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  • Un livre...un lieu...

    Un livre...un lieu...

     

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    MissLéo, du très beau blog Me,Darcy and I a pensé à moi pour ce tag très sympathique.

    En voici le principe:

    L'endroit où on découvre un roman, où on le lit et où on l'aime reste longtemps gravé en nous. Faisons-les revivre . . . durant quelques secondes.

    J'aime beaucoup cette idée des lieux associés à des lectures et je me rends compte que pour certains lives qui m'ont marquée, je peux dire exactement où j'étais quand je les ai découverts.

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    Dix livres...dix lieux...

    1. Jojo lapin fait le brave de Enid Blyton: le premier roman que j'ai achevé toute seule. J'étais très fière! Je me souviens l'avoir dévoré quand j'avais six ans dans la petite chambre de la maison de ma grand-mère paternelle à Baugy, dans le Berry.

    2. Le Rouge et le Noir de Stendhal: l'été de mon entrée en sixième. Pendant des vacances avec des amis de mes parents. Je l'ai commencé un matin après le petit déjeuner et j'ai été happée par les aventures de Julien Sorel. Je me suis réfugiée dans ma chambre et je faisais semblant de ne pas entendre les appels des autres enfants (ni des adultes d'ailleurs)

    3. Orgueil et Préjugés de Jane Austen: un été alors que je me trouvais en villégiature dans la maison de ma grand-mère maternelle à La Teste-de-Buch. Ma mère m'avait conseillé de l'emprunter à la bibliothèque. Je l'ai débuté dans la voiture sur le chemin du retour. Puis, je me suis installée sur une chaise blanche sur la terrasse, avant de migrer pour l'achever loin du bruit sur le canapé blanc du salon.

    4. Le crime de l'Orient-Express d'Agatha Christie: encore un emprunt à la bibliothèque mais cette fois, celle de Bois-le-Roi, sur les conseils de ma grand-tante Odette. Mon premier livre de cet auteur. J'étais assise sur un fauteuil dans le salon et je n'en revenais pas de la résolution du mystère. Depuis, je suis toujours en admiration devant le génie d'Hercule Poirot et le machiavélisme de sa créatrice.

    5. Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell: j'avais 15 ans mais je ne peux pas citer la saison. Je l'ai lu allongée sur mon lit dans ma chambre fermée. Je ne pouvais le lâcher tant j'étais subjuguée par Scarlett O'Hara et Rhett Butler.

    6. Harry Potter et la coupe de feu de JK Rowling: sur mon canapé/clic-clac bleu dans mon studio lillois. Je devais réviser mais j'ai commis l'erreur de commencer cet ouvrage. Impossible de m'en détacher. Jusqu'aux premières lueurs de l'aube.

    7. Miss Charity de Marie-Aude Murail: sur mon canapé rouge actuel en attendant les livreurs de chez Darty. (Pour une fois, j'étais ravie qu'ils aient du retard par rapport au créneau annoncé :)).

    8. L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafon: sur l'île de Korcula en Croatie. Il ne m'a pas quitté. Je l'ouvrais dès que j'avais du temps, que ce soit sur le bateau, la plage ou dans ma chambre d'hôtel

    9. Miss Mackenzie d'Anthony Trollope: mon premier roman de cet auteur victorien dégusté au bord d'une piscine à Florence

    10. Londres par hasard d'Eva Rice: Entamé dans l'Eurostar qui m'emmenait dans la capitale anglaise. Poursuivi lors d'une pause sur un banc à Holland Park au milieu d'un parterre de tulipes et interrompu par les cris des paons. Achevé dans le train du retour.

    Et vous, avez-vous des souvenirs de lieux associés à vos lectures? J'aimerais beaucoup connaître vos réponses si c'est le cas. Et je désigne tout particulièrement pour ce tag mes copinautes Bianca, Céline, Fanny et Syl.

     

     

     

     

  • Je voulais te dire de Louisa Young

    Je voulais te dire

    de

    Louisa Young

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    "France, 7 juin 1917, 3h10 du matin

    La nuit avait été tiède. Comme un parfum d'été. Plutôt calme.

    Le fracas assourdissant des explosions fut si soudain, crevant l'épaisseur de l'air et de la terre, qu'il secoua tous les crânes ébranlés et les cervelles ébahies, chassant toute pensée résiduelle."

    Après ce préambule autour de la guerre et de son impact sur tous les personnages principaux, retour à Londres au moment des fêtes de Noël 1907. Dans les jardins de Kensington, une boule de neige atteint le jeune Riley Purefoy et le fait tomber à la renverse sur une fine couche de glace qui se brise.

    Après avoir été repêché par les Waveney, un famille de riches intellectuels, il est ramené chez eux. Très vite, il tisse des liens avec eux et fait la connaissance de Sir Alfred, un peintre qui évolue dans leur cercle social.

    Ce dernier veut prendre le fils d'ouvrier comme modèle et bien vite, il l'accueille chez lui et lui permet de suivre des études secondaires.

    A l'été 1914, Riley se rend compte de son attirance pour Nadine Waveney.

    A l'été 1914, ces deux jeunes gens, en dépit de l'opposition de leurs proches, partagent un moment de complicité.

    A l'été 1914, la guerre éclate et Riley s'engage.

    Dans le fracas de la guerre et face à la fin du monde qu'ils connaissaient, Riley et Nadine vont-ils poursuivre leur relation?

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    Cela faisait longtemps que j'avais remarqué ce titre mais je n'avais pas encore eu l'occasion de m'y plonger. Dans le cadre d'une LC pour le 11 novembre, j'ai pu réparer cette erreur.

    Ce roman se découpe en trois parties distinctes: l'avant conflit, les trois premières années de la guerre et l'après juin 1917.

    J'ai apprécié la phase d'apprentissage de Riley, celle où il fréquente le cercle des intellectuels londoniens et où on le voit croiser des célébrités tels que JM Barrie. Un moyen pour le lecteur d'en apprendre plus sur la vie artistique et sur l'atmosphère de la capitale anglaise juste avant la Première Guerre mondiale.

    Malheureusement, cette présentation m'a semblé trop courte.

    Parce que j'aurais aimé m'attarder plus longtemps sur Riley et Nadine (on en apprend pas assez sur le développement intellectuel de cette dernière. Ni sur ses qualités humaines. Difficile dès lors de s'attacher à elle et de comprendre ce qui va l'animer dans différentes situations plus tard dans le roman).

    Parce que je n'ai pas compris les raisons profondes qui ont poussé Riley à s'engager. L'antagonisme des proches quant à sa relation avec Miss Waveney n'est pas assez présentée pour qu'on sente le poids qu'elle représente pour le jeune homme. Et "l'incident" avec le peintre ne semble pas assez grave pour motiver une telle décision.

    Ensuite, on retrouve notre héros au combat.

    A ce moment, j'ai été déstabilisée par l'introduction de trois autres personnages principaux. Au duo Riley-Nadine se rajoutent désormais Rose, Locke (le major de Riley) et sa femme Julia. Je peux comprendre l'intérêt de ses nouveau protagonistes, dans le sens où, au fil de l'intrigue, ils vont permettre à Louisa Young d'aborder des thématiques importantes (j'y reviendrai plus tard) Non, ce qui m'a gênée, c'est leur brutale entrée. Pourquoi ne pas avoir choisi de les décrire dès le préambule sur l'avant-guerre? On aurait pu alors assister à un entrelacement de leurs destins jusqu'à leur rencontre. Cela aurait même certainement plus donné de souffle au récit.

    Même si je reste toujours assez dubitative sur le choix de plusieurs héros. Généralement, j'arrive à m'attacher à deux ou trois mais quand cela dépasse ce nombre, je trouve que, souvent, un déséquilibre se produit entre eux et que certains restent dans l'ombre ou constituent de simples faire-valoir.

    Cela a été le cas, par exemple, pour Julia. Que ce soit dans la partie sur la guerre ou celle après juin 1917, on comprend rapidement que c'est une femme de bonne famille, élevée pour être un bel objet d'ornement mais on ne saisit pas tout ce qui peut motiver ses décisions. Certaines ellipses amplifient encore plus ce sentiment de passer à côté d'elle. Et que dire de son choix final? Il m'a paru complètement incongru.

    J'ai été également déçue par le traitement de Rose, la cousine de Locke. De prime abord, elle nous est dépeinte comme une jeune femme laide et qui le sait. Cette affirmation n'a jamais été démentie tout au long du roman. Comme si le physique n'était pas affaire de regard. Comme si elle ne pouvait pas prétendre au bonheur. (contrairement à certains mutilés de guerre)

    Chacun de ces cinq protagonistes, même s'ils ne sont pas toujours assez creusés, permet d'évoquer la guerre et ses conséquences. Solitude, négation de soi, sacrifice, manque, douleur, courage, abnégation, courage de repartir à zéro, nécessité d'oublier...constituent autant de sujets traités.

    On s'intéresse également à la reconstruction des "gueules cassées". J'ai beaucoup aimé toute cette partie. L'auteur a réussi à la fois à montrer tous les progrès et les prouesses techniques réalisés pour permettre aux soldats de reprendre une vie à peu près normale et à insister sur les dommages psychologiques et la peur du regard des autres.

    Cependant, malgré quelques scènes réussies, je dois avouer que je suis passée à côté de ce roman. Ni les personnages ni l'intrigue ne sont parvenus à complètement m'intéresser.

    Bref, vous l'aurez compris: une lecture en demi-teinte pour moi et je ne pense pas que je me lancerai dans Ravages, la suite parue récemment.

    Livre de Poche, 2014, 456 pages

    Billet dans le cadre d'une LC avec Fanny, Fanny et Bianca et dans le cadre des challenges Un pavé par mois et Première Guerre mondiale

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  • La Conspiration de Whitechapel

    La Conspiration de Whitechapel

    de

    Anne Perry

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    "La salle d'audience de l'Old Bailey était bondée. Tous les sièges étaient occupés et les huissiers refusaient du monde. On était le 18 avril 1892, le lundi après Pâques qui marquait également l'ouverture de la Saison à Londres. C'était aussi le troisième jour du procès du distingué John Adinett, militaire, accusé du meurtre de Martin Fetters, grand voyageur et spécialiste de l'Antiquité.

    A la barre des témoins se trouvait Thomas Pitt, commissaire de police du poste de Bow Street."

    Mais, même si l'accusé est condamné, Thomas Pitt voit sa réputation traînée dans la boue. Et il se retrouve rétrogradé et affecté à la Special Branch. Il doit quitter sa famille pour s'installer dans les taudis de l'East End et tenter de démasquer d'éventuelles conspirations.

    Accablée de chagrin, Charlotte se reprend très vite et décide de mener sa propre enquête pour disculper son époux et le sortir des griffes du Cercle Intérieur. Elle peut également compter sur le soutien de Gracie, Tellman et Lady Vespasia.

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    Comme vous vous en souvenez peut-être, j'avais été déçue par les derniers opus de la série des Pitt et notamment par Half Moon Street. Aussi, je nourrissais quelques appréhensions en entamant les premières pages de la Conspiration de Whitechapel.

    Pour une fois, le roman ne s'ouvre pas une scène de meurtre, mais sur un procès. Pitt y intervient comme témoin et on se rend compte, lors de son interrogatoire, que l'avocat de la défense semble animé de la volonté de lui nuire.

    Impuissant, il assiste à sa chute et se découvre contraint d'entrer dans la Special Branch et de déménager à Whitechapel.

    Cette direction de l'intrigue donne l'occasion à Anne Perry de dresser un portrait des taudis de l'East End au bord de l'implosion. Mais à cette description de la misère de certains se joint le tableau de l'extrême richesse du Prince de Galles.

    Ce dernier, qui guette en vain la mort de sa mère Victoria, mène un train de vie très luxueux. Trop luxueux d'ailleurs, ce qui l'entraîne à contracter de nombreuses dettes. Et à mécontenter toute une partie de l'intelligentsia. Entre une Reine trop effacée et un héritier trop gâté, certains commencent à penser qu'il vaudrait mieux lancer une révolution et remplacer le souverain par un Président. D'autres envisagent même de passer très rapidement à l'action.

    Car, dans ce volume, plusieurs conspirations s'entremêlent: celle autour d'un renversement du pouvoir et celle autour de la révélation de la véritable identité de Jack l’Éventreur. (Anne Perry a repris ici la théorie selon laquelle les victimes n'auraient pas été choisies par hasard mais pour dissimuler une liaison royale et l'existence d'un bâtard).

    On ne sait donc où donner de la tête et on retrouve le talent de la romancière pour nous promener de fausse piste en fausse piste. Et son art à créer des scènes tendues où tout peut déraper d'un instant à l'autre.

    J'ai été ravie de redécouvrir au premier plan Charlotte et Gracie. Toutes les deux entreprennent des démarches pour sauver leur commissaire préféré. L'occasion pour Gracie de se rapprocher de l'inspecteur Tellman (ils partagent des scènes à la fois touchantes et drôles. Qui cédera et avouera le premier ses sentiments?).

    La Conspiration de Whitechapel nous offre également la possibilité d'en apprendre plus sur le passé de Lady Vespasia, un de mes personnages préférés. J'ai aimé la voir participer à la Révolution à Rome et au mouvement d'émancipation italien.

    Enfin, comme souvent, le final se révèle à la hauteur et laisse présager une intensification de la lutte contre le Cercle intérieur.

    Bref, vous l'aurez compris: un très bon cru de la série et j'espère que Southampton Row continuera sur cette lancée.

    Editions 10/18, 2007, 394 pages

    Billet dans le cadre d'une LC avec Bianca, Céline, Fanny, Soie et Sybille et dans le cadre du challenge Anne Perry de Syl

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