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saga familiale

  • Ahsford Park

    Ahsford Park

    de

    Lauren Willig

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    "Kenya, 1926. Les gants d'Addie étaient tâchés de sueur et de poussière rouge."

    1926. Addie vient d'arriver au Kenya à l'invitation de sa cousine Béa. Dès le début de ce séjour, on sent bien que les tensions sont exacerbées entre les deux femmes. Et le drame éclate...

    1999. New-York, Clementine, une juriste renommée dans une grande entreprise, se rend aux quatre-vingt dix-neuf ans de sa grand-mère. Lors de cette réception, elle découvre un secret de famille enfoui depuis des années.

    Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Presses de la Cité pour m'avoir sélectionnée lors de la dernière masse critique. J'avais uniquement choisi ce titre car j'avais déjà eu l'occasion de découvrir un roman en anglais de Lauren Willig (malheureusement pas encore traduit) The secret history of the pink carnation. J'avais passé un très bon moment et je souhaitais donc approfondir ma connaissance de cette auteure.

    De plus, Ashford Park offre une structure narrative comme je les aime: deux histoires, l'une située dans le passé et l'autre dans le présent, s'entrecroisent sans cesse. Jusqu'à ce qu'on comprenne leurs liens et qu'elles prennent entièrement leur sens.

    Dans cet ouvrage à tiroirs, on fait donc la connaissance de deux héroïnes: Addie et Clementine.

    En 1905, suite au décès de ses parents, Addie est recueillie à contrecœur par son oncle et sa tante. Elle grandit dans le manoir d'Ashford Park aux côtés de la belle et éclatante Bea. Quand la première guerre éclate, les deux cousines choisissent un destin différent. Tandis qu' Addie s'engage en tant qu'infirmière, Bea décide de se marier par convenance. Mais, bien vite, elle se lasse de cette situation et décide de s'enfuir au Kenya avec le premier amour d'Addie.

    Toute relation est alors interrompue entre les deux jeunes femmes. Jusqu'à cette invitation lancée en 1926 de venir au Kenya. Une invitation acceptée par Addie et qui va avoir d'immenses conséquences...

    En 1999, Clementine a tout sacrifié à sa carrière de juriste. Elle vient de rompre les fiançailles avec Dan et ne pense qu'à Jon, un homme marié avec lequel elle a coupé les ponts après un séjour à Rome. Mais elle va renouer avec lui pour comprendre et démêler les fils du passé.

    Comme souvent dans ce genre de romans, j'ai plus été intéressée par le récit qui se déroule au début du 20ème siècle. J'ai aimé suivre l'éducation d'Addie à Ashford Park, la vie londonienne, l'effervescence de la guerre, le contraste avec le voyage en Afrique...De plus, je me suis beaucoup attachée à cette protagoniste.

    Même si les mystères sont plutôt simples à résoudre, je me suis prise au jeu de l'intrigue. Et je n'ai pas vu le temps passer en compagnie d'Addie et Clementine.

    Bref, vous l'aurez compris: une belle saga familiale de secrets enfouis parfaite pour l'été.

    Editions Presses de la Cité, 2014, 480 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Céline et Bianca et dans le cadre du Challenge Un pavé par mois de Bianca

  • L'Héritage de Katherine Webb

    L'Héritage

    de

    Katherine Webb

     

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    "Caroline retrouva ses esprits. A mesure que son hébétude se dissipait, elle prit conscience qu'une myriade de pensées voletaient dans son esprit tels des oiseaux en cage, si rapidement qu'elles étaient insaisissables. Elle se leva en chancelant."

    Storton Manor, en Angleterre, Beth et Erica Calcott viennent d'hériter, de leur grand-mère, le manoir familial. Un lieu qui a abrité tous leurs jeux d'enfant. Mais un lieu qu'elles ont aussi déserté depuis une vingtaine d'années, suite à la disparition mystérieuse de leur cousin Henry.

    Erica espère que ce retour aux sources permettra à sa sœur, dépressive, d'affronter son passé et d'aller de l'avant. Elle est bien loin de se douter que leur séjour va également les lancer sur les traces de Caroline, leur arrière-grand-mère et révéler tout un pan de leur histoire familiale.

     

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    Récemment, je vous avais parlé de Pressentiments, le second roman de Katherine Webb. Un ouvrage que j'avais dévoré et qui m'avait fait une forte impression. Aussi, à l'occasion de ce mois anglais, j'ai été ravie de sortir de ma pal la première œuvre de cette auteure de talent.

    Dans l'Héritage, on retrouve le type de structure enchâssée que j'affectionne: deux récits, situés à deux époques différentes, s'entrecroisent en permanence.

    Tout d'abord, on fait la connaissance de Caroline, une jeune héritière américaine qui vit en compagnie de sa tante à New York. Lors d'une fête, elle rencontre Corin. C'est le coup de foudre et moins d'un mois après, elle se fiance. Malgré les mises en garde de sa tutrice. Malgré la peur qu'elle éprouve à quitter sa vie confortable pour le ranch de son mari dans le Territoire de l'Oklahoma.

    "C'était un long voyage que celui de New York à Woodward dans le Territoire de l'Oklahoma, plus de trois mille kilomètres. Le train avalait les états, les uns après les autres, dans sa course vers l'ouest."

    Arrivée là-bas, et malgré l'amour qu'elle porte à son époux, notre héroïne est confrontée à un véritable choc des cultures. Non seulement elle découvre l'ampleur des tâches quotidiennes qui l'attendent, mais elle se sent vite déphasée avec les us et coutumes en vigueur. Tout est nouveau pour elle: la présence d'Indiens qu'on lui a toujours décrits comme violents, le laisser-aller dans l'apparence, le climat...

    Je me suis passionnée pour cette partie de l'histoire. J'ai trouvé que Katherine Webb savait à merveille parler de cette difficile voire impossible acclimatation, de l'âpreté de cette vie dans les ranchs...

    De plus, Caroline constitue un personnage fort, plein de nuances et de contradictions. Un personnage que, tour à tour, on aime et déteste.

    Face à elle, son arrière-petite-fille, Erica, celle qui prédomine dans l'intrigue plus contemporaine, se révèle tout aussi intéressante. Et sans doute plus attachante. On ne peut s'empêcher de sourire devant ses maladresses, ses hésitations...

    Erica est une trentenaire qui ne parvient pas à se poser. Elle déménage sans cesse et ne travaille que comme remplaçante dans des écoles. Comme si elle ne parvenait ou ne voulait pas s'ancrer. Comme s'il lui manquait un bout de ses racines pour donner un sens à sa vie et se poser.

    Dès les premières pages, on devine que ce séjour imposé dans le manoir familial par les clauses restrictives de l'héritage va donner la possibilité à ces deux sœurs de se retrouver et de régler enfin leurs comptes avec le passé.

    En effet, ces quelques semaines vont servir de détonateur et déterrer tous les secrets enfouis: la disparition d'Henry, l'enfant inconnu sur la photo de Caroline...

    J'ai aimé suivre cette enquête sur l'histoire des Calcott. Je me suis livrée à de nombreuses hypothèses. Pendant longtemps, j'ai cherché les liens entre les deux récits. Et, même si je n'ai pas été totalement étonnée par les révélations (notamment en raison des premières lignes), je ne les avais pas toutes anticipées.

    Mais l'intérêt de ce roman à tiroirs réside aussi dans l'ambiance qui y règne. Katherine Webb rend un très bel hommage à la campagne anglaise. Si bien qu'une fois le livre refermé, on a envie de partir se reposer dans ce manoir et de marcher dans les prairies et forêts avoisinantes.

    Bref, vous l'aurez compris: une fois encore, j'ai passé un bon moment et je vous recommande L'Héritage, si vous êtes fans comme moi de sagas familiales, de mystères et de destins croisés.

    Editions Pocket, 2013, 523 pages, 8,10 €

    Billet dans le cadre du mois anglais

     

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  • La Plantation de Leila Meacham

    La Plantation

    de

    Leila Meacham

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    "Sous le large bord de sa capeline, Elizabeth Toliver observait Silas, son fils cadet, qui depuis le porche, scrutait fébrilement l'allée bordée de chênes menant à la plantation familiale. En ce début d'octobre 1835, Elizabeth avait fort à faire dans la roseraie de sa vaste demeure. Armée d'un sécateur, elle taillait les Lancaster rouge qu'elle avait bien cru perdre..."

    Après s'être fait déshériter par son père, Silas Tolliver, qui rêve de diriger sa propre plantation, accepte de partir avec son ami Jeremy au Texas.

    Mais il a besoin d'argent pour entreprendre ce dangereux voyage et doit accepter le marché proposé par M. Wyndham, un riche propriétaire terrien. C'est ainsi qu'il rompt ses fiançailles et épouse Jessica Wyndham.

    Une décision contestée par sa famille. Sa mère lui prédit même:

    "Je vais te dire une chose, Silas William Toliver: si tu te maries selon les termes fixés par cet accord, tes terres du Texas seront maudites! Rien de bon ne peut sortir de ce qui est construit au prix d'un tel sacrifice, de l'égoïsme et de la cupidité."

    Ignorant cette malédiction, Silas part.

    Et c'est l'histoire de sa famille que nous allons suivre tout au long du 19ème siècle.

     

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    L'année dernière, même si je n'en avais pas parlé sur ce blog, j'avais vraiment bien aimé les Roses de Somerset. Aussi, j'ai été ravie quand j'ai reçu, dans le cadre des Lectrices 2014 des Editions Charleston, ce prequel imaginé par Leila Meacham.

    En effet, après avoir fini son premier roman, elle ne s'imaginait pas écrire la suite. Aussi, elle a plutôt suivi le conseil de son mari qui souhaitait savoir comment les Tolliver, Warwick et Dumont s'étaient installés au Texas.

    Je trouve que c'est une très bonne idée car le lecteur comprend mieux l'origine des roses et les rapports entre les différentes familles. Sans oublier la fameuse malédiction qui prend tout son sens.

    Mais La Plantation ne constitue pas seulement un roman "explicatif" des mystères qui pouvaient exister dans les Roses de Somerset.

    Cet ouvrage se révèle également une grande fresque. Sans jamais donner l'impression d'assister à un cours, il nous éclaire sur tout un pan de l'histoire américaine. On suit ainsi l'expédition de ces pionniers à la recherche de terres exploitables dans le Texas. Une expédition dangereuse (les Indiens rôdent et menacent les convois) pour arriver dans un endroit hostile où les Mexicains, les Américains et les Indiens s'affrontent encore.

    On découvre aussi le développement de cet Etat, la manière dont une ville naît et prend de l'ampleur, les codes sociaux en vigueur à l'époque, la vie pendant la Guerre de Sécession et les conséquences de cette dernière...

    De plus, la question de l'esclavage est longuement abordée. Si Jessica Wyndham a été mariée contre son gré à Silas, c'était pour la punir de son engagement en faveur des esclaves En effet, elle avait décidé d'aider une passeuse à cacher l'un d'entre eux et à favoriser sa fuite. Un crime découvert par son frère et sa milice. Malgré cette union forcée et ce départ pour le Texas, Jessica n'oublie jamais sa lutte et continue de traiter d'égal à égal les Noirs qu'elle côtoie. En ce sens, elle s'oppose à sa famille, son mari, ses voisins....

    J'ai beaucoup apprécié le personnage de Jessica. Sans conteste l'héroïne de cette saga. Une femme forte, aux idées arrêtées, capable de combattre pour ce qu'elle juge juste. Autour d'elle, gravitent plusieurs hommes: Silas, Jeremy, son fils, tous fascinés par son caractère et sa présence, et quelques femmes. Leurs points de vue s'enchaînent et permettent de mieux les connaître.

    Je les ai tous appréciés, même les plus antipathiques. Ils m'ont accompagné la semaine dernière et j'avais grand plaisir à les retrouver le soir.

    Amours, amitiés, trahisons, infidélités, combats, réussites, échecs, décès, secrets, révélations....peuplent toutes les pages de la Plantation. Sans jamais que cela paraisse exagéré, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre littéraire.

    Bref, vous l'aurez compris: ce roman forme une très bonne saga, divertissante à lire.

    Editions Charleston, 2014, 525 pages, 22,50 €

     

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