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  • Le Comte de Monte-Cristo

    Le Comte de Monte-Cristo

    d' Alexandre Dumas

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    "Le 24 février 1815, la vigie de Notre-Dame de la garde signala le trois-mâts le Pharaon, venant de Smyrne, Trieste et Naples. Comme d'habitude, un pilote côtier partit aussitôt du port, rasa le château d'If, et alla aborder le navire entre le cap de Morgion et l'île de Rion."

    Aux commandes de ce navire, le jeune Edmond Dantès qui a pris le relais de son capitaine, mort à bord. Quand il débarque avec son chargement, il est accueilli avec joie par l'armateur Morrel qui lui promet de l'élever au rang du capitaine.

    Et que dire de l'accueil que lui réservent son père et sa douce Mercedes?

    Non, décidément, tout sourit au jeune Edmond Dantès: une carrière prometteuse, un mariage prochain...Mais ce bonheur fait des envieux et deux hommes s'allient pour conspirer contre lui: Danglars et Fernand Mondego, amoureux aussi de Mercedes.

    Ils envoient une lettre anonyme et l'accusent de complot bonapartiste.

    Par un jeu de mauvais hasards, cette dénonciation conduit Dantès dans les cachots du château d'If. Pendant sept longues années, il croit devenir fou. Puis, il rencontre l'abbé Faria...Et tous deux fomentent leur évasion...

    Quand j'étais plus jeune, j'ai lu beaucoup de romans d'Alexandre Dumas. J'ai notamment été fascinée par les aventures de la comtesse de Charny, de la reine Margot, de la dame de Montsoreau ou de d'Artagnan. Mais je ne m'étais jamais lancée dans le Comte de Monte-Cristo.

    Il a fallu un voyage à Marseille (je vous ai d'ailleurs parlé au début du mois de mon excursion au château d'If) et la programmation d'une lecture commune avec Céline pour que je décide de l'entamer.

    J'avais peur des paragraphes inutiles et des longueurs qu'entraîne souvent la publication en feuilletons

    J'avais peur d'être déçue par le héros et par sa vengeance

    Eh bien, tous ces préjugés, je les ai oubliés dès les premières pages. Certes, cette œuvre de plus de 1600 pages n'est pas exempte de quelques lignes en trop mais on les occulte très vite face à la puissance de l'intrigue.

    De prime abord, on est séduit par la jeunesse et la fougue d'Edmond Dantès. Comment ne pas être charmé par cette force, cette envie de réussir, ce désir de bonheur auprès des siens? On espère que la lettre n'aura pas d'effets. On tente de croire à un miracle.

    Puis vient la période d'enfermement au château d'If. Et une impression d'injustice qui nous étreint.

    Et puis...

    Je vous épargnerai le détail de tous les sentiments qui m'ont habitée au fil des chapitres. En effet,  c'est là l'un des tours de force de ce roman : nous faire éprouver toutes une palette de sensations, de la tristesse à l'espoir, de la colère au déni.

    L'un des autres points forts réside dans le souffle qui envahit chaque page. Souffle de désespoir, souffle de colère, souffle de vengeance...Tout est emporté, tout est balayé par le désir de se faire justice. Justice contre ceux qui lui ont enlevé sa carrière, sa promise, son père, son identité. Et rien, ni personne ne sera épargné.

    Car le comte de Monte-Cristo est d'un seul bloc. Il ne pardonne aucune faute et tous ceux qui ont aidé seront punis. Peu importe les dommages collatéraux.

    Alors, il élabore un plan génial pour obtenir réparation. Un plan dont je n'ai pas pas compris au départ tous les tenants et aboutissants. Un plan qui se met lentement en marche.

    Et j'ai été captée par cette gigantesque toile d'araignée dans laquelle il enferme tous ceux qui l'ont trahi.

    Les séquences fortes s'enchaînent.De l'emprisonnement à l'évasion incroyable, de la découverte du trésor sur l'île de Monte-Cristo aux retrouvailles avec Mercedes, de la séance du Parlement à l'emprisonnement par les brigands...Devant l'accumulation de ces scènes, on ne peut que comprendre les nombreuses adaptations cinématographiques ou télévisuelles de l'ouvrage de Dumas.

    A cette intrigue haletante s'ajoute une galerie de personnages incroyables: Edmond, Morrel, Danglars, Fernand, l'abbé Faria, Mercedes, Haydé...Autant de protagonistes qui symbolisent la colère, la cruauté, l'avarice, la fidélité, l'amour, la douceur, la bonté, la vengeance...Toute la gamme des sentiments humains est invoquée par eux.

    On ne peut que détester certains et s'attacher à d'autres. Et espérer que la fureur du comte épargnera ces derniers.

    Bref, vous l'avez compris: j'ai adoré ce roman que j'ai dévoré en une semaine et qui m'a semblé encore d'une extrême modernité.

    Le Livre de Poche, 1600 pages, 12,20 € (deux tomes)

     

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    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Céline et du challenge un pavé par mois de Bianca

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  • Sur les traces d'Edmond Dantès au château d'If

    Sur les traces d'Edmond Dantès au château d'If

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    La vue du château en arrivant par la navette du port de Marseille

    "Dantès se leva, jeta naturellement les yeux sur le point où paraissait se diriger le bateau, et à cent toises devant lui il vit s'élever la roche noire et ardue sur laquelle monte, comme une superfétation du silex, le sombre château d'If.

    Cette forme étrange, cette prison autour de laquelle règne une si profonde terreur, cette forteresse qui fait vivre depuis trois cent ans Marseille de ses lugubres traditions, apparaissant ainsi tout à coup à Dantès qui ne songeait point à elle, lui fit l'effet que fait au condamné à mort l'aspect de l'échafaud."

    Dans le Comte de Monte-Cristo, Dantès, suite à la trahison de Danglars et Fernand, se fait enfermer au château d'If.

    Alexandre Dumas a donc choisi  de situer une partie de l'intrigue de son roman dans cette forteresse édifiée en 1529 par François Ier, à la fois pour protéger un des ports les plus importants et assurer la fidélité de Marseille, nouvellement rattachée au royaume de France . Après avoir accueilli ses premiers prisonniers en 1540, cet établissement pénitentiaire a servi, après la révocation de l'Edit de Nantes par l'Edit de Fontainebleau en 1685, à enfermer les protestants. Quelques 3500 d'entre eux sont ainsi passés par ce lieu en deux siècles, avant d'être enchainés aux galères et d'y connaitre la mort. La Révolution de 1848 et la Commune ont également offert leurs lots de condamnés.

    Comme vous le savez peut-être, j'ai passé une partie de mes vacances à Marseille. Je vous en reparlerai plus en détail dans un de mes prochains billets. Et j'ai profité de cette occasion pour me rendre au château d'If. Une visite que j'attendais beaucoup...

    Cette visite, justement, commence par la Cour du Midi. Une Cour qui rappelle par une plaque le sort des prisonniers protestants. Une Cour dont les murs sont aussi ornés des noms gravés dans la pierre par les Républicains qui ont séjourné sur l'île entre 1848 et 1849.

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    Un des noms de Républicains, gravés entre 1848 et 1849

    Au 1er étage, se trouvent les "pistoles", des cellules individuelles où les prisonniers étaient logés s'ils payaient une pistole. Elles ont notamment abrité quelques enfermés illustres, à l'instar du comte de Mirabeau entre 1774 et 1775, retenu à la demande de son père pour le guérir de son libertinage.

    Une de ces pistoles a été transformée pour évoquer la présence du corps du général Kleber, rapatrié ici après son assassinat au Caire.

    Une autre est attribuée au fameux Masque de fer. Il n'y a pas logé mais, à l'époque de son incarcération, toutes les prisons de France devaient avoir une cellule réservée pour lui, au cas où il serait transféré.

    Quand on redescend au rez-de-chaussée, on peut entrer dans les cellules collectives où les conditions étaient plus que déplorables et où l'espérance de vie ne dépassait pas les 9 mois.

    Une d'entre elles sert de lieu d'exposition autour d'Alexandre Dumas et de la naissance du Comte de Monte-Cristo. On y apprend que l'auteur avait visité le château en 1834, lors d'une croisière en Méditerranée. Aussi, quand il a décidé de situer le début de l'intrigue à Marseille, il a tout naturellement pensé à ce lieu pour y enfermer son héros pendant quatorze années.

    En 1858 (douze ans après le dernier chapitre), il est revenu au château d'If. Et là, il a été accueilli par un gardien qui lui a raconté avec exactitude les conditions d'incarcération d'Edmond Dantès, son amitié avec l'abbé Faria, la mort de ce dernier...Comme si le héros avait réellement existé!

    J'ai beaucoup apprécié cette anecdote, d'autant plus avec le recul, après avoir achevé de lire moi-même le roman lundi soir. Je n'ai pas encore trouvé les mots pour parler de cette incroyable œuvre. Mais j'ai été particulièrement frappée par la partie située dans le château, par la relation entre l'abbé et Edmond, par la dureté de l'emprisonnement, par l'évasion...Et tout est raconté avec une telle force qu'on peut comprendre pourquoi le gardien a eu envie de croire à la réalité de cette fiction.

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    La "cellule de Dantès" (je n'ai pas réussi à faire pivoter la photo)

    Afin de flouter encore plus les frontières entre réalité et fiction, une des cellules collectives a d'ailleurs été transformée en cellule Edmond Dantès. Et un trou a été creusé pour la relier à une autre, comme si c'était celle de l'abbé Faria...

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    Le trou vers la "cellule de l'abbé Faria"

    Bref, on ressort impressionné par ce lieu chargé d'histoire et avec l'envie urgente de se plonger dans l'ouvrage de Dumas.

    Pour tout renseignement, voici le lien vers le site du château.

     

     

  • La demeure d'Alexandre Dumas à Port-Marly

    Le Château de Monte-Cristo

     d'Alexandre Dumas

    à Port-Marly

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    J'ai eu l'occasion depuis le mois d'avril 2012 de visiter plusieurs maisons d'écrivain (celles d'Alexandre Dumas, de Jane Austen et de George Sand). J'ai en effet toujours été fascinée par ces lieux où ces auteurs ont souvent rédigé leurs plus belles pages.

    J'ai donc eu envie de partager avec vous ces belles découvertes en débutant par la demeure du célèbre créateur des Trois Mousquetaires.

     

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    Fort du succès justement de cet ouvrage et du Comte de Monte-Cristo, tous deux parus en 1844, Alexandre Dumas fait l'acquisition d'un terrain à Port-Marly. Il confie la construction à l'architecte Hippolyte Durand. "Vous allez tracer, ici même, un parc anglais au milieu duquel je veux un château Renaissance, en face d'un pavillon gothique entouré d'eau…Il y a des sources, vous m'en ferez des cascades".

    Ainsi naissent les châteaux de Monte-Cristo et d'If, achevés à l'été 1847. Le romancier y mène grand train, recevant pour sa pendaison de crémaillère quelques 600 personnes et multipliant les fêtes et les repas gastronomiques. Il a même installé une animalerie, comprenant chiens, chats, perroquets et singes.

    Malheureusement, dès 1849, l'homme de lettres, ruiné par l'échec du Théâtre historique et acculé par les créanciers, se voit contraint de vendre. Mais il ne quitte réellement son domaine qu'en 1851.

     

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    J'ai commencé ma visite par le château d'If. La façade du castel gothique est ornée de nombreux  titres de ses oeuvres et on peut apercevoir le sacro-saint, l'endroit où il s'isolait pour écrire. J'ai découvert qu'il avait un rythme très impresionnant. En effet, comme il était payé à la ligne pour ses romans feuilletons, il consacrait un quart d'heure par page de "quarante lignes pour cinquante lettres à la ligne, deux mille lettres environ", "bon jour [comme] mauvais jour".

     

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    Puis, je suis entrée dans le château de Monte-Cristo. Ma déambulation m'a permis de mieux appréhender les multiples talents de l'ancien propriétaire, son amour de la vie exacerbé et son goût des voyages. Celui-ci transparaît d'ailleurs pleinement dans une des pièces phares du bâtiment: le salon mauresque.

     

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    Bref, je suis ressortie enchantée de ce moment passé en compagnie d'Alexandre Dumas et avec la forte envie de me plonger dans sa biographie et de reprendre un de ses romans.

    Pour les infos pratiques, je vous laisse le lien vers le site http://www.chateau-monte-cristo.com/index.html. Si vous habitez ou passez par la région parisienne, n'hésitez pas à y faire un tour!