Housewives. Nos trois héroïnes évoluent dans une banlieue aisée de Sydney. Dans cet univers aseptisé, tout semble aller. Les mères emmènent leurs enfants à l'école, créent leurs costumes, se retrouvent entre elles pour boire des cafés, des verres de vin et participer à des réunions tupperware. Les drames ne sont pas légions dans cet endroit. Et les secrets restent dissimulés derrière les façades bien lisses. L'autrice démontre un vrai talent pour créer une ambiance et c'est là l'une des qualités principales de son livre.

    Malgré le titre de cet ouvrage, ce n'est pas la découverte du secret qui importe, c'est le poids de ce secret et ses conséquences. Dès le premier chapitre, on sait que Cecilia a une lettre porteuse d'un secret de son mari. Elle qui croyait que son union était des plus heureuses, la perspective de ce secret caché lui montre les béances de sa vie conjugale. Elle tente de comprendre la teneur de ce mystère mais ses hypothèses lui font du mal. Jusqu'à la révélation de ce secret et l'impact qu'il a.

    La psychologie des personnages se révèle fouillée, notamment en ce qui concerne Cecilia, Rachel et leur entourage. Un peu, comme les pièces d'un puzzle, chaque morceau de leur caractère, de leurs interactions s'assemble et une sorte de portrait de groupe s'esquisse. Un portrait sans cesse mouvant et dont l'équilibre peut se révéler fragile. 

    En revanche, je dois avouer que j'ai moins accroché au segment narratif concernant Tess. Autant les autres voix de cette chorale féminine m'ont plu, autant j'ai trouvé celle de Tess moins aboutie, moins intéressante. Je comprends l'intérêt de cette protagoniste quant à l'illustration d'une autre vision de la vie conjugale. Mais je regrette son traitement.

    Le Secret du mari appartient à ces œuvres qui nous font réfléchir sur la fragilité de nos existences et sur la façon dont nos destins peuvent basculer à tout moment.

    "Les mille autres chemins que nos vies auraient pu, et peut-être dû prendre, nous restent à jamais inconnus. C'est probablement pour le meilleur. Certains secrets sont faits pour demeurer secrets. Ce n'est pas Pandore qui vous dirait le contraire."

    Les références mythologiques et catholiques émaillent le récit. La plus évidente reste évidemment celle à Pandore. Tout de suite, avec ce préambule sur cette malheureuse humaine, nous dressons une comparaison entre elle et Cecilia. Néanmoins, une fois plusieurs chapitres clos, on se rend bien compte que nos trois héroïnes sont chacune à leur façon des Pandore en puissance. Est-ce que l'espoir leur reviendra devient d'ailleurs une question sous jacente dans l'esprit du lecteur.

    Quant à la dimension catholique, elle apparaît dans le choix de l'établissement fréquenté par les enfants de Cecilia, de Tess et par Rachel comme secrétaire. Mais elle est aussi visible dans le choix de la semaine pour situer l'action. Il s'agit de celle de Pâques. Comme si les secrets devaient éclater pour mieux renaître. Comme si, à l'instar du Christ, il fallait expier ses péchés pour en quelque sorte "ressusciter".

    Bref, comme vous l'avez sans doute perçu à la lecture de ce billet, j'ai apprécié ce premier roman pour son ambiance, son histoire, le choix de certaines péripéties et la psychologie des personnages. Mais j'ai regretté certains effets de style comme ses flash-forward pas toujours idéalement placés et je n'ai pas vu beaucoup d'intérêt dans l'arcane narrative concernant Tess.

    Le Livre de Poche, 2015, 499 pages

    Billet dans le cadre du challenge de Bianca Un pavé par mois

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