Brunswick Gardens
de
Anne Perry
"Pitt frappa à la porte du préfet de police adjoint et attendit. Ce devait être une affaire urgente sinon Cornwallis ne l'aurait pas convoqué. Depuis qu'il avait été promu commissaire de Bow Street, Pitt n'avait pas suivi d'affaires personnellement, à moins qu'elles n'aient menacé d'embarrasser des gens importants, ou qu'elles n'aient représenté un danger politique, comme le meurtre dans Ashworth Hall, cinq mois plus tôt, en octobre 1890."
Cinq mois après les tragiques évènements de Ashworth Hall, Thomas Pitt est convoqué par son supérieur pour traiter d'une affaire délicate. En effet, une jeune femme vient d'être retrouvée morte chez le révérend Parmenter. Et ce dernier pourrait bien être derrière cette apparente chute accidentelle dans les escaliers.
Afin d'éviter un scandale pour l'Eglise, Pitt se précipite sur les lieux. Force est de reconnaître que la victime, Miss Unity Bellwood, a sans doute été poussée.
Débute alors pour lui une délicate enquête. D'autant plus qu'il retrouve parmi les membres de la maisonnée, un certain Dominic Corde, le beau-frère de Charlotte et surtout son premier amour...
Après le précédent opus Ashworth Hall dont je n'avais pas apprécié l'intrigue policière mais dont j'avais goûté l'évolution des rapports entre les personnages (notamment Gracie et Tellman), j'avais hâte de retrouver Charlotte et Thomas dans leurs nouvelles aventures.
Mais, dès les premières pages, j'ai eu du mal à entrer dans ce volet. Un crime a été commis dans la demeure d'un éminent révérend. Tout porte à penser qu'il serait le coupable. On l'aurait en effet entendu se disputer avec son assistante et cette dernière aurait crié "Non, révérend".
Cependant, malgré les preuves qui s'accumulent, Pitt a du mal à croire à la culpabilité de l'homme d'église et continue ses investigations.
On suit donc ses tâtonnements, ses allées et venues dans la maison, ses démarches pour en apprendre plus sur le passé de la belle Unity Bellwood...Le tout sur fond de querelles religieuses.
En effet, à cette intrigue policière, vient se greffer un débat autour de l’Église protestante et catholique, mais surtout autour de la religion mise à mal par les théories de Darwin... Un thème que j'ai eu du mal à trouver intéressant. J'aurais préféré qu'on s'appesantisse plus sur celui du féminisme, étant donné les combats menés par la victime.
En revanche, j'étais heureuse de revoir Dominic Corde car je me demandais avec curiosité ce qu'il était advenu du premier amour de Charlotte. Comme d'habitude, j'ai été impressionnée par le talent d'Anne Perry à imaginer l'évolution de ses protagonistes.
Dommage qu'elle ne se soit pas plus appesantie sur celle de Gracie, Tellman, Charlotte...Cette dernière est quasiment absente dans ce tome, même si elle parvient à trouver la solution de l'énigme.
Une solution que j'avais trouvée assez rapidement, tant elle rappelait un ressort déjà utilisé par la romancière.
Bref, vous l'aurez compris: Brunswick Gardens constitue une déception. J'espère que Bedford Square, le cru de septembre, sera plus à la hauteur.
Editions 10/18, 2005, 441 pages
Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca, Céline, Fanny, Sybille, Belette et Lara et dans le cadre des challenges Anne Perry et 19ème siècle.
Commentaires
J'ai exactement le même ressenti que toi pour cet opus. J'espère que celui de septembre sera meilleur et qu'on verra plus Charlotte et Gracie !
Comme d'habitude, nous avons le même ressenti.
Oui, croisons-les doigts pour le mois de septembre et le retour en force de Charlotte et de Gracie.
Nous sommes du même avis sur ce volume comme toujours d'ailleurs. J'espère que le prochain opus sera bon sinon on risque de se lasser
Oui, si le prochain n'est pas meilleur, on risque de se lasser, surtout si on ne voit pas plus Charlotte dans les prochains opus.
Réponse en septembre...
Nous sommes totalement d'accord sur ce roman. Un peu trop de facilité et des personnages qui nous manquent...
Bonne soirée!
Oui, je crois que nous sommes toutes d'accord sur ce roman. J'espère que le prochain cru sera moins décevant.
Bonsoir Claire ! Je vois que toi aussi, tu es déçue. C'est même une unanimité !