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milan jeunesse

  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre

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    Me voici de retour avec ce billet autour des livres que je n'ai pas chroniqués au mois de novembre.

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    Commençons par une enquête policière située en 1898 à Paris, au moment où l'affaire Dreyfus occupe tous les esprits. Le Ritz est en pleine effervescence à quelques jours de son inauguration. Mais le corps d'une femme est retrouvé pendu dans les chambres froides du palace parisien. César Ritz et ses conseillers décident de dissimuler le cadavre et chargent Quentin Savoisy, le filleul d'Auguste Escoffier de mener discrètement une enquête.

    A la suite de ce détective amateur, nous allons en apprendre beaucoup sur les coulisses de la haute gastronomie, sur l'univers des hôtels de luxe. Ses investigations vont également amener le lecteur à découvrir le climat politique de l'époque, marqué par les affrontements autour du cas Dreyfus, les attentats anarchistes...

    Michèle Barrière se livre donc à une radioscopie de la société française au tournant du 20ème siècle. Et j'ai trouvé cette partie très intéressante. Tout comme j'ai adoré la mise en scène de somptueux repas et l'historique de certaines recettes.

    En revanche, j'ai moins adhéré à l'intrigue criminelle, dans le sens où elle ne m'a pas semblé palpitante. De plus, elle se trouve souvent en retrait par rapport à la description de la vie à cette époque ou par rapport aux détails du quotidien du héros journaliste et de sa compagne féministe.

    Dommage mais je pense que je me replongerai quand même dans un des autres ouvrages de cet auteur. Je suis notamment tentée par sa série sous le règne de François Ier.

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    Après le luxe ostentatoire du Ritz, place au brouillard londonien et à mon premier Patricia Wentworth. Je dois avouer que j'ai choisi ce titre un peu par hasard. Dès les premières pages, on plonge en plein mystère. Imaginez un peu: une jeune femme se réveille dans une maison dont elle ne connait rien. Elle ne sait pas qui elle est. Elle ne sait pas d'où elle vient. Elle sait seulement qu'elle s'appelle Anne. Et au bas de l'escalier de la cave où elle reprend conscience, gît le corps sans vie d'une autre jeune femme. Le premier instant de stupeur passé...Anne décide de partir au plus vite et lors de sa fuite éperdue, croise Miss Silver. De fil en aiguille, elle va parvenir à élucider tous les secrets qui entourent ce meurtre et guérir de son amnésie.

    J'ai trouvé l'idée de départ très bonne. Mais j'ai été déçue par son traitement. Tout paraît trop alambiqué et certaines scènes de tension tombent quelque peu à plat. De même, j'aurais aimé passer plus de temps avec Miss Silver, l'héroïne récurrente de la romancière et qui m'a quelque peu rappelé Miss Marple.

    Malgré ces défauts évidents, ce livre demeure assez plaisant, surtout en raison de son atmosphère et de son humour so british.

    Et, comme pour Michèle Barrière, je retenterai plus tard l'expérience Patricia Wentworth.

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    Après cette escale "cosy", direction l'univers oppressant de l'Elite, premier tome d'une trilogie dystopique. Malencia Vale vient juste de recevoir son diplôme et rêve de pouvoir passer le Test, étape obligatoire pour une éventuelle entrée à l'Université. C'est donc avec une joie immense qu'elle apprend sa sélection avec trois autres camarades de sa colonie.

    Arrivée dans l'établissement où elle va séjourner et tenter de réussir les épreuves, elle apprend avec horreur que personne ne peut échapper au Test et que seuls quelques candidats parviendront à atteindre leurs objectifs. Débute alors une guerre sans merci entre tous les participants.

    Dès les premières pages, je me suis fait happer dans cet univers sombre et oppressant. Et que dire de l'intrigue? Dans la lignée de Hunger Games ou de Divergente, ce premier volet se révèle totalement captivant. Retournements de situation, trahisons, questions sans réponse, scènes d'action multiples, idylle amoureuse: tous les ingrédients sont réunis pour rendre cette lecture très agréable.

    D'ailleurs, je ne suis pas passée loin du coup de cœur et j'attends avec impatience la suite pour confirmer tout le bien que je pense de cette nouvelle série dystopique.

     

     

  • Le Petit Chaperon qui n'était pas rouge

    Le Petit Chaperon qui n'était pas rouge

    un album de Sandrine Beau

    illustré par Marie Desbons

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    "Il était une fois une petite fille qui vivait au bord d'une forêt, dans le nord de la Russie.

    Sa grand-mère, qui tricotait, la gâtait beaucoup.

    Elle lui avait fait un long manteau bleu, de petits gants bleus, et lui avait cousu une chaude chapka bleue. Si bien que tout le monde l'appelait le "Petit chaperon bleu".

    Au nord de la Russie, dans une maison près d'une forêt, vivent Anouchka, surnommée le Petit Chaperon bleu, en raison de la couleur de son manteau, de ses gants et de sa chapka, et sa maman.

    Un jour, cette dernière demande à sa fille d'amener un pot de miel à sa grand-mère qui habite de l'autre côté de la forêt.

    "Porte vite ce petit pot de miel à ta grand-mère malade. Elle t'attend. Et ne traîne pas en route, Anouchka! La forêt est profonde et pleine d'animaux dangereux."

    Et voici le Petit Chaperon bleu parti...

    En chemin, elle croise un abominable ours, un menaçant tigre de Sibérie et un agressif...lapin. Autant d'obstacles qui pourraient l'empêcher d'arriver à bon port.

    Mais c'est sans compter l'ingéniosité de notre héroïne.

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    Je suis très friande de contes détournés. Aussi, quand cet album librement inspiré du Petit Chaperon rouge, est arrivé à la médiathèque, je me suis précipitée dessus.

    Sandrine Beau a choisi de situer son conte en Russie. Comme dans l'original, une petite fille doit traverser une forêt emplie de dangers pour aller rendre visite à sa mère-grand. Mais en place de la galette et du petit pot de beurre, elle doit apporter un pot de miel et sa balalaïka pour jouer ses morceaux fétiches.

    Dans les bois, elle ne croise aucun loup. Mais un ours et un tigre qu'elle parvient à apprivoiser (je ne vous révèlerai pas par quels stratagèmes). Enfin, ultime étape de son voyage: un lapin qui pourrait se révéler beaucoup plus dangereux que prévu et nous faire penser au loup de la version originale...

    J'ai beaucoup apprécié ce choix d'"ennemi". Surtout que le lapin de prime abord ne paraît pas constituer une réelle menace...

    Tout comme j'ai aimé ce dénouement tellement inattendu et si drôle. Je ne vous en dirai pas plus afin de ne pas le gâcher mais sachez quand même que chacun peut y trouver son compte.

    L'auteure a donc accompli un beau travail de transposition à la fois humoristique et original.

    Cet album permet également de voyager en Russie grâce aux magnifiques illustrations de Marie Desbons. Tant les couleurs vives que les graphismes contribuent à cette évasion. Et que dire de la grande douceur qui se dégage de ces images?

    Bref, vous l'aurez compris: Le Petit chaperon qui n'était pas rouge constitue un hommage réussi et réjouissant au conte de Charles Perrault.

    Editions Milan, 2014

    Billet dans le cadre du challenge Il était...une fois les contes de fées de Bianca.

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