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  • Un premier roman à tiroirs prometteur

    Le Confident

    Hélène Grémillon

    Plon, 2010

     

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    Paris, 1975, Camille vient juste de perdre sa mère. Parmi les nombreuses lettres de condoléances, elle en reçoit une manuscrite de plusieurs pages, sans signature. Ce mystérieux correspondant lui parle d'une certaine Annie et de leur histoire d'amour pendant la Seconde Guerre mondiale. Chaque semaine, elle en apprend un peu plus. Et le doute fait son apparition: si cette histoire la concernait intimement?


     

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    Je suis tombée un peu par hasard sur cet ouvrage. En naviguant sur la page des coups de coeur Fnac, pour être exacte. Le titre Le confident a tout de suite retenu mon attention. Et les avis des lecteurs m'ont définitivement convaincue.

    C'est une très belle surprise que ce premier roman. Le récit happe dès les premières pages. On passe successivement de Camille à l'inconnu sans comprendre comment leurs histoires sont liées et en cherchant justement à saisir la connexion.

    "Je n'imaginais pas un seul instant ce qui m'attendait. L'impensable, cela existe, j'en suis la preuve"

    Et puis, soudain, rupture de ton, un troisième narrateur se manifeste: la mystérieuse Annie commence à nous conter sa rencontre avec les M, le pacte qu'elle passe avec eux...Une autre vérité voit le jour, tout se complexifie...

    Et de nouveau, irruption d'un ultime narrateur dont la voix vient se rajouter aux trois autres.

    C'est là justement une des forces de ce livre , cette intrigue-puzzle, cette succession de révélations, cette idée que même les pages achevées, nous n'aurons pas complètement  résolu l'énigme. Et que dire de la surprise contenue dans les dernières phrases?

    Cette multiplication de regards permet aussi à ce roman d'éviter, malgré son sujet douloureux (celui des mères porteuses), l'écueil du manichéisme. Tous les personnages se révèlent attachants. J'ai ressenti leurs déchirements, j'ai compati..

    L'auteure a également fourni un important travail de recherches sur la Seconde Guerre mondiale. Certaines anecdotes se révèlent très intéressantes. Par exemple, Mme M. assiste au mariage de Sacha Guitry, au milieu de 105 invités (un nombre déterminé par l'hôte car il correspondait à celui des pièces qu'il avait écrites). 

    Bref, un premier roman habilement construit et très prometteur. Vivement le prochain!

    Si vous appréciez les intrigues complexes, l'imbrication de points de vue, je vous conseille également de vous plonger dans L'étrange disparition d'Esme Lennox de Maggie O'Farrell.

     

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  • Une invitation qui tombe à plat...

    La Mort s'invite à Pemberley

    P. D. James

    Fayard, 2012

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    En ce vendredi 14 octobre 1803, Pemberley, manoir de la famille Darcy, vit au rythme des préparatifs du bal annuel de Lady Anne. La maisonnée s'active, les invités les plus proches arrivent...

    Mais ce rituel immuable est bouleversé par l'irruption, sur le coup de neuf heures du soir, de Lydia Wickham, la soeur de la châtelaine, affolée . Elle ne cesse de crier que son mari est mort.

    Une expédition est alors dépêchée dans les bois. Et les trois hommes trouvent bien Wickham, ensanglanté. Il est penché sur le corps inerte de son meilleur ami, le capitaine Denny. Tout semble le désigner coupable....

     

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    Je suis tombée sur ce livre lors de mon voyage en Angleterre sur les traces de Jane Austen. Ma mère l'a même acheté dans la maison de cette auteure à Bath. Mais je n'ai pu résister à sa parution française et je me suis précipitée dessus. Je souhaitais retrouver les personnages d'un de mes ouvrages préférés (je ne compte plus les fois où je l'ai parcoru) et voir comment leur avait été redonné vie.

    Malheureusement, dès les premières pages, j'ai été très déçue.Le récit s'ouvre sur un prologue des plus plats, destiné sans doute aux non connaisseurs d'Orgueil et préjugés. En effet, P.D. James s'y livre à une sorte de synthèse assez maladroite du roman. 

    Et cette sensation de maladresse ne s'est pas effacée au fil de ma lecture. On peut sentir l'amour que cet écrivain policier porte à Jane Austen et à ses personnages. Mais elle ne leur pas rend l'hommage qu'ils méritent. Ils ont tous perdu de leur vivacité, de leur sens de la répartie. Elizabeth Bennett est devenue l'ombre d'elle même et a été placée trop en retrait de l'intrigue. Le colonel Fitzwilliam s'est transformé en parangon de vertus.

    De plus, l'intrigue policière ne se révèle pas prenante. Aucune enquête n'est vraiment menée. La clé de l'énigme est donnée à l'issue de deux procès assez ennuyeux.

    Et que dire de l'épilogue? Je crois qu'il rejoint celui d' Harry Potter et les reliques de la mort au rang des plus ridicules. Tout est bien qui finit bien dans un monde aseptisé et non austenien.

    Par conséquent, je ne saurais vous recommander la lecture de cet ouvrage, si vous êtes fans d'Orgueil et préjugés et de Jane Austen. Replongez vous plutôt dans l'oeuvre originale.

     

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  • Dans la série des Sept, je voudrais...les Sept détectives.

    Les Sept détectives

    Sept enquêteurs défiés par un mystérieux assassin

    scénario: Herik Hanna

    dessin: Eric Canette

    Delcourt, 2012

     

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    Cette bande dessinée débute par un avertissement: "ces pages ne sont pas destinées à être lues. Si vous les tenez entre vos mains, soyez obligeant...refermez le petit journal personnel qui les renferme"

    Puis, cap sur le Londres du début du 20ème siècle. Sept détectives, parmi les plus brillants, ont été convoqués par le capitaine McGill pour l'aider à résoudre une série de mystérieux décès. Leur lien? A chaque fois, le nom des cadavres commence par un M et on retrouve non loin d'eux une liste avec leurs sept noms.

    L'enquête est lancée, les fausses pistes se multiplient jusqu'à la résolution finale. Mais les limiers ont-ils trouvé le vrai coupable? 

     

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    J'ai été immédiatement attirée par ce nouvel opus de la série des Sept. En effet, l'idée de cette réunion de brillants cerveaux dans un salon anglais n'était pas sans me rappeler une de mes bandes dessinées préférées, la trilogie des Green Manor, imaginée par Fabien Vehlmann (à découvrir de toute urgence pour ceux qui raffolent de mystère et d'humour british).

     

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    Je trouve qu'Henrik Hanna a réussi à mettre en scène une intrigue policière relevée dont peu de lecteurs parviendront à deviner la fin. De plus, il a su rendre hommage aux grands héros de la littérature policière. On sent le plaisir qu'il a eu à recréer leur identité (par exemple, Miss Marple se transforme en Miss Crumble, le docteur Watson en docteur Eaton...) et à les voir se confronter.

    En revanche, je n'ai que moyennement accroché aux dessins d'Eric Canette. Les traits sont trop marqués, les décors seulement esquissés..

    Néanmoins, si vous êtes fan de Cluedo, si vous aimez vous torturer les méninges, si vous trouvez que Conan Doyle aurait dû écrire plus de Sherlock Holmes..., ne passez pas à côté de cet agréable moment de lecture.