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  • Malgré tout de Jordi Lafebre

    Malgré tout

    de

    Jordi Lafebre

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    Chapitre 20. Car oui, notre histoire commence par la fin. Sous une pluie battante. Deux regards qui se croisent sous un p'tit coin de parapluie.
    Un homme, une femme. A l'heure tant attendue de leurs retrouvailles.
    Derrière la légèreté apparente, se glissent tous ces mots qu'on ne dit qu'avec les yeux.
    Puis, fondu au noir.
    Et débute le chapitre 19...

    20 épisodes pour suivre Ana et Zeno de cet ultime rendez-vous à leur rencontre.
    20 épisodes pour apprendre à les connaître.
    20 épisodes pour appréhender la force de leurs liens.
    20 épisodes comme un tourbillon de vie.

    Car oui, ce roman graphique m'a évoqué cette chanson si belle de Jeanne Moreau. Comme si les personnages imaginés par l'auteur devenaient la quintessence même de ces amants qui ne cessent de se perdre de vue pour mieux se retrouver. Variations autour d'un sentiment qui ne peuvent que nous toucher.

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    Jordi Lafebre, je le connaissais pour son travail de dessinateur. Et notamment pour sa collaboration avec Zidrou sur la série des Beaux étés et sur le si émouvant Lydie.
    Aussi, j'ai été ravie de le retrouver pour cette aventure graphique de plus de 150 pages.

    Il fait le pari de nous livrer un récit à l'envers. Construction puzzle parfaitement maîtrisée où les cases du début répondent à celles de la fin.

    Une narration originale pour traiter d'un amour le plus souvent à distance. Comme si le destin associé à une pudeur et une certaine peur se jouaient de nos héros.

    Des héros qui malgré tout se retrouvent. Grâce aux lettres. Grâce aux appels. Grâce à ces instants d'écoute musicale partagés. Bulles de douceur et de lumière dans leurs quotidiens occupés.

    Jordi Lafebre reprend donc les codes de la comédie romantique mais leur insuffle une grâce infinie. Par les dialogues. Par les images aux couleurs si belles.

    Il y a de la joie à lire cet album. Une joie intense et qui fait du bien. Et quand arrive ce premier chapitre, il y a l'envie de tout relire à l'envers. Pour rester encore un peu avec Ana et Zeno.

    Dargaud, 2020

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  • Mon Janvier

    Mon Janvier

    quelques bouts de moi, moi après mois, janvier, janvier 2021, quelques mots

    Je te souhaite, tu me souhaites, nous nous souhaitons/ De la douceur et de la lumière/Espoir d'une nouvelle année aux après possibles/ Et aux grands éclats de rires/L'auteur, l'auteur ou comment tomber sous le charme de la plume de David Lodge/ Partir dans la forêt, sur les traces d'un passé enfoui/ Magie des mots d'Hélène Gestern/ Des lectures pour ponctuer ces soirées où le temps se rétrécit et se fait pourtant infini/ Un adieu à une figure de l'enfance/Ces voix qui résonnent à l'autre bout du téléphone/ Pour des rires ponctués de tous ces "il m'est arrivé " ou "tu sais pas"/ Les GIF de Pauline/ La poésie de Clémentine Beauvais avec Cécile/Ces soirées qui commencent à 18h/ Rentrer dans les rues désertées/Juste après le travail/La nuit nous appartient/Un brunch avec ceux que j'aime/Comme un goût de Noël après l'heure/Oh ce livre, je voulais le lire/ le trouver là dans un paquet justement/ Cadeau inspiré/Courir ensuite pour être à l'heure/Des portes qui se referment sur des voisins tout aussi essoufflés que moi/Joie de ces échanges bienveillants dans la cour ou entre deux escaliers/ Dire au revoir à deux collègues/ Deux heures au lycée/ Moment suspendu/ Des bulles pour préparer les bibliomaniacs/ Avec cette histoire d'amour magnifique entre Anna et Zeno/ ces rendez-vous du lundi ou comment un chemin se construit/ Grâce à Agathe et Marine/ Mes bonnes fées/ Les conversations de ceux de bientôt 20 ans/Voyager dans le Yorkshire avec All creatures great and small/ Relire Persuasion avec Annie-Rose/ Anne with an E ou un visionnage commun au loin aux prédictions souvent justes/ Une crêpe vers Notre Dame/ Et la Seine qui coule au milieu de ces instants de complicité partagé/ une couverture qui se révèle/Vivement le 9 mars/ un jeudi au goût d'école buissonnière avec Aurélie/ faire le plein de livres/ Cabane refuge en prévision/ Confinement or not Confinement, telle est la question/ Un discours impromptu/ Ascenseur émotionnel de courte durée/Un marque-page blague pas comme les autres/ The Dig/ Et les merveilleux Carey et Ralph/Ces discussions sur les réseaux/ Liens tissés/ Un brunch avec François et Gwen/ L'art de la galette nonmaîtrisé/ Des bulles de joie dans nos verres et dans nos cœurs/ Il pleut sur Paris/ La pluie comme un miroir sur les trottoirs/ Dernier bus avant 18h/ Retrouver le cocon des mots et cette lecture commune du Général du Roi avec Hélène/ Janvier, déjà la fin./ Ecrire quelques mots à la manière de Moka Milla...

  • The Dig

    The Dig

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    Ce film lancé sur la plate-forme Netflix avant-hier retrace la découverte du trésor de Sutton Hoo à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Une découverte faite sur les terrains d'Edith Pretty qui avait engagé l'archéologue amateur Basil Brown pour entreprendre des fouilles dans des monticules.

    Ce qui m'a immédiatement frappée dès les premières images, c'est la lumière. La lumière du soleil qui accompagne Ralph Fiennes/Basil Brown lors de sa première entrevue chez Carey Mulligan/Edith Pretty. La lumière qui éclaire les traits de l'actrice. La lumière qui illumine les champs et magnifie les paysages.

    Ode à la nature, ce long métrage se fait aussi le récit d'un chantier archéologique. Des débuts avec Basil Brown à la prise en charge par le British Museum, toutes les étapes sont ainsi retracées. Entre exaltation, accident, patience, conflits d'influence, joie, recherche de prestige et tranches de vie. Le tout interprété par des acteurs si talentueux.

    A commencer par Carey Mulligan que j'ai trouvée encore une fois remarquable. Dans le rôle de cette veuve, à la santé chancelante, si forte et si fragile à la fois, elle excelle.
    Et j'ai tout simplement adoré les scènes qu'elle partage avec le si juste Ralph Fiennes. Notamment celle dans la cabane où ils partagent leur amour du savoir et leurs rêves d'études brisés. Il s'instaure entre eux à cet instant précis un lien fort. Et chacune de leurs séquences après garde cette vibration de complicité. Même quand il s'agit simplement de regards au loin.

    D'ailleurs, je retiendrai également de ce film le poids des regards. Regards de soutien, regards de désirs naissants, regards d'enfant, regards tristes...Comme si la caméra avait su épouser au plus près toute la valse des émotions.

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    Ce jeu sur les regards est souligné par un rôle. Celui du cousin d'Edith qui dans l'attente de son enrôlement à la RAF vient aider sur le chantier et prendre en photo toute son évolution. A la fois acteur et révélateur de tout ce qui se joue. Regard porté sur les autres. Mise en abyme du rôle du réalisateur.

    Un protagoniste, incarné par Johnny Flynn, qui introduit aussi une idylle dans le scénario et permet de rendre encore plus palpable l'arrivée imminente de la Guerre. Avec cette lumière qui va se faire crépusculaire et même devenir nuit dans plusieurs des derniers plans.

    Mais, même dans la nuit, subsistent des rêves d'enfant. Royauté de ces rêves qui permettent à une reine de voler sous les yeux d'un petit garçon si attendrissant et d'un archéologue. Poésie dérobée au destin en marche.

    Bref, vous l'aurez compris : un film émouvant et fort autour d'un épisode que je ne connaissais pas du tout. 

    The Dig, un film de Simon Stone avec Carey Mulligan, Ralph Fiennes, Lily James, Johnny Flynn