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chick-lit

  • Attachement de Rainbow Rowell

    Attachement

    de

    Rainbow Rowell

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    "De: Jennifer Scribner-Snyder

    A: Beth Fremont

    Envoyé le : mer 18/08/1999, 9h06

    Objet: Où est-tu?

    Ca te tuerait de te pointer avant midi? Je suis là, assise au milieu des ruines de ma vie telle que je l'ai toujours connue, et toi...telle que je te connais, tu te réveilles à peine. Tu es sans doute en train de manger tes flocons d'avoine devant un talk-show. Réponds-moi dès que tu arrives, toutes affaires cessantes. Avant même d'avoir lu les strips."

    Lincoln travaille de nuit dans un journal. Il a été engagé par le service informatique pour assurer le passage du système à l'an 2000. Mais surtout pour vérifier que les employés ne s'envoient pas des courriels toute la journée.

    C'est ainsi qu'il tombe sur les échanges de mail entre Jennifer et Beth, deux collègues et très bonnes amies. Cette lecture quotidienne de leurs courriers électroniques l'amène à s'attacher à elles et même à tomber amoureux de Beth.

    Or, celle-ci est sous le charme d'un mystérieux inconnu, nouvellement arrivé au journal et qu'elle a surnommé Mon mec mignon.

    RainbowRowellPhoto.jpg

    J'ai remarqué pour la première fois ce livre sur le blog d'Alice. Puis, je l'ai revu sur celui de George. Bien entendu, leurs avis m'ont donné envie. Du coup, je n'ai pas hésité longtemps à me lancer dans ce roman.

    Il s'agit du premier ouvrage de Rainbow Rowell, elle-même rédactrice au journal Omaha World-Herald.

    On sent d'ailleurs que l'auteur s'est inspiré de son métier. En effet, le décor de l'intrigue est très bien esquissé (ce qui n'est pas toujours le cas dans un récit de chick-lit. A l'exception par exemple du Diable s'habille en Prada). On découvre donc le travail des journalistes, les deadline, l'ambiance d'une salle de rédaction, les liens professionnels ou extra-professionnels qui peuvent se tisser, une fois le numéro bouclé....

    Néanmoins, c'est loin d'être le seul intérêt de ce livre. Effectivement, j'ai bien accroché à la trame. Certes, on se doute assez vite de l'identité du Mec mignon voire de la conclusion. Mais il en va de même pour les comédies romantiques. Et ce qui importe le plus finalement, c'est le chemin pour y parvenir.

    Or, ce chemin est vraiment agréable. Deux modes de narration s'entrecroisent: celui de Lincoln et celui qui retranscrit les échanges de mail entre les deux jeunes femmes. Ainsi, le lecteur se retrouve dans la position du héros et ne possède pas plus d'informations que lui. Il suit son évolution, assiste à sa réouverture au monde (après avoir eu le coeur brisé par une jeune femme à la fac)...Et s'amuse comme lui des échanges dynamiques et modernes de Jennifer et Beth (je me suis même retrouvée, comme le protagoniste principal, à attendre certains messages)

    Bien entendu, on guette la rencontre avec Beth. Or, celle-ci tarde (un peu sur le modèle de Nuits blanches à Seattle) et ne tient pas toutes ses promesses. Tout comme la toute fin, trop mièvre et dont le ton détone avec le reste.

    Bref, vous l'aurez compris: Attachement appartient à la catégorie des lectures légères qui font passer un bon moment.

    Milady, 2012, collection Central Park, 336 pages, 7,90 €

  • Ne dîtes pas à ma mère que je suis voyante, elle me croit libraire à Vancouver

    Ne dîtes pas à ma mère que je suis voyante, elle me croit libraire à Vancouver

    de

    Eileen Cook

    eileen cook,ne dites pas à ma mère que je suis voyante,elle me croit libraire à vancouver,piment,france loisirs

    "Pour commencer, je tiens à apporter une précision essentielle: j'ai une excellente raison de pénétrer par effraction dans l'immeuble de mon petit ami. Sur un plan strictement légal, ce motif ne serait sans doute pas considéré comme recevable. C'est entendu, ce n'est pas comme si un incendie soudain avait piégé des enfants ou des chiots dans le bâtiment, par exemple. Rien d'aussi dramatique. Mais mon existence entière vacille au bord d'un gouffre et cette situation est bien assez atroce pour exiger une intervention urgente"

    Sophie, libraire à Vancouver, vient de se faire quitter par Doug, son amoureux depuis six ans. Ne supportant pas cette situation, elle est prête à tout pour le récupérer.

    Mais très vite, elle apprend qu'il a retrouvé quelqu'un, une certaine Melanie, journaliste et passionnée par le paranormal.

    C'est alors qu'elle conçoit un plan diabolique: se rapprocher de sa rivale et lui faire croire qu'elle est voyante. Elle aura ainsi la possibilité de la manoeuvrer et de précipiter sa relation vers l'échec.

    Très vite, rien ne se passe comme prévu et Sophie se retrouve dépassée par les évènements.

    eileen cook,ne dites pas à ma mère que je suis voyante,elle me croit libraire à vancouver,piment,france loisirs

    Comme vous le savez, j'ai participé récemment à un swap autour de la chick-lit. Parmi les cadeaux que j'ai reçus de Ynausicaa, figurait ce livre dont j'avais entendu pas mal de bien sur la blogosphère. Je me suis donc empressée de le commencer.

    Eileen Cook est une auteure américaine installée depuis des années à Vancouver. Elle tient un blog assez fameux.  Cet ouvrage constitue son premier roman.

    Un premier roman qui m'a fait beaucoup rire. Dès le début, on est confrontées à des situations désopilantes. En effet, Sophie élabore tout un tas de stratagèmes (que je n'aurais jamais pu imaginer) pour récupérer Doug: voler ses chaussettes, déplacer sa voiture... et qui la mettent dans des situations embarrassantes. Par exemple, la scène introductive dans la buanderie de l'immeuble représente un morceau d'anthologie. 

    Et au fil des chapitres (toujours précédés d'un extrait d'horoscope), l'écrivaine réussit à maintenir le cap de l'humour. L'action ne s'essoufle jamais. Certes, beaucoup de ressorts de l'intrigue paraissent cousus de fil blanc mais une fois qu'on l'a accepté, on ne s'ennuie jamais. On se divertit beaucoup, on est émus (notamment lors de la scène de visite de Sophie à la mère de son ex)...Les pages se tournent rapidement et on arrive très vite à une fin qu'on espérait, comme dans tout bon roman de chik-lit qui se respecte.

    De plus, cet ouvrage qui se veut sans prétention s'offre le luxe de faire une critique du monde de la voyance et de ses dérives. 

    "La plupart des médiums ont recours à quelques trucs élémentaires. L'un d'eux est une analysé générale du sujet dont on tire des conclusions logiques, fondées sur des indices visuels et les renseignements fournis par le consultant. Ensuite, ils construisent leur discours au petit bonheur. L'astuce consiste à débiter assez de généralités pour que des gens puissent appliquer l'information à leur existence"

    En fait, le seul bémol vient de la traduction du titre original: Unpredictable se transforme en Ne dîtes jamais....Je trouve que cette version française très humoristique peut induire en erreur sur la place de la mère de Sophie dans l'histoire. On peut s'attendre à des rapports proches, non exempts de critiques, un peu comme dans Le Journal de Bridget Jones. Or, il n'en est rien.

    Bref, vous l'aurez compris: si vous souhaitez passer un agréable moment de lecture, plongez-vous dans cette fiction légère vraiment réussie.

    France Loisirs, collection "Piment", 2012, 361 pages