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renaissance

  • Au Service de Nostradamus

    Arno le valet de Nostradamus

    Tome 1: La Prophétie

    d'Annie Jay

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    "Paris, le 15 août 1555

    Midi sonnait, le marché se terminait. Déjà, les paysans remballaient fruits et légumes, ou encore volailles et lapins vivants dans leurs carrioles.

    Arno, caché derrière la tente d'un marchand de tissu, détaillait la foule de ses yeux bleus. A quelques pas, son amie Pernelle arrêtait les passants."

    Paris, en ce 15 août 1555, Arno, jeune garçon, voleur à la Cour des Miracles, tente de détrousser un homme d'une cinquantaine d'années, fraîchement arrivé dans la capitale.

    Mais il est démasqué. Contre toute attente, celui qu'il essayait de voler l'engage comme valet.
    C'est ainsi que notre héros entre au service de Nostradamus, le célèbre astrologue.

    Une nouvelle existence débute pour lui. Il s'installe avec son maître à la Cour. Mais, bien vite, il se rend compte que les couloirs dissimulent bien des secrets et bruissent de nombreux complots. Et si?

    J'ai été ravie de débuter cette nouvelle série. Cette fois-ci, Annie Jay délaisse les allées de Versailles pour celles du palais d'Henri II et de Catherine de Médicis, rue des Tournelles. Pour un voyage à la Renaissance sur les traces de Nostradamus.

    J'ai aimé le souci qu'elle porte à la reconstitution historique. Sans jamais ralentir le fil de l'intrigue, elle l'émaille de mots usités à cette période et elle développe quelques descriptions qui contribuent à renforcer cette idée de remontée dans le temps.

    De plus, chaque chapitre se révèle très percutant. L'action ne ralentit jamais. Les mystères s'accumulent. Tout comme les rebondissements. Ce qui permet de toujours garder l'attention des jeunes et des moins jeunes lecteurs en alerte.

    Arno se révèle un personnage attachant, un peu dans la lignée de Jean le petit marmiton. La galerie des jeunes protagonistes qui gravitent autour de lui promet également de belles aventures à venir.

    Je suis d'ailleurs curieuse de découvrir comment l'autrice développera ces interactions et imaginera l'évolution du lien entre Arno et Nostradamus.

    Bref, vous l'aurez compris : ce premier opus constitue une jolie entrée en matière. 
     
    Albin Michel Jeunesse, 2020, 137 pages
     
     

     

     

  • Une colonne de feu de Ken Follett

     

    Une Colonne de feu

    de

    Ken Follett

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    « Nous l’avons pendu sur le parvis de la cathédrale de Kingsbridge. C’est là qu’ont habituellement lieu les exécutions. Après tout, si vous n’êtes pas capable de tuer un homme à la face de Dieu, mieux vaudrait sans doute ne pas le tuer du tout.

    Le shérif l’a fait sortir du cachot de la halle de la guilde, mains liées dans le dos. Il marchait très droit, le visage pâle mais résolu, sans crainte.

    La foule lançait des huées et des malédictions sur son passage. Il ne semblait pas la voir. Mais il m’a vu, moi. Nos regards se sont croisés et ce bref échange contenait toute une vie.

    J’étais responsable de sa mort, et il le savait. »

    Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge. Il espère pouvoir épouser Margery Fitzgerald. Mais certains puissants de sa ville natale en ont décidé autrement. Il se retrouve ainsi dans le camp adverse de son amour d’enfance. Et contraint face à la ruine de sa mère de rentrer au service d’Elisabeth, encore princesse. Et de devenir l'un de ses espions.

    Nous suivons ainsi son parcours pendant plus de soixante ans. Soixante ans marqués par des complots, des trahisons, des coups bas, des actes de violence, des changements de règnes...

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    J’attendais avec impatience la sortie de ce nouveau Ken Follett car j’ai toujours été intéressée par cette période troublée de l’Histoire. Grâce à Ned Willard et aux autres personnages qui gravitent autour de lui, nous assistons à maints événements déterminants : la Saint-Barthélémy, l’Armada, l’exécution de Marie Stuart, le complot de Guy Fawkes…. Et c’est là un des talents de cet auteur : il parvient à nous faire expérimenter tous ces épisodes, comme si nous étions à la fois spectateurs et même parfois acteurs.

    Les pages se tournent toutes seules et nous naviguons de la Cour d’Angleterre à la Cour de France, des quartiers protestants de Paris aux ruelles de Séville…Nous croisons Elisabeth I, Mary Tudor, les Guise…Autant de noms rencontrés dans les pages des manuels d’histoire et qui prennent vie devant nous. J’ai été vraiment emportée par cette évocation.

    A ces grands noms de l’Histoire s’entremêlent les personnages imaginés par l’auteur, sans que jamais cela paraisse surfait. Même si par rapport au déclenchement de la Saint-Barthélémy, j’ai eu un peu de mal à adhérer aux explications imaginées par Ken Follett. Certains de ses héros m’ont bien plu, notamment Ned Willard. Mais un des reproches que je pourrais faire est leur trop grand manichéisme. Comme dans les œuvres précédentes, il y a des vrais méchants, des méchants qui n’éprouvent jamais de culpabilité et enchaînent les mauvaises actions. Et face à eux des gentils, embourbés dans des dilemmes amoureux ou familiaux. Ce schéma somme toute classique peut lasser. Et j’aurais sans doute encore plus apprécié ce roman si les ressorts psychologiques avaient été plus fouillés.

    L'écriture constitue un des autres bémols que j'aimerais souligner. Je l’ai trouvée parfois un peu trop simple.

    Bref, vous l’aurez compris : malgré quelques réserves, je vous recommande vivement cette fresque passionnante.

    Editions Robert Laffont, 2017, 922 pages