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roman populaire

  • Belphégor d'Arthur Bernède

    Belphégor

    d'Arthur Bernède

    belphégor, arthur bernède, libretto, louvre, fantôme du louvre, roman populaire, roman feuilleton, ciné roman, littérature française, classique

    "-Il y a un fantôme au Louvre!

    Telle était l'étrange rumeur qui, le matin du 17 mai 1925, circulait dans notre musée national.

    Partout, dans les vestibules, dans les couloirs, dans les escaliers, on ne voyait que des gens qui s'abordaient, les uns effrayés, les autres incrédules, et s'empressaient de commenter l'étrange et fantastique nouvelle."

    Il fait nuit dans les couloirs du Louvre.
    Et une ombre avance. Fantôme sombre qui poursuit sa route vers la salle des Dieux barbares et la statue de Belphégor.
    C'est la deuxième fois qu'on voit cette silhouette arpenter les lieux. Elle a échappé la veille à un gardien.
    Demain, un autre gardien sera retrouvé mort.
    Et déjà la légende du Fantôme du Louvre est en marche.
    Qui se dissimule sous ce tissu noir ? Telle est la question que vont tenter de résoudre le détective Chantecocq, le reporter Bellegarde et l'inspecteur Menardier.

    Belphégor fait partie des créations de la Société des cinéromans, une société co-fondée par Gaston Leroux, Arthur Bernède et le comédien René Navarre. Elle avait pour vocation de façonner des romans qui étaient à la fois publiés sous forme de feuilleton dans les journaux et adaptés en même temps au cinéma.

    Lire Belphégor, c'est donc renouer avec le roman populaire à épisodes. Où chaque chapitre nous invite à nous précipiter sur le prochain. A la recherche d'indices sur le Fantôme ou curieux de savoir ce qui attend nos héros, souvent laissés dans des situations inconfortables.

    Lire Belphégor, c'est également remonter le temps et évoluer dans cette période de l'après Première Guerre mondiale où on communique par pneus pour prévenir de sa visite et où les revolvers peuvent être appelés rigolos.

    Il se dégage donc de ces pages un charme désuet. Dû au langage. Dû aussi au style de Bernède. Un style où on sent l'influence du procédé scénaristique et de l'idée de l'adaptation. Les descriptions se font rares, si ce n'est dans les moments où le Fantôme erre dans le Louvre. Les rebondissements se multiplient.

    Les personnages correspondent, à l'exception de Belphegor, à des types classiques du roman populaire. La jeune première amoureuse. Le reporter encore débutant mais plein de talent. Le détective brillant qui maîtrise l'art du déguisement. L'inspecteur volontaire mais qui s'égare sur la mauvaise piste.

    Et, parfois, cela fait juste du bien de se lancer dans ce genre de divertissement. Suranné et mystérieux.
    Maintenant, je connais le mystère de Belphégor et je pense que je ne regarderai plus certains endroits du Louvre de la même manière. Comme si une aura fantomatique s'y attachant désormais. 

    Libretto, 295 pages

  • La Marque de Windfield de Ken Follett

    La Marque de Windfield

    de

    Ken Follett

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    "Le jour de la tragédie, les élèves du collège, de Windfield avaient été consignés dans leurs chambres. C'était un chaud samedi de mai: normalement, ils auraient passé l'après-midi sur le terrain sud, les uns jouant au cricket et d'autres les regardant à l'ombre, depuis la lisière de Bishop's Wood. Mais un crime avait été commis. On avait volé six souverains d'or dans le bureau de Mr. Offerton, le professeur de latin, et les soupçons pesaient sur tout l'établissement. Aucun élève n'avait le droit de sortir tant qu'on aurait pas pris le voleur."

    Par une chaude journée de l'été 1866, Micky Miranda et son ami Edward Pilaster décident de braver les interdictions et d'aller se baigner dans une mare non loin de leur pensionnat. Ils retrouvent là-bas trois de leurs camarades, un peu plus jeunes qu'eux, et décident de les brutaliser.

    Mais le jeu tourne mal...et un des petits décède. Cette noyade est-elle bien accidentelle ou dissimule t-'elle un lourd secret? Est-ce que chacun des témoins pourra s'affranchir de cette marque de Windfield?

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    C'est ce que nous allons découvrir au cours de cette fresque qui nous plonge dans la société victorienne de la fin du 19ème siècle, une société qui entremêle habilement affaires de pouvoir et d'argent, de débauche et de famille. Le tout derrière une façade de respectabilité.

    Dès les premières pages, Ken Follet parvient à nous faire remonter le temps et à nous immerger dans cette Angleterre des années 1870-1890. En effet, il nous propose un tableau détaillé de la vie à cette époque. Autour de Micky, Edward et de son cousin Hugh, tous trois témoins du malheureux accident, gravite une galerie importante de personnages. Et chacun d'entre eux nous permet de mieux appréhender l'atmosphère de cette époque guindée et rigide.

    Des grands fêtes de la noblesse aux réunions en salles des associés dans des établissements bancaires de la City, des réunions de famille aux champs de course....le lecteur se promène, observe, déduit. Chaque rouage de la société est ainsi décortiqué: grands bourgeois, filles de mauvaises vies, domestiques, parvenus....

    La Marque de Windfield constitue donc un portrait foisonnant de cette ère victorienne où un faux pas peut tout faire perdre et où, derrière des règles très strictes, règne une certaine décadence (en témoignent les scènes dans les bordels)

    De même, cette œuvre s'intéresse tout particulièrement au milieu des affaires londonien. Edward et Hugh appartiennent tous les deux aux Pilaster, une famille de grands banquiers de la City. Pendant plus de 20 ans, on observe donc leur évolution dans cette entreprise. L'occasion pour le lecteur de découvrir tous les métiers liés à cette activité et d'observer les risques de banqueroute. J'ai trouvé cette partie passionnante et extrêmement contemporaine. En effet, on se rend bien compte que les germes des grandes crises bancaires du 20ème siècle étaient déjà plantés vers 1885.

    A cette reconstitution réussie se superposent également tous les ingrédients d'un bon roman populaire: des méchants machiavéliques et retors à souhait (Micky et Augusta), des rebondissements, des trahisons, des tentatives fructueuses ou infructueuses de chantage, des histoires d'amour contrariées, des scènes de lutte...Autant de péripéties et de dialogues qui maintiennent le lecteur en haleine. On ne s'ennuie jamais et c'est là un des tours de force de ce récit.

    Certes, on pourrait regretter certains protagonistes trop manichéens (le pervers Micky face au parfait Hugh), certaines séquences trop "choc" (le combat des rats et du chien, la "tartine beurrée" lors de la scène masquée)...mais je me demande si ces effets de style ne sont pas là justement pour souligner encore plus les turpitudes des mœurs de cette bonne société victorienne.

    Bref, vous l'aurez compris: même s'il ne brille pas par son écriture ou par sa profondeur d'analyse psychologique, j'ai dévoré ce roman historique. Et je vous le conseille fortement tant pour son intrigue haletante que pour son immersion dans le Londres du 19ème siècle. J'adorerais qu'il soit d'ailleurs un jour adapté au cinéma ou en mini-série.

    Le Livre de Poche, 1994, 639 pages

    Billet dans le cadre de A year in England de Martine, du Challenge un pavé par mois de Bianca et de mon défi personnel des 10 livres à sortir de ma PAL cet été.

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