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the frenchbooklover - Page 196

  • Quand Bridget Jones devient chasseuse de primes

    La Prime

    Janet Evanovich

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    "Il y'a des hommes qui entrent dans la vie d'une femme et la lui bousillent définitivement. C'est ce que Joseph Morelli m'a fait-pas définitivement, mas à intervalles réguliers"

    Ainsi commence l'histoire de Stephanie Plum, une quasi-trentenaire, qui après avoir été virée de sa boîte, se voit contrainte de quémander un travail à son cousin Vinnie et devient chasseuse de primes.

    Elle doit notamment retrouver Jo Morelli, un flic poursuivi pour meurtre, avec lequel elle entretient une relation plutôt houleuse (il a été son premier amour mais ne l'a jamais rappelée, elle l'a écrasé...)

    Et très vite, elle se retrouve embarquée dans une enquête policière dont elle est loin de maîtriser tous les éléments.

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    J'avais entendu parler de la série des Stéphanie Plum à plusieurs reprises, notamment lors de la sortie du film avec Katherine Heigl Recherche bad boys désespérement. Et j'avais été impressionnée par le nombre de volumes qu'elle comportait (déjà dix-huit). Mais c'est seulement janet evanovich,la prime,stephanie plum,pocketcette semaine que je me suis dit que j'allais l'entamer.

    J'avais envie de distraction et ce roman policier a tout à fait rempli cette fonction. 

    Parlons tout d'abord de l'héroïne. Je l'ai trouvée très attachante. Son côté déjanté, ses nombreuses maladresses, son sens relationnel assez mauvais avec les hommes (pour ne pas dire plus), sa grande gourmandise m'ont d'ailleurs immédiatement rappelé Bridget Jones, un des archétypes des personnages de "chick lit".

    J'attendais aussi avec impatience ses rencontres avec Jo Morelli. J'avais à chaque fois le sourire aux lèvres en découvrant l'issue de leurs confrontations et en écoutant leurs nombreuses réparties.

    L'auteure a également su créer une très bonne galerie de personnages secondaires. On remarque particulièrement Mamie Mazur, aux caleçons improbables, aux dialogues toujours décalés...et Ranger, le séduisant mentor de la chasseuse de primes néophyte.

    En fait, selon moi, le seul bémol est venu de l'intrigue policière. Je l'ai trouvée un peu trop télescopée (menaces, explosion de voiture...) et l'affrontement final m'a semblé par trop improbable. 

    Bref, vous l'aurez compris: La Prime se révèle un roman léger, sans doute pas inoubliable, mais qui vous fera passer un bon moment.

    Peut-être me laisserai-je même tenter par une autre aventure de Stephanie Plum...

    Pocket, 2012, 5,80 €

  • Du vent dans mes mollets de Raphaële Moussafir

    Du vent dans mes mollets

    Raphaële Moussafir

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    "Comme ça fait une semaine que j'ai des mauvaises notes, mal à la tête et que je dors tout habillée avec mon cartable et mes affaires de gym pour ne pas être en retard à l'école, maman m'a proposé d'aller voir Madame Trebla, une dame qui parle avec les enfants et qui après quelques dessins, arrive à les convaincre de se mettre en pyjama le soir, d'enlever leur cartable et leurs chaussures avant de se coucher à l'intérieur de leurs couvertures".

    Ainsi débute le récit de Rachel Gladstein qui, du haut de ses neuf ans, nous raconte avec un ton à la fois drôle et lucide les événements de sa vie. On assiste ainsi à ses séances avec la fameuse Madame Trebla, ses canulars téléphoniques à Mme Courtecuisses, ses jeux avec son amie Hortense, son abonnement au club Barbie, ses relations avec sa Maman, les humiliations que lui inflige son institutrice...

     

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    Cela faisait quelque temps que j'avais remarqué ce court ouvrage (111 pages). Puis, la sortie récente du film avec Agnès Jaoui, Isabelle Carré et Denis Podalydès a agi comme un déclic.

    Je me suis donc plongée aujourd'hui dans les aventures de cette petite fille pas ordinaire et je n'adu vent dans mes mollets,raphaële moussafir,j'ai lu,enfanti pu reposer le livre qu'une fois achevé. 

    C'est le genre de roman qui ne peut pas laisser indifférent. Grâce à lui, on ressent toute une palette d'émotions. On passe du rire aux larmes, de l'étonnement à l'abattement...Et le tout avec légèreté. 

    La plume de l'auteure y est sans doute pour beaucoup. En effet, elle n'a pas recherché les effets de style. Au contraire, le langage très oral sonne juste. On a réellement l'impression d'entendre la voix d'une petite fille de neuf ans mais d'une petite fille de neuf ans dotée déjà d'un certain discernement. Et il convient de le souligner car généralement, tous les créateurs n'arrivent pas à relever le défi de faire parler un enfant comme un enfant. Chapeau bas donc à cette écrivaine!

    Je ne peux résister au plaisir de vous livrer quelques citations:

    "J'ai remarqué que quand on est triste ou qu'il y'a une mauvaise nouvelle, la vie autour ne change pas. Comme le jour où mamie est morte, j'étais dehors, il y'avait du vent, et quand on m'a dit que mamie était morte, il a quand même continué à y'avoir du vent dans mes mollets. Quand on est triste, les objets ne sont pas tristes, ils font comme si de rien n'était, et ça, ça me rend encore plus triste"

    "Et moi, je sais très bien qu'un physique spirituel, c'est un physique qui a plus d'esprit que de beauté et que si j'avais eu un physique plus beau que spirituel, on n'aurait pas été deux à mon goûter d'anniv"

    Bref, vous l'aurez compris: un livre émouvant que je vous recommande vivement! Seul bémol: son peu de pages. J'aurais aimé accompagner plus longtemps Rachel.

    Ce billet marque ma seconde participation au challenge Cent pages organisé par La Part manquante, le blog de TyJecyka.du vent dans mes mollets,raphaële moussafir,j'ai lu,enfant

    J'ai lu, 2012

    4,20 €

  • La bande dessinée du mardi

    Bonsoir à tous,

    J'inaugure une nouvelle catégorie: celle de la bande dessinée/manga du mardi. Comme je suis une grande fan du 9ème art, j'essaierai de vous parler toutes les semaines de mes coups de coeur dans ce domaine.

    Et pour commencer:

    Fog

    tome 1: Le tumulus

    scénario: Roger Seiter

    illustrations et couleurs: Cyril Bonin

     

    le tumulus.jpg

     

    Saint Magnus Bay, îles Shetland, 1874: Sir Thomas Launceston a découvert un tumulus. Sur une dalle dégagée à l'entrée, on peut lire "Ici reposent Viga-Jon et son frère Haakon trahis et tombés sous les coups perfides des habitants de ces contrées...Que les assassins soient maudits pour 1000 générations et que leurs decendants sachent..."

    Malgré les avertissements superstitieux de la population locale, l'explorateur entre dans la tombe et retrouve les corps bien conservés de ces deux Vikings.

    Quelques jours plus tard, le navire transportant ces cadavres vers la capitale fait naufrage.

    En même temps, deux joailliers trouvent la mort à Londres. L'inspecteur Andrew Morton est dépêché sur l'enquête. Il doit trouver au plus vite le coupable, surtout que des journalistes tels que Rupert Graves commencent à évoquer comme meurtriers les deux fantômes Vikings. Cette thèse semblerait accréditée par le recours à la hache comme arme du crime.

    Mais bien vite Scotland Yard piétine alors que les assassinats se multiplient...

     

    tumulus 2.jpg


    J'ai découvert cette bande dessinée sur les conseils d'un collègue et il m'a paru évident de l'évoquer dans le cadre du challenge Victorien d'Arieste auquel je participe...challenge victorien,bande dessinéemanga  du mardi,roger seiter,cyril bonin,casterman,fog,tumulus

    Fog comprend huit tomes et est divisé en quatre diptyques. Chacun d'entre eux se rapporte à une enquête, ce qui fait qu'à la fin du tome 2 l'énigme évoquée dans le tome 1 trouve sa résolution. Cette construction est très avantageuse. Elle donne la possibilité de s'intéresser aux personnages sans délayer trop les intrigues. Par exemple, on peut très bien arrêter la lecture au tome 2 ou au contraire, retrouver avec plaisir les héros pour de nouvelles aventures. Rares sont les séries actuellement qui répondent à un tel schéma!

    L'évocation victorienne aux confins du fantastique est très bien faite. En effet, grâce aux dessins de Cyril Bonin, on est plongés avec plaisir de plain-pied dans le Londres du 19ème siècle, une capitale marquée par le spiritisme. Et on ne sait pas d'ailleurs immédiatement si l'énigme des fantômes trouvera une issue rationnelle ou non.

    Il convient aussi de souligner le génie machiavélique de Roger Seiter qui multilplie les fausses pistes. Comme dans tout bon roman policier, le lecteur avance des hypothèses vite réfutées et ne peut trouver seul la clé de l'énigme.

    Néanmoins, j'ai eu du mal à accrocher aux dessins des personnages au début. Je trouvais que Bonin leur conférait un côté un peu brouillon, à la limite de l'esquisse. Mais au fil des pages, je me suis habituée. 

    Et je me suis même attachée à eux. C'est sans doute dû au talent de Seiter et de Bonin. Malgré l'imprécision du coup de crayon, je trouve qu'on arrive à se faire une bonne ideée de leur caractère ainsi que de leur place dans la société.

    Bref, vous l'aurez compris: une bande dessinée qui vaut le détour si comme moi vous êtes fans de l'époque victorienne et des intrigues policières alambiquées!

    Collection Studio, Casterman, 2002, 10,95 € 

    ou

    L'intégrale volume 1, collection Haute densité, Casterman, 2010, 16 €