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Pas son genre, un film qui est tout à fait mon genre

Pas son genre

un film de Lucas Belvaux

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Clément vient juste de se séparer de sa dernière compagne. Après un café aux Deux Magots, ce professeur de philosophie rentre chez lui et découvre avec horreur son affectation à Arras. Pour ce pur produit du Parisianisme, cette nouvelle sonne comme une sanction.

Au même moment, à Arras, Jennifer, mère célibataire, se prépare à passer une journée comme les autres, entre son travail dans un salon de coiffure et les instants qu'elle partage avec son fils.

A priori, rien ne prédispose donc ce féru de littérature, de philosophie, de Rive gauche et cette coiffeuse, chanteuse de karaoké à ces heures perdues, fan de Jennifer Aniston et de romans populaires à se rencontrer. Et pourtant, le destin frappe à la porte...

Mais peut-on s'aimer, malgré les différences de classe sociale et de références culturelles?

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J'avais remarqué ce film à sa sortie. Et, malheureusement, je l'avais raté. Récemment, ma copinaute Camille du très bon blog Vive la rose et le lilas m'en a reparlé et a réactivé mon envie de le visionner.

Dès les premières images, Lucas Belvaux nous plonge dans le cœur de son film. Des séquences parallèles s'intéressent aux deux héros: tantôt on suit le quotidien de Clément, tantôt celui de Jennifer. Deux quotidiens aux antipodes. Deux personnes a priori radicalement différentes tant par leurs intérêts que par leurs habitudes.

Cependant, Clément, par le jeu des affectations, se voit contraint de s'installer trois jours par semaine à Arras, "une ville où on ne vit pas mais où on meurt", comme le lui annonce sa collègue de philosophie.

Un soir, il décide d'aller se faire couper les cheveux et se retrouve servi par Jennifer. Forcément, on guette l'étincelle... Il repart comme si de rien n'était. Dans la rue, il s'arrête, comme mu par une soudaine impulsion qu'il préfère ignorer.

Quelques jours plus tard, il revient. Premiers échanges dans l'Irish Pub de la Grande Place. Aussitôt, des obstacles à cette possible relation apparaissent, justement soulignés par Jennifer.

Et pourtant, de séances de cinéma en retrouvailles dans des cafés, une liaison amoureuse se noue. Chacun essaie de trouver de l’intérêt dans ce qu'apprécie l'autre.

Comme Jennifer, on pourrait croire au conte de fées. Et si chacun bousculait l'autre dans ses idées et ses retranchements?

Mais voilà, dans cette histoire, le prince charmant semble peut-être trop lâche et phobique de l'engagement, la princesse sans doute trop impatiente...

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Autour de cette question de l'amour plus fort que tout, Lucas Belvaux parvient à tisser une trame très intéressante et tout en finesse. Sans jamais sombrer dans le manichéisme ou enfermer ses personnages dans des stéréotypes. Au contraire, il leur apporte une certaine profondeur et montre qu'on peut parfois échapper au déterminisme de la naissance ou du milieu et qu'on parvient parfois à être plus que le rôle assigné ou attendu par la société.

Dans les rôles de Clément et de Jennifer, Loïc Corbery et Emilie Dequenne se révèlent parfaits. On croit à leurs personnages, à leur relation, à leur alchimie, à leurs dissensions...Tour à tour, ils m'ont émue, amusée, bouleversée, énervée...Et la réussite de ce film repose en grande partie sur eux.

De même, Pas son genre offre quelques très belles scènes: celle du karaoké où certaines barrières se brisent chez Clément, celle de la plage ou encore celle du carnaval d'Arras...

J'ai été également particulièrement sensible à toutes ces séquences où chacun des protagonistes tente de faire entrer l'autre dans son monde. Que ce soit par des séances de lecture de classiques (ah! la voix de Loïc Corbery!) ou par des chansons populaires (très jolie reprise de Il était une fois).

Bref, vous l'aurez compris: un long métrage à la fois romantique, dramatique, pétillant, sensible, émouvant...et qui fait passer un bon moment.


 

 

 

 

 

 

Commentaires

  • J'ai beaucoup aimé ce film, Emile Dusquene y est lumineuse !

  • Oui, c'est vrai qu'Emilie Dequenne rayonne dans ce livre. Quelle présence et quelle sincérité!
    Mais j'ai été également très sensible au charme tout en retenue de Loïc Corbery.

  • J'ai beaucoup aimé ce film... jusqu'à la fin, qui m'a déçue car je l'ai trouvée en queue de poisson. Mais bon, j'ai quand même passé un bon moment.

  • C'est vrai que la fin m'a laissée quelque peu perplexe. J'ai trouvé le dénouement un peu trop rapide. Mais j'ai, comme toi, passé un bon moment.

  • Je suis vraiment ravie de t'avoir convaincue, sans même une critique ^^. J'en avais lue une qui m'avait bcp intéressée, développant cette thématique de : l'amour peut-il suffire, seul ?
    Tu as tout à fait raison, Pas son genre est ponctué de scènes marquantes, je ne vais pas dire le contraire :)

  • Encore merci pour ton conseil! J'ai passé un très bon moment grâce à toi. Ce film est une jolie réussite.
    Et je vois que, comme moi, certaines scènes t'ont marquée.

  • Tu me donnes envie de découvrir ce film : je suis sûre qu'il me plaira !

  • Je pense aussi qu'il te plaira Céline et j'espère que tu auras l'occasion de le découvrir prochainement. Je serai curieuse d'avoir ton avis.

  • Je l'avais beaucoup aimé à sa sortie, j'avais écrit un billet et je l'ai mis dans bilan 2014 parmi mes films coups de coeur ;-)

    Contente que tu aies pu le découvrir à ton tour.

  • Merci.
    Il faudra que j'aille lire ton billet sur tes films coups de cœur. Tu me donneras peut-être d'autres idées pour occuper ces soirées hivernales et faire de belles découvertes.

  • Quand je vois tous les challenges auxquels tu participes, je me sens toute petite :-)

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