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album jeunesse - Page 8

  • Au clair de lune

    Au clair de lune

    une histoire de Catherine Latteux,

    illustrée par Oreli Gouel

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    "Depuis qui ses nouveaux voisins de palier étaient arrivés, leurs volets restaient fermés ou leurs rideaux tirés.

    Dans le quartier, les gens s'interrogeaient:

    -Savez-vous qui ils sont?

    -Non, aucune idée. Il y a une enfant à ce qu'il paraît.

    Lui aussi était intrigué. Pourquoi vivaient-ils cachés?"

    Au bout d'un mois, le jeune héros de l'histoire n'a toujours pas rencontré ses voisins. Il se pose de nombreuses questions sur leur identité.

    Puis, un jour à la faveur d'une de leurs sorties, il pénètre dans leur appartement. Un appartement plongé dans le noir.

    "Quand tout à coup, tel un fantôme, elle surgit de l'ombre. [...] Elle était là, à quelques pas. C'était elle, la fille qui vivait cachée derrière les volets."

    Entre elle et lui, débute alors une belle histoire d'amitié.

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    J'avais remarqué ce très bel album sur le site de Ricochet et j'ai eu très envie de l'intégrer aux collections de la médiathèque où je travaille.

    Cet ouvrage aborde la question de la maladie. Ici, l'héroïne souffre du syndrome des enfants de la lune, une affection génétique rare.

    "Comme si elle avait deviné ses interrogations, elle lui conta ses tristes journées passées dans l'ombre pour se protéger du soleil. Elle ne pouvait pas vivre autrement, comme les autres enfants, sinon sa peau serait brûlée par le regard de feu de l'astre lumineux."

    Sans pathos et avec beaucoup de pédagogie, Catherine Latteux parvient à nous parler de cette maladie méconnue et à nous faire ressentir l'impatience, l'ennui et la douleur de cette petite fille séparée du monde de dehors et qui rêve de le découvrir.

    Sa rencontre avec "il", le petit garçon d'à côté, va lui ouvrir une porte sur cet univers fantasmé.

    Jusqu'à ce que les deux enfants bravent l'interdit et sortent de nuit pour visiter cet ailleurs tant espéré.

    Les voilà embarqués dans un magnifique voyage vers toutes ces choses inconnues pour elle. Mais, au clair de  lune, il ne faut pas oublier le danger de la lumière.

    Sensibilité, justesse des émotions et beauté du langage constituent les maîtres-mots de cet ouvrage.

    A la grâce des mots s'allie celle des images. Les couleurs froides, les bleutés qui envahissent les pages et les dessins tout en finesse, nous montrent bien la réalité de cette maladie, cette vie au clair de lune à laquelle elle contraint ses patients...Elle illustre également à merveille cette relation hors du commun qui se tisse entre ces deux enfants.

    Bref, vous l'aurez compris: un album "pépite" sur un syndrome peu médiatisé et qui laisse la part belle aux jeux et rires d'enfants dans un univers éminemment poétique.

    Éditions Mazurka, 2014

     

  • Le Peintre des drapeaux

    Le Peintre des drapeaux

    un album écrit par Alice Brière-Haquet

    et illustré par Olivier Philipponneau

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    « Le peintre des drapeaux adorait son boulot. Les gens les plus brillants des plus brillantes maisons venaient à sa maison pour lui passer commande. »

    C’est ainsi que notre petit peintre se retrouve à dessiner des drapeaux qui affichent haut les idéaux de chacun des commanditaires.

    « Et quand sa palette était prête, plus belle que l’arc-en-ciel, il dessinait sur le drap blanc, des croix, des traits ou des croissants, des soleils, des étoiles ou un aigle volant. »

    Mais, un jour, notre artiste est contraint de sortir de chez lui pour satisfaire les desiderata d’un de ces chefs. Et il se rend compte des conséquences de ses créations.

    « Sur le champ de bataille tout y était gris et sale : la boue, les uniformes, les gens. Et pas un rire d’enfant. A gauche et à droite, derrière et en face, flottaient les drapeaux qu’il trouvait hier si beau »

    Devant ce constat, comment peut-il réagir ?

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    Je vous parlais récemment d’un album qui m’avait enthousiasmée:Le mot qui arrêta la guerre. Un album sur les rapports entre art et guerre.

    Et, de nouveau, dans cet ouvrage, on se retrouve confrontés à cette thématique. Quelle réaction peut adopter un artiste face aux armes ? Surtout quand il est l’auteur des emblèmes des deux camps.

    Je me suis retrouvée happée par ce récit. Un récit qu’on ne peut prévoir et dont la conclusion touche. Forcément.

    Un texte qui, derrière sa simplicité apparente, nous fait réfléchir et se révèle extrêmement percutant.

    A la sobriété des mots s’allie celle des dessins. Des illustrations minimalistes, des formes simples...Du noir omniprésent et qui fait ressortir encore plus les éclats de couleur présents sur chaque page.

    Bref, encore un album très réussi ! Et que je vous recommande vivement.

    Editions Frimousse, 2012

     

  • Le Petit Chaperon qui n'était pas rouge

    Le Petit Chaperon qui n'était pas rouge

    un album de Sandrine Beau

    illustré par Marie Desbons

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    "Il était une fois une petite fille qui vivait au bord d'une forêt, dans le nord de la Russie.

    Sa grand-mère, qui tricotait, la gâtait beaucoup.

    Elle lui avait fait un long manteau bleu, de petits gants bleus, et lui avait cousu une chaude chapka bleue. Si bien que tout le monde l'appelait le "Petit chaperon bleu".

    Au nord de la Russie, dans une maison près d'une forêt, vivent Anouchka, surnommée le Petit Chaperon bleu, en raison de la couleur de son manteau, de ses gants et de sa chapka, et sa maman.

    Un jour, cette dernière demande à sa fille d'amener un pot de miel à sa grand-mère qui habite de l'autre côté de la forêt.

    "Porte vite ce petit pot de miel à ta grand-mère malade. Elle t'attend. Et ne traîne pas en route, Anouchka! La forêt est profonde et pleine d'animaux dangereux."

    Et voici le Petit Chaperon bleu parti...

    En chemin, elle croise un abominable ours, un menaçant tigre de Sibérie et un agressif...lapin. Autant d'obstacles qui pourraient l'empêcher d'arriver à bon port.

    Mais c'est sans compter l'ingéniosité de notre héroïne.

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    Je suis très friande de contes détournés. Aussi, quand cet album librement inspiré du Petit Chaperon rouge, est arrivé à la médiathèque, je me suis précipitée dessus.

    Sandrine Beau a choisi de situer son conte en Russie. Comme dans l'original, une petite fille doit traverser une forêt emplie de dangers pour aller rendre visite à sa mère-grand. Mais en place de la galette et du petit pot de beurre, elle doit apporter un pot de miel et sa balalaïka pour jouer ses morceaux fétiches.

    Dans les bois, elle ne croise aucun loup. Mais un ours et un tigre qu'elle parvient à apprivoiser (je ne vous révèlerai pas par quels stratagèmes). Enfin, ultime étape de son voyage: un lapin qui pourrait se révéler beaucoup plus dangereux que prévu et nous faire penser au loup de la version originale...

    J'ai beaucoup apprécié ce choix d'"ennemi". Surtout que le lapin de prime abord ne paraît pas constituer une réelle menace...

    Tout comme j'ai aimé ce dénouement tellement inattendu et si drôle. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas le gâcher mais sachez quand même que chacun peut y trouver son compte.

    L'auteure a donc accompli un beau travail de transposition à la fois humoristique et original.

    Cet album permet également de voyager en Russie grâce aux magnifiques illustrations de Marie Desbons. Tant les couleurs vives que les graphismes contribuent à cette évasion. Et que dire de la grande douceur qui se dégage de ces images?

    Bref, vous l'aurez compris: Le Petit chaperon qui n'était pas rouge constitue un hommage réussi et réjouissant au conte de Charles Perrault.

    Editions Milan, 2014

    Billet dans le cadre du challenge Il était...une fois les contes de fées de Bianca.

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