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  • Meurtre au champagne d'Agatha Christie

    Meurtre au champagne

    d'

    Agatha Christie

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    "Que ne donnerais-je pour n'avoir plus ces images devant les yeux!

    Ils étaient six à ne pouvoir oublier Rosemary Barton, morte depuis un an déjà..."

    Déjà un an que Rosemary Barton a trouvé la mort. Elle se serait suicidée au cyanure lors de son dîner d'anniversaire.

    Mais qu'est-ce qui aurait pu pousser une jeune femme aussi riche, belle et admirée à commettre un tel acte? Un an après, les six témoins de ce drame se posent encore cette question.

    Suite à des lettres anonymes, George, son veuf, commence même à se demander si sa défunte épouse n'aurait pas été la victime d'un empoisonnement. Et s'il menait lui-même une enquête officieuse?

    Cependant, il devrait garder en tête que le danger rôde toujours autour des personnes trop curieuses...

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    Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un des romans d'Agatha Christie. Et, grâce à ce mois anglais, j'ai pu réparer cette erreur.

    Dans cet opus, la célèbre reine du crime délaisse ses héros récurrents. Point d'Hercule Poirot ni de Miss Marple. Place plutôt au mystérieux colonel Race.

    Un colonel qui faisait partie des connaissances de George Barton et que ce dernier avait sollicité lors de ses investigations autour de la disparition de sa femme.

    En effet, alors que la police avait conclu au suicide, le veuf n'a pas voulu croire à cette théorie. Surtout quand des lettres anonymes sont arrivées par la poste.

    Erreur de verdict, prise de risque, confrontation du meurtrier, corbeau...:autant d'ingrédients qui permettent à l'auteur d'égarer son lecteur et d'enchaîner les péripéties.

    De même, plusieurs modes de narration s'entremêlent.

    On fait tout d'abord la connaissance des six témoins de la mort de Rosemary. Six témoins donc six meurtriers potentiels. Pourtant, aucun des monologues ne laisse deviner une once de culpabilité. Au contraire, ils dessinent un portrait en creux de l'absente et permettent d'établir les rapports entre chacun d'entre eux.

    Puis, place à un récit à la troisième personne avec une certaine prise de distance.

    Comme dans la première partie, des indices sont disséminés. Bien malin qui parviendra à les démêler...

    Les pages se tournent toutes seules, les retournements de situation se succèdent...Quant au verdict final, comme souvent, il se révèle surprenant.

    Au fil des chapitres, on retrouve certains types de personnages ou certains mécanismes de rapprochement, déjà entr'aperçus dans d'autres ouvrages. On peut notamment citer le cas de la jeune héritière, toujours dans l'ombre et qui va susciter bien des convoitises. Ou l'idylle qui va se dessiner entre deux des protagonistes.

    C'est ce que je pourrais justement reprocher à Meurtre au champagne. Même s'il se révèle un cru efficace, il ne marquera pas ma mémoire. En effet, l'intrigue assez classique n'atteint pas la qualité de certains des chefs d’œuvre d'Agatha Christie. De même, l'enquêteur est bien loin de voler la vedette à ses héros récurrents. Je l'ai trouvé assez fade et maladroit. Quant à l'humour que je prise tant chez cette romancière, il m'a semblé malheureusement trop peu présent.

    Bref, vous l'aurez compris: ce livre constitue un roman policier plaisant à l'ambiance so british. Néanmoins, je ne le conseillerai pas forcément à qui veut découvrir l’œuvre de la Reine du crime.

    Le Livre de Poche, 255 pages

    Billet dans le cadre du Mois anglais et du Challenge Agatha Christie de George

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  • Loin de la foule déchaînée

    Loin de la foule déchaînée

    un film de Thomas Vinterberg

    d'après le roman homonyme de Thomas Hardy

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    Bathsheba Everdene vient d'emménager chez sa tante. Lors d'une de ses promenades, elle fait la connaissance de Gabriel Oak, un jeune fermier un peu plus âgé qu'elle et, qui, à force de sacrifices et de travail, a réussi à monter dans la hiérarchie sociale.

    Il tombe sous le charme de Bathsheba et la demande en mariage. Malgré cette proposition avantageuse, elle refuse. En effet, elle ne veut pas perdre sa liberté au profit d'un homme.

    Quelque temps plus tard, elle apprend qu'elle hérite de la ferme de son oncle. Direction donc Weatherbury. Elle y recroise Gabriel Oak que le destin a frappé et qui doit louer ses services comme berger.

    Désormais, plus rien n'est possible entre eux. Mais d'autres hommes gravitent autour de la jeune femme...Et il se pourrait bien qu'elle donne son cœur à l'un d'eux...

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    Il y a des films magiques. De ceux dans lesquels on plonge immédiatement, une fois la lumière éteinte et le générique lancé. De ceux qui nous font voyager. De ceux qui nous enthousiasment. De ceux qu'on veut revoir bientôt.

    Et Loin de la foule déchaînée appartient à cette catégorie.

    Parce que Bathsheba Everdene est une héroïne éprise de liberté et d'indépendance dans cette Angleterre victorienne où les femmes sont enfermées dans des carcans.

    Parce que cette volonté de non-soumission et cette fierté parfois mal placée dans son comportement envers les hommes guident toute sa conduite au fil des années.

    Parce qu'on la voit se tromper, se relever, se battre, rêver, hésiter, espérer.

    Parce que Carey Mulligan l'incarne à la perfection. Dès les premières images. Dès ce moment où elle monte à cheval de façon si osée.

    Parce qu'elle montre toutes ses contradictions, cette oscillation incessante entre force et fragilité.

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    Parce que son chemin croise celui de Gabriel Oak. Un héros comme je n'avais pas rencontré depuis longtemps. Un homme fou amoureux. Un homme à la fois viril et prêt à s'incliner devant la loi de sa bien-aimée. Un homme interprété avec beaucoup de talent par Matthias Schoenharts, d'une sensibilité rare dans ce rôle.

    Parce qu'autour d'eux, on retrouve toute une galerie de personnages tour à tour tragiques, savoureux et drôles.

    Parce que cette intrigue se déroule dans des paysages anglais magnifiques.

    Parce que Thomas Vinterberg, pourtant bien éloigné de cet univers, a su très bien lui rendre hommage. Par le jeu des caméras. Par celui des lumières. Par le souffle qu'il a donné à certaines scènes. Par cette attente qu'il a construite au fil des dialogues...et qui trouve sa réponse dans la dernière séquence.

    Parce que les costumes sont superbes et, néanmoins, très modernes.

    Parce que la bande-son vaut vraiment le détour.

    Parce que cela faisait longtemps que je n'avais pas autant vibré devant un period drama.

    Parce que, désormais, j'ai envie de découvrir toute l’œuvre de Thomas Hardy.

    Parce que...

    Bref, vous l'aurez compris: ce film est un vrai coup de coeur et je vous conseille d'aller l'admirer dès demain dans les salles obscures.

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    Billet dans le cadre du mois anglais organisé par Titine, Cryssilda et Lou.

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  • Lettres de mon hélicoptêtre

    Lettres de mon hélicoptêtre

    un album de Clémentine Beauvais

    illustré par Anne Rouguette

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    "Mes chers parents chéris

    Je ne suis plus dans mon lit

    (comme vous avez pu vous en apercevoir)

    Voyez-vous hier soir tard

    Je m'ennuyais un peu beaucoup

    Passionnément à la folie,

    Donc j'ai démonté mon vélo

    Avec des tas d'outils

    Et je l'ai remonté à l'envers

    Pour en faire un hélicoptère.

    Enfin on va dire un hélico...ptêtre

    Et puis je suis partie par la fenêtre.

    Promis, je vous enverrai quelques lettres

    Allez bisous! Et à bientôt, peut-être"

    Un soir, une petite fille décide de démonter son vélo et de le transformer en hélico...ptêtre. L'occasion pour elle de s'envoler, en compagnie de son chat, à la découverte du monde.

    Pour raconter son périple, elle adresse à ses parents des missives de chaque pays qu'elle visite.

    Ainsi, nous la suivons d'Angleterre en Chine, d'Espagne à New York...

    Et, de chaque étape, à son insu, elle ramène des souvenirs pour le moins originaux.

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    La semaine dernière, je vous parlais avec beaucoup d'enthousiasme des Petites reines, le roman de Clémentine Beauvais. Un roman que, si on excepte la fin, j'avais adoré!

    Aussi, vous pouvez imaginer mon plaisir quand je me suis plongée dans cet album récemment paru chez Sarbacane.

    Là encore, un vélo va jouer un rôle très important dans l'intrigue.

    Un vélo, légèrement bricolé, pour voyager

    Un vélo pour se dépasser

    Un vélo pour s'ouvrir au monde

    En effet, après l'avoir changé en hélico...ptêtre, la petite héroïne s'en sert pour survoler de nombreux Etats.

    De coup de pédale en coup de pédale, se présentent ainsi à chaque page des instantanés de tous les endroits découverts.

    Des lettres toujours drôles et qui permettent aux plus jeunes de se familiariser avec certains aspects de la culture mondiale.

    Aux mots emplis d'humour de Clémentine Beauvais se superposent les crayonnés d'Anne Rouguette. J'ai trouvé très pertinent ce choix de technique. Elle confère du mouvement, du dynamisme, ce qui convient parfaitement à cette atmosphère de voyage. De même, elle permet de mieux saisir les expressions des visages. Quant aux couleurs vives retenues, elles renforcent cette tonalité joyeuse présente tout au long de l'histoire

    Bref, vous l'aurez compris: voici un album gai, ludique dont la lecture se révèle distrayante.

    Sarbacane, 2015

    Merci à Babelio et à Sarbacane pour cet envoi!