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  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de juillet

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois de juillet

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    J'apprécie beaucoup les bilans mensuels que font mes amies blogueuses. Mais je ne me suis pas encore lancée dans des billets de ce genre. J'y réfléchis de plus en plus et sans doute, tenterai-je l'expérience prochainement...

    Ce soir, je souhaitais plutôt vous parler de tous ces livres que je parcours et que je ne chronique pas. Par peur de ne pas trouver les mots...Par faute de temps...Par absence d'envie...Par paresse...Parce qu'ils ne m'ont pas plu (j'ai encore beaucoup de mal à rédiger des avis négatifs)...

    Tout d'abord, j'aimerais évoquer deux romances sympathiques.

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     Pour un tweet avec toi de Teresa Medeiros suit les aventures d' Abigail Donovan. Une jeune écrivaine dont le premier roman a remporté le Pulitzer et qui rencontre depuis une panne d'écriture. Poussée par son agent, elle va ouvrir un compte Twitter et faire ainsi la connaissance de Mark Baynard, un professeur d'université en congé sabbatique qui sillonne l'Europe. Très vite, ils vont se rapprocher. Mais le mystérieux correspondant ne semble pas enclin à raconter en vrai Abigail. Cette dernière commence à se demander si elle a vraiment affaire au prince charmant ou si Mark n'aurait pas des secrets à cacher...

    J'avais lu de bonnes critiques sur la blogosphère et comme j'avais envie de légèreté, je me suis lancée dans cet ouvrage. Une heure trente plus tard, je le refermais. Autant le format m'a séduite (c'est une bonne idée d'avoir entremêlé des passages narratifs à la première personne et des conversations Twitter), autant l'idylle m'a moins enthousiasmée...Je ne m'attendais pas du tout d'ailleurs aux raisons qui poussent Mark à refuser tout rendez-vous. Bref, vous l'aurez compris: un roman agréable, mais sans plus pour moi.

     

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    En revanche, j'ai plus adhéré à la seconde romance: Jane (coeur à prendre) Jones de Joan Reeves. Jane Jones est une jeune femme de 28 ans qui a fondé sa propre entreprise et mène une carrière fructueuse de styliste à New York. Malgré tout, elle se pose de plus en plus de questions quant à son avenir amoureux et ses possibilités de fonder une famille. Elle accepte de revenir à Vernon, sa ville natale en Louisiane pour fêter les 10 ans de la fin du lycée. Ainsi, elle retrouve tous ses anciens amis....Et recroise surtout celui qui lui a brisé le coeur et qui est devenu, entre temps, un brilliant millionnaire...Commencent ainsi 48 heures de chassés-croisés, rapprochements, malentendus...

    Certes, le scénario est convenu, les situations souvent rocambolesques, les personnages parfois trop caricaturaux ...Mais malgré ces défauts évidents, je me suis paradoxalement bien amusée. Bref, vous l'aurez compris: un roman léger et doté d'une héroïne attachante.

     

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    Dans un autre registre, je me suis enfin lancée dans L'enfant du Titanic de Leah Fleming que j'avais remarqué suite aux beaux billets de Bianca et Evilysangel 

    Le 10 avril 1912, deux jeunes femmes au destin radicalement différent embarquent sur le Titanic à Southampton. May Smith, passagère de 3ème classe, est montée  à bord avec son mari et leur bébé Ellen. Ils ont décidé de changer de vie et attendent beaucoup de l'Amérique. En revanche, Celeste Parkes rentre à contre coeur en Ohio, auprès d'un mari brutal et possessif. Mais leur destin va basculer quand le navire heurte l'iceberg. Celeste parvient à s'embarquer sans peine. May doit sauter avec sa famille dans l'eau pour essayer d'atteindre un canot. Malhreusement, une lame de fond les sépare. May est hissée près de Celeste et le capitaine Smith lui tend un bébé. Ce n'est qu'au petit matin que May se rend compte de sa surprise: la petite fille qu'elle serre dans ses bras n'est pas la sienne. Après un moment d'hésitations, elle décide de la garder et de cacher son identité. Ce choix aura des répercussions sur le destin de nos deux héroïnes réunies par le drame...et sur une autre famille.

    J'ai lu ce roman assez rapidement mais je ne peux pas dire qu'il a été un coup de coeur. Autant j'ai adhéré aux thématiques: l'amitié entre les deux femmes, les conséquences des choix de vie que l'on fait, la condition féminine au 20ème siècle, l'impact du naufrage sur les rescapés et leurs proches..., autant j'ai été gênée par le style et par certaines situations qui m'ont paru un peu trop invraisemblables. J'ai eu du mal à croire aux rapprochements entre les familles et au dénouement...

    Bref, vous l'aurez compris: L'enfant du Titanic constitue une saga plaisante à lire mais dont certaines péripéties m'ont dérangée...

     

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     Je me suis également intéressée à la littérature young adult. Dans Il était fait pour moi, Rebecca Sterle s'est livrée à une relecture de Roméo et Juliette.

    "Shakespeare n’a rien compris. Son chef d’œuvre le plus connu ? Complètement à côté de la plaque. Vous voyez bien de quoi je parle, Roméo et Juliette. Cette histoire ne parle pas seulement d’amour. C’est avant tout un drame. Qui a fait des morts. D’ailleurs, ça n’était pas censé se finir comme ça. Si vous lisez attentivement, vous vous apercevrez qu’il y avait déjà quelqu’un dans le tableau avant que Juliette n’arrive. Quelqu’un que Roméo aimait beaucoup. Elle s’appelait Rosaline. De l’avis général, Roméo et Juliette, aveuglés par leur passion, ont été les malheureuses victimes du destin. C’est faux. Juliette n’avait rien d’une douce et innocente jeune fille torturée par la fatalité. Elle savait exactement ce qu’elle faisait. Et Roméo ? Roméo avait déjà une âme sœur, moi. Il était fait pour moi. C’est avec moi qu’il aurait passé le reste de l’éternité si elle n’était pas venue me le prendre. Peut-être qu’alors la catastrophe aurait été évitée. Peut-être qu’ils seraient encore vivants. Et si la plus grande histoire d’amour jamais contée n’était pas la bonne ?"

    Aux Etats-Unis, à notre époque, Rosie est une jeune adolescente qui guette avec impatience la fin de l'été et les retrouvailles avec son voisin, le beau Rob. La rentrée se déroule à merveille et comme elle l'avait espéré, elle passe un merveilleux premier rendez-vous avec son amoureux. Ils conviennent même d'aller au bal ensemble à la fin de la semaine. Mais ce soir-là, Juliette, la cousine de Rosie, revenue depuis peu, va subtiliser Rob et briser le coeur de notre héroïne. Cette dernière se retrouve spectactrice de leur histoire d'amour et a du mal à s'en remettre...Néanmoins, elle peut compter sur le soutien de Charlie et Olivia, ses meilleures amies et sur celui de Len, une ancienne relation du collège dont elle se rapproche imperceptiblement...

    Il fallait beaucoup de culot à Rebecca Sterle pour s'attaquer à ces deux figures mythiques de la littérature dans son premier roman. J'ai trouvé le pari réussi. Elle est parvenue à moderniser les ingrédients de la pièce (la rivalité Montaigu/Capulet, le sort des amoureux...) tout en donnant la parole à Rosaline, la jeune femme rejetée par Roméo. De même, elle a su traiter avec sensibilité les premiers émois adolescents, les premiers chagrins, l'intransigeance que l'on peut avoir à cet âge...

    Bref, vous l'aurez compris: un roman young adult que j'ai vraiment apprécié.

    J'aimerais aussi m'attarder sur deux albums jeunesse.

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    Mon arbre d'Ilya Green, paru chez Didier Jeunesse, est une merveille de poésie. Un petit enfant, né dans un chou, rencontre un chat. Avec son nouvel ami, il part à la recherche d'un nouveau nid, plus confortable. Après plusieurs essais infructueux, il trouve le cocon le plus douillet qui soit: les bras de sa maman.

     

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    Le texte minimaliste et d'une grande douceur épouse à merveille les magnifiques illustrations colorées de cet artiste que j'apprécie tant.

     

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    Hibiscus de Céline Sorin, illustré par Célia Chauffrey, paru à l'Ecole des Loisirs, nous conte l'histoire d'une jeune femme qui souhaite absolument avoir un bébé kangourou. Mais malgré tous ses efforts, ses visites au grand marabout.., elle ne réussit pas à tomber enceinte. Jusqu'au jour où sa mère lui révèle qu'elle est une panthère et qu'elle a été adoptée. Hibiscus comprend enfin pourquoi elle s'est toujours sentie différente et décide d'accepter de l'être. Et si justement, cette révélation et ce choix lui permettaient de mener l'existence dont elle a toujours rêvé? Cet album délicat sur la différence et l'adoption m'a vraiment beaucoup plu.

    C'est ainsi que s'achève ce bilan de mes livres du mois de juillet non chroniqués. Un billet que je réediterai sans doute à la fin du mois d'août.

    Et vous, parlez-vous de toutes vos lectures? Faîtes-vous comme moi, l'impasse sur certaines? Si oui, pourquoi?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Les Fantastiques livres volants de Moris Lessmore

    Les Fantastiques livres volants de Moris Lessmore

    de

    William Joyce

    illustré par William Joyce et Joe Bluhm

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    "Moris Lessmore aimait les mots.

    Les histoires.

    Les livres.

    Page après page, il remplissait scrupuleusement le livre de sa vie: chaque matin, Morris l'ouvrait pour y consigner ses joies et ses peines, tous ses espoirs et tout son savoir."

     

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    Mais un jour, une bourrasque fait tout disparaître. Et Morris commence à errer...

    Heureusement, il croise une dame ravissante qui lui offre son oeuvre préférée. Et cette dernière guide notre héros "vers un bâtiment extraordinaire où des livres semblent"nicher"."

    "A pas lents, Morris pénètr[e] dans une salle aussi accueillante et mystérieuse. Des milliers de pages y palpit[ent] et le doux murmure d'innombrables histoires différentes lui [parvient] comme autant d'invitations à l'aventure [...] Ainsi [commence] la vie de Morris parmi les livres"

     

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    William Joyce est un auteur, illustrateur, peintre et réalisateur américain. Il a décidé de raconter l'histoire des Fantastiques livres volants de Morris Lessmore sous trois formats: le livre, l'application IPAD et un film d'animation primé aux Oscars en 2012.

    J'ai découvert cet album grâce à George. J'avais beaucoup aimé sa critique et j'ai demandé à ma collègue de le commander. Quand il est arrivé, je me suis empressée de me plonger dedans.

    Il s'agit d'un très bel hommage aux livres et au pouvoir de la lecture.

    Morris Lessmore est un homme qui vit entouré d'ouvrages et qui, chaque jour, confie dans les pages de l'un d'entre eux tout ce qui constitue la trame de son quotidien.

    Malheureusement, une tempête balaie tout son savoir. Et, dépourvu de mots, il ne sait "que faire, ni quel chemin prendre".

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    La rencontre avec une femme énigmatique va bouleverser sa vie. Elle lui confie son roman favori. Et ce dernier l'emmène dans un endroit extraordinaire: une demeure emplie d'autres ouvrages volants. C'est là que Morris va s'installer.

     

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    Désormais, ses journées vont se partager entre les soins apportés aux livres, la découverte de ceux-ci et le partage des récits avec les autres humains.

    "Toute histoire compte"

    J'ai beaucoup aimé le texte de cet album, à la fois simple et poétique. Il rappelle le rôle essentiel de la lecture, son pouvoir de donner un sens à toute vie, de l'enrichir, de l'emplir de gaieté, de susciter le partage ou la transmission.

    Les illustrations que j'ai trouvées très réussies accompagnent à merveille chaque phrase. L'arrivée dans la bibliothèque, ce lieu magique, redonne des couleurs au monde. Une manière de souligner une fois encore la capacité de la lecture à illuminer le quotidien.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup aimé Les Fantastiques livres volants de Morris Lessmore et je vous le recommande. J'ai eu l'impression de partager un moment priviliégié avec le héros dans une merveilleuse bibliothèque où les oeuvres dansent, bruissent, jouent du piano...

    Bayard, 2013, 12,90 €

    En bonus, je vous rajoute le lien vers le magnifique film d'animation.


  • I was Jane Austen's best friend

    I was Jane Austen's best friend

    de

    Cora Harrison

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    "Tuesday, 12 January 1796

    Dearest Jane,

    Yesterday I was up in the attic and discovered a bundle of my old journals-I spent half the night reading this one. I'm sending it to you because I think you will enjoy it too.

    I can't believe how much my life changed in that spring of 1791! It was like coming out of a dark room into bright sunlight. With you as a friend. I learned so much that year-about life,about love-and about how to have fun!"

    Jenny Cooper envoie un de ses anciens journaux intimes à sa cousine Jane Austen: celui de l'année 1791. Une année déterminante où elle a découvert l'amour et la joie d'une famille affecteuse.

    La première entrée remonte au 7 février 1791. Jenny est très inquiète de voir sa cousine délirer sous l'effet de la fièvre. Elle a l'impression qu'elle peut mourir de sa maladie et tente en vain de convaincre Mrs Crawley, la directrice de leur pensionnat, d'avertir Mr and Mrs Austen de son état.

    Elle décide de braver les interdits et sort de nuit à Southampton à la recherche d'une boîte aux lettres. Des marins l'abordent et elle ne doit son salut qu'à l'intervention du Capitaine Thomas Williams qui la raccompagne à son école.

    Deux jours plus tard, elle tombe à son tour malade. Mais sa missive aux parents de Jane est bien arrivée et ils accourent aussitôt au chevet des deux patientes...Ils les ramènent toutes deux à Steventon.

    C'est ainsi que Jenny entame un séjour dans la famille Austen. Un séjour qui va se révéler déterminant pour elle...Et qui va la rapprocher de sa cousine.

    Cela faisait longtemps que j'avais remarqué ce livre et Emmanuelle me l'a très gentiment offert lors du swap VO.

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    Cora Harrison est une auteure irlandaise. Comme peu de choses sont connues sur l'adolescence de Jane Austen, elle a décidé de l'imaginer. Ainsi, elle a repris des personnes ayant réellement existé: la famille Austen, les élèves de Steventon, la cousine Eliza, les voisins les Bigg-Wither, le capitaine Williams, Jane Cooper ( rajeunie et rebaptisée Jenny pour ne pas faire trop redondant...) Et elle s'est inspirée de leur correspondance ou de certaines situations des romans de Jane Austen pour retracer leurs interactions.

    J'ai beaucoup apprécié le schéma narratif. Je trouve que la forme du journal intime se révèle parfaitement adéquate pour restranscrire les émotions de la fin de l'adolescence. On oscille sans cesse entre exaltation, humour, inquiétude, tristesse, jalousie, enthousiasme..Les réflexions se révèlent souvent pleines d'esprit (sans oublier les notes intercalées de Jane Austen) De plus, comme Jenny est douée pour le dessin, le lecteur retrouve au fil des pages des esquisses de toutes les personnes évoquées.

    Cela a été un réel plaisir de plonger dans l'univers de la famille Austen à Steventon. On en apprend ainsi plus sur l'adolescence (parfois supposée) de Jane Austen: ses interactions avec ses cinq frères (dont George, tenu à l'écart par ses parents en raison de son handicap mental), avec ses voisins, son goût pour les bals, son esprit déjà caustique à 15 ans, ses participations aux représentations théâtrales familiales, sa rencontre avec Tom Lefroy...

    De même, on perçoit mieux le quotidien d'une famille anglaise dotée de peu de moyens financiers à la fin du 18ème siècle: les charges qui incombent à chacun, le devoir de faire un bon mariage, les questions sur chaque achat...

    On sent qu'Orgueil et préjugés a influencé la romancière. En effet, Mr et Mrs Austen s'apparentent beaucoup au couple Bennett ; Cassandra à Jane Bennett; Jane à Elizabeth Bennett; Jenny à Catherine Morland (pour son innocence et sa douceur)...

    De plus, à l'instar des livres de Jane Austen, plusieurs intrigues amoureuses se nouent. Notre héroïne se laisse impressionner par quelqu'un qui ne lui conviendrait pas. Avant de faire LA rencontre...Cassandra tombe aussi sous le charme d'un des pensionnaires de son père...

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un excellent moment à la lecture de ce roman, plein d'humour et d'esprit. Il devient même une des mes austeneries préférées. J'espère qu'il ne tardera pas à être traduit en français. En attendant, je me suis déjà commandée la suite: Jane Austen stole my boyfriend.

    MacMillan, 2010, 342 pages

    Billet dans le cadre du challenge Austenien et du challenge La plume au féminin 2013

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