Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Des âmes noires de Anne Perry

Des âmes noires

de

Anne Perry

des âmes noires,anne perry,1018,grands détectives,polar victorien,william monk

"Très droite sur sa banquette, Hester Latterly ne perdait rien du paysage vallonné des Basses-Terres d'Ecosse qui défilait derrière la vitre.

Le soleil de ce début d'octobre venait de percer le voile du brouillard qui troublait l'horizon. Il était à peine plus de huit heures et les champs couverts d'éteules baignaient encore dans la brume matinale, si bien que les arbres majestueux semblaient flotter au-dessus du sol, privés de leurs racines. "

Après avoir aidé son amie Lady Callandra Daviott à élucider le meurtre d'une infirmière dans Vocation fatale et exercé un emploi d'infirmière particulière, Hester Latterly vient de répondre à l'annonce d'une famille bourgeoise d'Edimburgh. Elle devra accompagner Mrs Farraline lors d'un voyage en train à Londres et la ramener six jours plus tard en Ecosse.

Hester est immédiatement bien accueillie par la famille et notamment par l'aînée Oonagh. Cette dernière la met en garde sur les médicaments que doit prendre sa mère dotée d'un coeur fragile.

Le soir, débute le voyage en train. Les deux femmes ont une conversation fort plaisante avant qu'elles ne décident de se reposer. Malheureusement, pendant la nuit, Mrs Farraline décède.

A l'arrivée à Londres, Hester, bouleversée, répond aux questions de la famille de sa patiente et des contrôleurs.

Très vite, des soupçons naissent autour des origines de la mort. Et tout semble désigner Hester, surtout après la découverte de la magnifique broche de Mrs Farraline dans ses bagages.

Elle est arrêtée.

William Monk part immédiatement pour Edimbourgh pour tenter de prouver son innocence. Il est vite rejoint par l'avocat Oliver Rathbone.

des âmes noires,anne perry,1018,grands détectives,polar victorien,william monk

Je poursuis avec déléctation la découverte des aventures de William Monk que j'ai découvert grâce au très beau challenge Anne Perry organisé par Syl.

Cette fois-ci, notre héros se trouve confronté à l'arrestation d'une femme devenue primordiale à ses yeux, avec laquelle il entretient des rapports de rivalité/complicité. Cette situation permet ainsi de faire évoluer l'intrigue amoureuse qui se joue entre Monk, Latterly et Rathbone.

Dans les volumes précédents, nous en avons déjà plus appris sur les sentiments des deux derniers. Mais l'arrestation de Hester sert de déclencheur pour Monk. Il s'interroge enfin sur ses rapports avec elle. On suit ainsi le cheminement de ses émotions tout au long du roman.

Avoir choisi de placer son héroïne dans une situation dramatique se révèle également très habile dans la tension que peut éprouver le lecteur. Nous savons qu'Hester est innocente. Mais la multiplication des preuves à son encontre et le souvenir de cet innocent pendu dans une des précédentes aventures ne peut nous empêcher d'avoir peur pour elle et de partager les inquiétudes de ses amis.

La description de la captivité d'Hester souligne une nouvelle fois le talent de l'auteur à nous plonger dans l'époque victorienne. Nous ressortons de cet ouvrage avec une meilleure idée des conditions de vie des prisonniers sous le règne de Victoria.

Anne Perry se révèle aussi très douée dans l'évocation de la vie bourgeoise à Edimbourgh. Il faut dire que la famille Farraline fournit un bon exemple. Elle tient sa richesse d'une entreprise d'imprimerie. L'aîné exerce le poste très en vue de procurateur général. Une des filles est réputée être la plus belle de la ville.

Cependant, très vite, face aux investigations poussées de Monk, le vernis craquèle et tous apparaissent tels qu'ils sont vraiment. Certains des membres m'ont alors fait penser à ceux des familles maudites qu'on retrouve dans la mythologie grecque (les Atrides). D'autres, au contraire, se sont révélés beaucoup plus complexes, attachants et héroïques qu'ils n'apparaissaient de prime abord.

Mais cette idée de tragédie antique ne m'a jamais quitté jusqu'au dénouement final...

L'intrigue policière m'a d'ailleurs semblé bien construite. Sans doute est-ce dû au choix de placer l'héröine dans une situation dramatique...De plus, je n'ai compris que dans le dernier quart, l'identité du coupable.

Bref, un très bon cru des aventures de William Monk que je retrouverai avec plaisir dans un prochain tome.

Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Syl, Shelbylee et Adalana, du challenge Anne Perry, du challenge Victorien et du challenge God save the livre.

10/18, collection "Grands détectives", 478 pages, 8,80 €

des âmes noires,anne perry,1018,grands détectives,polar victorien,william monk

 

des âmes noires,anne perry,1018,grands détectives,polar victorien,william monk

des âmes noires,anne perry,1018,grands détectives,polar victorien,william monk

                                                                              

 

     

.


 

Commentaires

  • Ton billet me donne vraiment envie de découvrir les enquêtes de Monk mais j'ai déjà les Pitt à lire alors Monk attendra. Beau billet Claire en tout cas

  • Merci beaucoup Bianca!
    Je suis ravie de te donner envie de te lancer dans la série des Monk après celle des Pitt!

  • J'adore ton idée de tragédie antique ! C'est vrai que les personnages sont particulièrement puissants. Et quelle fin dans le fleuve !

  • Merci!
    Oui, les personnages de cette aventure de Monk sont particulièrement puissants. Et la fin dans le fleuve m'a vraiment fait penser à une tragédie antique!

  • J'ai hâte de me lancer dans une lecture d'un Anne Perry : vivement fin mars pour la lecture commune de L'étrangleur de Cater Street !

  • Oui, vivement fin mars et notre lecture commune du premier volume des aventures de Thomas, Charlotte!!!

Les commentaires sont fermés.