Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

des films et des séries - Page 9

  • Broadchurch

    Broadchurch

    broadchurch1.jpg

    Aujourd'hui, j'aimerais faire un billet autour d'une série télévisée que j'ai découverte jeudi dernier. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis une sérievore. Parmi mes séries cultes, on retrouve Friends, How I met your mother, A la maison blanche, the newsroom...et plusieurs séries anglaises telles que Sherlock ou Downton Abbey.

    En naviguant un peu sur le site de ITV, j'ai découvert Broadchurch dont je n'avais jamais entendu parler. J'ai déniché le premier épisode et je ne savais pas en le commençant que je m'embarquais pour une nuit aussi courte. En effet, je n'ai pas pu quitter mon écran avant la fin de la première saison.

    Ellie Miller (interprétée par Olivia Coleman) revient de vacances familiales en Floride enchantée à la perspective d'obtenir enfin le poste d'inspectrice chef. Malheureusement pour elle, il a été pourvu pendant son absence. Alec Hardy (David Tennant), un flic de la ville qui vient de travailler sur un meurtre d'enfants, l'a obtenu.

    Justement, pour sa première matinée, il est appelé car un corps a été repéré sur la plage de Broadchurch. Il s'agit de celui d'un adolescent de 11 ans, Danny Latimer. Hardy et Miller doivent enquêter sur ce crime qui ébranle toute la communauté apparemment soudée. Au fil des jours, des secrets émergent...Tout le monde commence à se suspecter.

    J'ai tout d'abord été frappée par l'atmosphère. On est d'emblée plongés dans la vie d'une petite ville tranquille dans le Dorset. Tout le monde se connaît. Tout le monde s'entraide. Puis, le choc. Un adolescent est retrouvé mort sur une plage. Il a été étranglé de face, ce qui implique qu'il connaissait son meurtrier.

    broachurhc.jpg

    Mais qui aurait pu commettre un tel acte? C'est la question que vont se poser tout au long de la série Ellie Miller et son nouvel inspecteur chef, Alec Hardy. Un duo que tout oppose a priori. Même si cet antagonisme fait sourire voire rire, on sent surtout qu'il dissimule de profondes fêlures chez Hardy. Ce flic est ressorti brisé de sa précédente investigation sur le meurtre de deux fillettes. Au contact de Miller, il va se ré-humaniser progressivement. Alors qu'au début, il me semblait antipathique, je me suis surprise à l'apprécier de plus en plus et à craindre qu'il ne succombe en raison de sa santé plus que défaillante.

    Son côté bourru protège Miller qui malgré ses quelques années de carrière, n'a jamais rencontré une telle affaire. Il l'aide à prendre confiance en elle et à mettre ses sentiments de côté. Danny était le meilleur ami de son fils et elle le recevait souvent pour le thé.

    On assiste à l'évolution de ces deux personnages, magnifiquement interprétés par David Tennant et Olivia Coleman.

    broadchurch-cast.jpg

    Le reste du casting se révèle également exceptionnel. Tout comme le scénario qui a su imaginer des seconds rôles forts. Chaque protagoniste a sa propre identité et apporte quelque chose à l'intrigue. Je ne peux m'empêcher de m'attarder sur le couple Latimer. Incroyable de justesse.

    De même, une des forces du scénario est de ne pas avoir imposé de vision manichéenne. Tous les personnages ont leur part d'ombre et de lumière.

    Au fil des jours, les soupçons se multiplient. Comme les villageois et les enquêteurs, le spectateur est sans cesse baladé de fausse piste en fausse piste jusqu'au dénouement haletant. Un dénouement qui a d'ailleurs été préservé jusqu'au bout. Le ou les meutriers ont ainsi appris leur culpabilité au moment de tourner le dernier épisode. J'ai été choquée de l'issue que je n'imaginais pas.

    Le meurtre de Danny sert également de révélateur. De nombreux secrets sont ainsi découverts. Un journaliste local aidé d'une collègue du Daily Herald va révéler ainsi le passé pédophile d'un habitant. Broadchurch va s'enflammer. Cet épisode dramatique m'a particulièrement émue! Il rappelle sans cesse à quel point les gens ont besoin de trouver un bouc-émissaire.

    Enfin, je voudrais m'attarder sur la réalisation très soignée de Matt Grey. La lumière grise m'a fait penser aux séries telles que the Killing et confère une touche dramatique à l'ensemble. J'ai été aussi sensible à la musique d'Olafur Arnalds.

    Bref, vous l'aurez compris: une série choc. De celles qu'on regarde en une soirée. De celles qui font réfléchir sur la nature humaine et sur la part d'ombre de chacun. De celles qui vous touchent profondément et devant lesquelles on ne peut retenir ses larmes.

    Je ne saurais que vous conseiller de vous plonger à votre tour dans le quotidien de Broadchurch. Et vivement l'année prochaine pour la saison 2!

    Broadchurch, 8 épisodes, 2013

    Billet dans le cadre du Mois anglais

    logo mois anglais.jpg