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souvenirs

  • Refermer une parenthèse de presque dix ans

    Refermer une parenthèse de presque dix ans

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    Choisir cet appartement avec toi Papa/ Retrouver mon quartier d'enfance/Mais à quelques rues de là/les lions de Daumesnil comme éternels veilleurs/ Aménager ce premier logement d'adulte / Peinture en famille/ Des couleurs italiennes pour peupler mes nuits et mes jours/ Un canapé rouge pour abriter mes lectures/ Dévorer tant de bons romans/Faire la connaissance de Catniss, Miss Charity, Cormoran Strike...et de bien d'autres/Commencer ce blog/ Habiller mes soirées de ces fragments d'écriture/Des petits plaisirs quotidiens/ Recevoir mes amis et ceux qui comptent/ Des éclats de rires, des verres qui s'entrechoquent/ Esquisser des pas de danse sur K'Maro/ Une chorégraphie sur les oies de Delpech/De la musique toujours/ Les chansons de Julien Doré, Lilly Wood, Cocoon et Loane avant tout/ Des fêtes qui se détachent/ Étoiles brillantes de mes souvenirs/ Des improvisations plus ou moins réussies/ Des 25 ans avec Rhett et Mama/Une nuit des JO d'hiver pas comme les autres/ Un apéritif ou comment sortir dans la rue rechercher des bouteilles de vin/ Des raclettes burger quizz/ Des nuits qui m'appartiennent/Grandir à l'ombre de ses murs/Faire mes expériences/ Réussites et échecs/Rires et larmes/Des nouvelles rencontres/ Des séjours familiaux/Des taquineries/Des débats enflammés/Des colères/Puis, la vie qui balaie tout parfois/Te perdre Papa/ Un colosse de mon existence au coeur trop fragile/ Me reconstruire/Me redéfinir aussi/ Avancer/Puis, sentir ce besoin de refermer cette parenthèse/ Trouver une nouvelle bulle de bien être/ Mon havre à moi/ Commencer mes cartons/ Dévider le fil de mes souvenirs/Nostalgie quand tu nous tiens/Un départ qui arrive trop vite/Un déménagement sous le signe de l'amitié/Être bien entourée pour refermer une dernière fois la porte/Laisser forcément derrière des poussières de moi, de nous/ Ouvrir une nouvelle page pleine d'espoir

     

  • Quelques jours à Prague

    Une bulle enchantée à Prague

    prague 171.JPG

    Un réveil qui sonne trop tôt/Mais sentir l'excitation prendre le dessus/ Dans quelques heures, je serai à Prague/Un trajet de l'aéroport à la ville tant attendue surprenant/Se trouver au milieu des champs et voir au dernier moment les premiers immeubles se dessiner/Un hôtel magnifique/Poser les valises et repartir tout de suite à la découverte/Des rayons de soleil qui illuminent les façades/Ne plus savoir où donner de la tête devant tous les détails Art nouveau/La Maison municipale/La vieille place/Être émerveillée par les automates de la vieille horloge/Se retenir de pousser des cris de stupéfaction/Faire une pause pour écouter le sourire aux lèvres un groupe de jazz/Avoir envie de réécouter Louis et Ella/What a wonderful world/Le pont Saint-Charles/S'asseoir le long du fleuve pour déguster une bière/Admirer le panorama/Se sentir bien tout simplement/Kafka et son univers qui décidément ne m'attire pas/To be a fashion addict or not to be a fashion addict/Céder aux sirènes du shopping/Un nouveau blouson en cuir, des boucles d'oreille et des bracelets/Se lever sous la pluie/Tomber amoureuse de l'artiste Mucha/Avoir envie de dévaliser toute la boutique de souvenirs et se retenir/De nouveaux marque-pages pour accompagner mes lectures/Le ghetto sous une averse/Trouver que le temps s'accorde à merveille avec cette visite/Être sous le choc d'une expo de dessins d'enfant/Les voir représenter en couleurs l'horreur qu'il vivait/Marcher, marcher, toujours marcher/Clic clac/Emmagasiner le maximum de photos de toutes les merveilles qu'offrent les rues/Vive la pizza/Des apéros dinatoires/La colline de Petrin/Une Tour Eiffel en dix fois moins grande/Le quartier de Mala Strana/La Maison qui danse/Le pont Saint-Charles à la tombée de la nuit/Croiser dans cesse des musiciens de rue talentueux/Le château et la cathédrale pour une dernière journée/Une foule qui applaudit des reprises de Bob/Profiter des derniers instants de cette ville/Prague, I love you

     

     

  • 13, rue Thérèse de Elena Mauri Shapiro

    13, rue Thérèse

    de

    Elena Mauri Shapiro

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    "Le cadeau de Josianne est une boîte carrée toute simple, aux côtés à peu près aussi longs que son avant-bras et d'une profondeur équivalente à la largeur de sa paume. Le couvercle en plastique blanc affiche un motif désuet-des carreaux rouges et blancs, comme ceux que l'on voit sur les nappes des petits restaurants familiaux. La boîte en elle-même n'a rien d'extraordinaire, mais son contenu a déjà provoqué quelques poussées de fièvre."

    Josianne, secrétaire dans une grande école parisienne, remarque immédiatement Trevor Statton, un professeur américain fraîchement débarqué dans la capitale. Elle décide de dissimuler dans son bureau une boîte remplie de souvenirs familiaux (photos, gants, mouchoirs, lettres...).

    L'universitaire ne tarde pas à dénicher ce coffret et s'empresse de partager cette découverte avec un mystérieux correspondant.

    "J'ai mis la main par hasard sur des archives tout à fait fascinantes. Je vous les enverrai par petits bouts à mesure que je les sortirai de leur boîte[...] Vous recevrez les éléments dans l'ordre où ils me sont apparus"

    Ainsi débute la reconstitution de l'existence de Louise Brunet, une existence marquée par la Grande Guerre, la passion...

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    Je tenais tout d'abord à remercier Livraddict et les éditions Michel Lafon pour ce partenariat. J'avais choisi ce roman en raison de la quatrième de couverture (j'aime beaucoup les oeuvres où il s'agit de remonter le fil des souvenirs) et j'ai été ravie d'avoir été retenue.

    Il s'agit du premier ouvrage de la jeune auteure américaine Elena Mauli Shapiro. Cette écrivaine a passé une partie de son enfance à Paris au début des années 1980. Elle avait pour voisine précisément une Louise Brunet, une vieille femme décédée sans héritiers. Les résidents de l'immeuble se sont donc partagés les biens. Est échue à Elena et à sa mère une boîte de souvenirs. Et c'est cette boîte qui a servi de "matière première" à la rédaction de ce livre. J'ai d'ailleurs été émue de pouvoir admirer tous ces fragments de vie au fil des pages.

    Le point de départ de l'intrigue: la reconstitution d'un destin à partir d'objets personnels m'a semblé très intéressant. On suit Trevor dans ses explorations et on sent la fascination de l'intellectuel s'accroître pour son sujet d'étude. On en vient même à se demander quelles sont les frontières entre la réalite et le rêve et jusqu'où va l'invention.

    C'est vrai que Louise Brunet, femme forte, féministe avant l'heure, qui s'ennuie dans son quotidien se révèle un personnage assez attachant. Elle permet de dresser un tableau des conditions de vie des femmes pendant la Première Guerre mondiale et à la sortie du conflit.

    J'ai apprécié son réveil à la vie, suite à l'arrivée de son voisin. Et j'ai trouvé sa façon de l'aborder très originale. Elle commence par lui envoyer des missives anonymes..."Cher monsieur, Je pense à vous aujourd'hui. Je pense à votre belle bouche et à ce que j'éprouverais si elle se posait sur moi"

    Néanmoins, j'ai eu du mal à comprendre certaines de ces réactions (je n'en dirai pas plus afin de ne pas gâcher le suspense)

    De plus, certains personnages ne m'ont pas paru assez fouillés (le mari...)

    De même, je n'ai pas compris l'intérêt de la partie contemporaine, si ce n'est la reconstitution fantasmée des souvenirs de Louise Brunet. J'aurais préfèré que le passé n'écrase pas tout et qu'on laisse un peu de place à Trevor et Josianne. On a l'impression qu'ils ne servent que de faire-valoir à Louise Brunet.

    Bref, vous l'aurez compris: une lecture en demi-teintes. Les pages se tournent rapidement, l'idée de départ est excellente mais tous les protagonistes, à l'exception de Louise, restent trop effacés. De plus, certaines pistes ne sont pas assez exploitées.

    Editions Michel Lafon, Septembre 2012, 19,50 €, 301 pages