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Le Cuisinier de Talleyrand

Le Cuisinier de Talleyrand

de

Jean-Christophe Duchon-Doris

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"Son pichet de vin à la main, ses joues creusées par la lumière du feu finissant, Maréchal errait dans les cuisines désertes du palais Kaunitz. Il avançait en titubant un peu, d'une allure lente de bœuf au labour, avec des gestes menaçants et fantomatiques."

A l'automne 1814, les grandes puissances européennes sont réunies à Vienne pour discuter de l'après-Napoléon. Quelques 200 délégations s'installent ainsi dans la capitale autrichienne.

Parmi elles, celle de la France, conduite par Talleyrand. Ce génie de la diplomatie va tenter de renverser la tendance qui l'exclurait de la table des négociations.

Pour influencer la Russie, la Prusse, l'Angleterre et l'Autriche, il dispose de nombreux arguments, à commencer par son cuisinier: Marie-Antoine Carême.

Mais, alors que le congrès débute, un des membres de la brigade Carême est retrouvé sauvagement assassiné devant le palais de Schönbrunn, lieu de résidence de l'impératrice Marie-Louise et de l'Aiglon.

Est dépêché sur les lieux du crime, l'inspecteur Janez Vladeski.

Commence alors pour lui une enquête compliquée...où le moindre faux pas pourrait entraver la bonne marche de cette réunion au sommet.

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Le Congrès de Vienne

Vous vous souvenez peut-être que l'année dernière, j'avais eu l'occasion de découvrir Jean-Christophe Duchon-Doris avec la Mort s'habille en crinoline. Un premier rendez-vous plutôt réussi, tant par la qualité de l'intrigue que par le sens de la reconstitution et le choix d'une héroïne aussi fascinante que la comtesse de Castiglione.

Aussi, quand un de mes collègues a commandé Le cuisinier de Talleyrand pour la médiathèque où je travaille, je n'ai pas hésité longtemps avant de me lancer.

Dès les premières pages, on est plongés dans l'ambiance si particulière qui devait régner à Vienne en cet automne 1814. Imaginez plus de 200 délégations rassemblées pour juger du sort de l'empire Napoléonien.

L'auteur parvient à merveille à retranscrire cette atmosphère, ces bruits de couloir, ces joutes diplomatiques, ces renversements d'alliances et ces mouvements stratégiques de génie. On a l'impression d'assister à une immense partie d'échecs dont le roi serait finalement Talleyrand.

J'ai toujours nourri une admiration pour cet homme au destin si incroyable et, même si on ne le voit que dans peu de scènes, Jean-Christophe Duchon-Doris lui confère une grande densité dramatique et rend hommage à sa brillante intelligence.

On en apprend également un peu plus sur sa vie en 1814 et sur les moyens employés pour permettre à la France de jouer un rôle d'arbitre dans ce Congrès.

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Marie-Antoine Carême

Parmi les atouts de ce diplomate, figure en bonne place Marie-Antoine Carême. Je n'avais jamais entendu parler de ce cuisinier de génie avant ce polar historique. Et, au fil des pages, on suit le parcours de ce jeune homme parti de rien et encensé par la noblesse à moins de 30 ans.

En effet, l'enquête de Janez Vladeski sur le meurtre de Maréchal nous amène à le rencontrer à de multiples reprises. Mais elle nous donne aussi l'occasion de visiter ses cuisines. Et d'assister aux coups de feu. Même si je n'ai pas compris l'intérêt d'entamer chaque chapitre par des intitulés de plat, je me suis passionnée pour tous ces préparatifs culinaires, toute cette organisation quasi militaire, pour ces coulisses gastronomiques du Congrès.

En revanche, je dois avouer que je suis passée à côté de l'intrigue policière. Je l'ai trouvée quasi inexistante pendant de nombreuses pages. Et sa résolution m'a quelque peu laissée sur ma faim.

De même, je ne me suis pas attachée au personnage principal qui m'a paru bien terne par rapport à Talleyrand, à sa nièce ou à Carême.

Bref, vous l'aurez compris: un polar historique qui vaut surtout le détour pour sa description extrêmement fouillée et soignée du Congrès de Vienne et qui m'a donné envie d'entamer prochainement une biographie de Talleyrand.

Éditions Julliard, 297 pages

Billet dans le cadre du challenge Au service de...

 

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Commentaires

  • Ton billet tombe à pic, car Talleyrand est à la mode en ce moment ! Il joue le souper à Paris et j'ai déjà vu cette pièce jouée ailleurs mais je ne me rappelle pas de tout... Ce livre m'attire énormément : je viens de m'acheter la mort s'habille en crinoline et je verrais si je continue... mais le contexte me tente beaucoup !

  • J'ai hâte de connaître ton avis pour la mort s'habille en crinoline. J'avais bien aimé, surtout pour la personnalité de la Castiglione. C'est là le talent justement de cet auteur, nous faire découvrir des personnages un peu moins connus de l'histoire.
    J'avais vu le film Le souper avec Claude Rich et Claude Brasseur. Un grand souvenir! Du coup, je ne sais pas si je me laisserai tentée par la pièce de théatre. Tu comptes y aller?
    Il faudrait que je lise une bio sur Talleyrand en tout cas. Tu en aurais une à me conseiller?

  • Je l'ai lu il y a très longtemps et je n'en ai aucun souvenir, il faudrait que je le relise !

  • Je suis curieuse de connaître ton avis quand tu le reliras.

  • Ton enthousiasme me convainc, je le note !

  • Honnêtement, je dois t'avouer que je n'ai pas été enthousiasmée par cette lecture. J'ai passé un bon moment. J'ai apprécié le contexte historique (Congrès de Vienne, histoire du cuisinier de Talleyrand...)Mais, comme pour la Mort s'habille en crinoline, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Je les ai trouvés fades. Ce qui forcément ne m'a pas rendu aussi plaisante la lecture qu'elle n'aurait pu l'être.

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