Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

littérature policière

  • Nature morte de Louise Penny

    Nature morte

    de

    Louise Penny

    IMG_20211031_120719_825.jpg

    "Mlle Jane Neal se présenta devant Dieu dans la brume matinale du dimanche de Thanksgiving. Ce décès inattendu prit tout le monde au dépourvu. La mort de Mlle Neal n'était pas naturelle, sauf si l'on croit que tout arrive à point nommé. Si c'est le cas, Jane Neal avait passé ses soixante-seize années à s'approcher de ce dernier instant où la mort vint à sa rencontre, dans une érablière aux tons ardents, près du village de Three Pines."

    Bienvenue au village québécois de Three Pines où chacun semble couler des heures heureuses dans cet automne naissant.
    Mais voilà un dimanche matin, Jane Neal, l'ancienne institutrice est retrouvée morte dans les bois. Sans doute victime d'un accident de chasse.
    L'inspecteur-chef Armand Gamache, dépêché sur les lieux ne se fie pas aux apparences et décide de mener son enquête.
    Très vite, il découvre que la communauté apparemment si unie dissimule bien des secrets.
    Et si finalement Jane avait été assassinée ?

    Cela faisait quelques mois que j'avais acheté le premier tome de cette série sur les conseils de mon ami Julien Rampin. Et j'ai attendu les brouillards des matinées d'octobre pour m'y plonger. Je n'accorde pas souvent mes lectures à la période de l'année. Pour autant, j'ai trouvé un certain charme à ces résonances de saison.


    J'aime beaucoup les romans policiers qui se déroulent dans des villages. Pour l'ambiance, entre bienveillance et cancans. Pour l'étude des caractères.

    Louise Penny reprend ici toutes ses caractéristiques que je prise mais leur insuffle aussi un peu de renouveau avec ces policiers venus d'ailleurs et en proie à leurs propres intrigues relationnelles.

    Les pages se tournent toutes seules. Les secrets se dévoilent peu à peu pour mieux redéfinir la vie à Three Pines.
    Les lieux se font écho de tout ce que le passé et le présent peuvent dissimuler. Comme si les maisons jouaient leur propre rôle dans l'histoire. Certains lieux se révèlent au contraire des refuges. Comme la pension de famille ou la librairie

    Quant aux personnages, ils se révèlent tous bien campés et je suis curieuse de voir comment ils vont évoluer par la suite.

    En effet, il est certain que je referai un arrêt dans ce village de Three Pines. Ne serait-ce que pour ce banc à l'aube.

    Bref, vous l'aurez compris : un moment plaisant en compagnie de ce cosy mystery. 

    Traduit de l'anglais (Canada) par Michel Saint-Germain, Actes Sud, 2011, 438 pages

     

  • Huit crimes parfaits de Peter Swanson

    Huit crimes parfaits

    de

    Peter Swanson

    IMG_20210223_072945_599.jpg

    Pour vous faire connaître dans le monde des blogs il y a quinze années, vous avez passé des heures et des heures à peaufiner la liste des huit romans avec les crimes les plus parfaits.
    Puis, vous avez rangé dans un lointain coin de votre mémoire cette liste qui n'a jamais rencontré le succès escompté.
    Jusqu'à cet appel en plein blizzard d'une agente du FBI persuadée qu'un meurtrier s'inspire de votre liste pour tuer.

    Telle est la situation ubuesque que vit notre héros, Malcolm Kershaw, libraire spécialisé en livres policiers, aux abords de la quarantaine. Il va donc se métamorphoser en expert pour tenter de résoudre ce mystère et dissiper tout soupçon qui pourrait peser sur lui.
    Mais peut-on vraiment rivaliser avec l'auteur de crimes parfaits?

    Voici un roman ingénieux qui m'a tenue en haleine pendant toute une journée. Le genre de roman dont on veut absolument savoir la fin. Le genre de roman qui rend hommage aux maîtres du genre qui l'ont précédé.

    A la fois grâce au sujet même de l'intrigue et grâce aux mécanismes narratifs.

    Chaque chapitre nous permet ainsi de creuser un peu plus les pistes et de se perdre dans les méandres de l'histoire. Par un jeu de superpositions d'indices qui nous rapproche et nous éloigne sans cesse de la vérité. Comme dans tout bon whodunit où plane l'ombre d'Agatha Christie.

    Les rebondissements se multiplient, les chausse-trappes aussi. Les ombres du passé reviennent hanter et colorent en noir les nuits de notre héros et l'atmosphère.

    Et déjà voici la fin. Variation autour de maîtres du genre par un auteur dont je lirai avec plaisir d'autres titres.

    Bref, vous l'aurez compris: cet ouvrage se révèle un bon divertissement et un exercice de style habile. Et surtout, il donne envie de se replonger dans les classiques de la littérature policière et dans des films noirs. 

    Gallmeister, 2021, 352 pages, traduit de l'anglais par Christophe Cuq.