Tag Liebster Award 2015

Tag Liebster Award 2015

Émilie et Fanny du très bon blog Le cottage aux livres (si vous ne connaissez pas encore, n'hésitez pas à aller faire un tour.) ont pensé à moi pour ce joli tag.

Le principe: révéler 11 choses sur moi et répondre ensuite à une série de 11 questions.

Voici tout d'abord mes 11 "révélations":

1. Alors que je n'aimais pas cela, j'ai découvert récemment que j'appréciais désormais le Nutella. Une gourmandise de plus à rajouter à la longue liste de mes tentations quotidiennes.

2. J'adore la mer. Et, plus les années passent, plus je caresse l'idée de m'installer dans une ville du littoral ou pas loin des côtes.

3. Mon chanteur préféré, c'est Julien Doré. Depuis son passage à la Nouvelle Star, je suis fan de sa voix et de son univers à part. Et, à la sortie d'un concert, je l'ai même attendu et je peux me vanter d'avoir une photo avec lui, comme toute groupie qui se respecte ;)

4. J'aime visiter les maisons d'écrivains. Je suis toujours impressionnée par l'ambiance qui y règne et j'essaie de me représenter le maître du lieu à sa table de travail.

5. J'achète rarement des livres en grand format. J'attends généralement de les trouver dans la médiathèque où je travaille ou en format poche. Mais je ne sais pas si je resterai raisonnable quand le nouveau Eva Rice paraîtra.

6. Quand une série me plaît, je suis capable d'enchaîner les épisodes et de me coucher à des heures indues. Cela a été notamment le cas pour la saison 1 de Broadchurch que j'ai visionnée en une soirée.

7. Justement, en restant dans le domaine des séries, ma dernière addiction du moment, c'est Un village français. Je sais, je suis en retard mais j'avais quelques réticences. Quelques blogs m'ont poussée à me lancer et depuis, je suis accro. J'ai entamé hier le premier épisode de la saison 5 et j'ai peur pour certains personnages.

8. J'adorerais visiter San Francisco. Parmi les destinations qui m'attirent également, se trouvent Lisbonne, Copenhague, Istanbul....

9. Quand j'étais petite, j'étais fan de tout ce qui touchait à la royauté française à partir de François Ier. Je dévorais notamment les biographies des favorites françaises.

10. Je suis tous les jours en robe et en jupe. Il est rare que je porte un pantalon.

11. J'aimerais découvrir un peu plus certains auteurs classiques anglais comme Charles Dickens, Wilkie Collins...

Et maintenant, passons aux 11 12 questions de Fanny et Émilie:

1. En cas de naufrage et en n'ayant aucune grosse valise sous la main, quel est l'unique roman que tu emporterais avec toi sur une île déserte ?

Voici une question bien difficile. Je pense que je choisirai l'intégrale de Jane Austen car je ne me lasse jamais de relire ses romans. Même si certaines autres œuvres à l'instar d'Autant en emporte le vent me manqueraient cruellement.

2. Qui serait ton âme sœur livresque?

Je pourrais répondre Darcy ou Wentworth mais je crois que je choisirai plutôt Rhett Butler. J'ai toujours été admirative de son sens de la répartie, de son courage, de sa franchise, de sa force...Et aussi de son amour pour Scarlett! La première fois que j'ai vu l'adaptation avec Clark Gable et Vivien Leigh, j'avais 6 ans et je ne connaissais pas encore le roman. Je me souviens avoir été triste de cette fin et avoir demandé avec insistance à ma mère si, non vraiment, il n'y avait pas de suite.

3. Quel est ton conte préféré?

J'aimais beaucoup les contes toute petite. Je pouvais réciter par cœur la version Disney de la Belle au bois dormant. Cependant, si je devais retenir un titre, j'en choisirai deux: Poucette et Riquet à la houppe.

4. As-tu des petits rituels de lecture?

Pas vraiment. J'aime bien le dimanche matin quand je n'ai rien de prévu et que je sais que je vais pouvoir lire sans me soucier de l'heure.

En revanche, je ne peux jamais dormir sans avoir déchiffré au moins une ligne. Même quand les yeux me piquent et que la fatigue se fait ressentir...Même si je dois tout reprendre le lendemain...

5. A quoi ressemble ta journée idéale?

Je n'ai pas vraiment de journée idéale. Ou alors ce serait une journée où je vois les gens que j'aime,  où je peux me livrer à mes passions et où j'ai beaucoup ri.

6. Avec quels auteurs aimerais-tu dîner?

Si je pouvais convier à ma table des auteurs décédés, je choisirai Jane Austen et Oscar Wilde. Actuellement, je pense que j'aimerais partager un repas avec Anne Perry (pour connaître le sort qu'elle réserve aux Pitt et à Monk) ou Kate Morton (pour comprendre les mécanismes de ses romans à tiroirs et connaître le sujet de son prochain opus).

7. Quelle est ta série TV préférée?

Je suis sériephile alors cette question est très difficile pour moi. J'apprécie ou j'ai apprécié de nombreuses séries: Friends, How I met your mother, Downton Abbey, Scandal, Peaky Blinders, Broadchurch...Et parmi, mes découvertes récentes, je citerai The Affair et Un village français que je recommande chaudement.

8. Quel est le livre en particulier qui t'a fait aimer la lecture?

La Comtesse de Charny d' Alexandre Dumas. Je l'ai découvert en version expurgée quand j'avais six ans (à la suite de la diffusion du feuilleton) et je me souviens avoir été transportée par ce drame romanesque.

9. As-tu d'autres passions que celle de la lecture?

J'aime beaucoup l'histoire, le cinéma et l'écriture. J'écoute également beaucoup de musique. Mais il est vrai que si je ne devais retenir qu'une passion, je choisirai la lecture.

10. Quel est l'objet indispensable selon toi qu'il faudrait inventer?

Le sac de Mary Poppins. Afin de ne jamais être démuni dans aucune situation.

11. Quel est le voyage de tes rêves?

Un voyage autour du monde. Ou, plus modestement, un road trip aux Etats-Unis à la découverte des côtes Est et Ouest, de la Louisiane et des grands parcs.

12. Quel était ton jouet préféré quand tu étais enfant?

Mes Barbies, avec lesquelles je rejouais les intrigues des romans ou des films ou qui me permettaient de créer de nouvelles histoires. Je me souviens que mon Ken répondait souvent dans ces dernières au doux nom du Comte de la Rose.

Je remercie encore Fanny et Émilie d'avoir pensé à moi pour ce joli tag. Si vous voulez y répondre, n'hésitez pas (je serai ravie de venir vous lire)

 

 

 

 

Un dimanche après-midi au Musée Nissim de Camondo

Un dimanche après-midi au Musée Nissim de Camondo

Dimanche après-midi, sur les conseils de ma mère, je me suis rendue avec une amie au Musée Nissim de Camondo, à deux pas du Parc de Monceau.

En 1911, Moïse de Camondo hérite de l'hôtel particulier de ses parents au 63 rue de Monceau. Il est issu d'une lignée de riches banquiers de l'Empire ottoman. Sous le Second Empire, son père et son oncle, afin de trouver un point d'ancrage pour leur entreprise en Europe, sont venus s'installer à Paris. Abraham-Béhor et Nissim ont ainsi acheté les deux propriétés mitoyennes rue de Monceau.

Grand collectionneur, Moïse entendait mettre en valeur son importante collection d'objets d'art et de meubles du 18ème siècle. C'est pour cette raison qu'il a décidé d'abattre l'hôtel familial pour en faire construire un nouveau par l'architecte René Sergent, sur les plans du Petit Trianon de Versailles.

Malheureusement, il en a peu profité avec les siens. Quand l'hôtel est achevé, son fils part à la guerre. Il est abattu avec son avion en mission en 1917.

Accablé par le chagrin, Moïse se replie sur lui-même et n'accueille que peu d'invités dans sa splendide demeure.

A sa mort, en 1935, il lègue sa propriété et sa collection à l'Union centrale des Arts décoratifs et à l’État français. La seule condition: la transformer en musée et lui donner le nom de Nissim de Camondo, en hommage à son père et à son fils.

Tout est donc resté figé comme à l'époque du dernier des Camondo. Étage après étage, on découvre l'univers de cet esthète. Chaque bibelot, chaque objet semblent à sa place, en harmonie avec ceux qui l'entourent.

Du palier du rez-de-chaussée au grand salon, en passant par la salle à manger, la chambre, la bibliothèque, on déambule, on admire...On imagine aussi ce que devaient être les rares réceptions de cet amateur d'art.

Et que dire de ces pièces de service: cette cuisine, cette salle du maître d'hôtel, cet office qui nous plongent tout de suite dans une ambiance à la Downton Abbey. J'attendais même que Carson ou Mr Bates sortent des pièces attenantes.

Bref, vous l'aurez compris: une visite incroyable, hors du temps et que je vous recommande vivement. Je pense d'ailleurs que je me lancerai prochainement dans le Dernier des Camondo de Pierre Assouline pour continuer ma découverte de cette famille au destin si tragique.

 

Maestro

Maestro

un film de Léa Fazer

Henri est un jeune acteur qui rêve de tourner dans des films d'action mais ne décroche que des rôles insignifiants dans des séries télévisées ou des publicités pour des jus d'orange. Grâce aux conseils d'une de ses amies, il passe une audition pour le réalisateur Cédric Rovère, monstre sacré du cinéma d'auteur.  Son naturel et son aplomb convainquent et très vite, il se retrouve sur les lieux d'un tournage, bien différent de tout ce qu'il avait pu envisager...

Débute alors pour lui une expérience hors du commun. L'attendent en effet de très belles rencontres amicales, amoureuses et culturelles.

Pour créer ce film, Léa Fazer s'est inspirée de l'expérience de Jocelyn Quivrin sur le dernier long métrage d'Eric Rohmer les Amours d'Astrée et de Céladon. L'acteur avait même participé à la rédaction du scénario avant de trouver la mort dans un accident tragique.

A priori, rien ne prédispose Henri à rejoindre le casting du dernier Cédric Rovère. Au quotidien, ses préoccupations semblent bien éloignées de l'univers de cet artiste. Films d'action, jeux vidéo, réflexion sur comment échapper aux huissiers, occupent ces journées.

Quand il obtient donc le rôle, il se prend à rêver d'un tournage haut de gamme, entre hôtels cinq étoiles, agents, caravanes...Or, rien ne se passe comme prévu. Au contraire, il découvre l'envers des décors des films d'auteur, confectionnés avec très peu de moyens: répétition dans des cryptes avec des chaises qui se cassent, manque de pellicule, figurants interchangeables grâce à des perruques farfelues, effets spéciaux "maison" (avec des branches levées au passage de certains protagonistes par des acteurs cachés dans l'herbe)...

J'ai beaucoup ri à toutes ces péripéties qui ponctuent les différentes séquences. Tout sonne juste (car inspiré par une expérience réelle) et désormais, je me représente mieux comment ce genre de production émerge, dans un chaos créatif.

Maestro constitue également un bel hommage au "Maestro" Eric Rohmer. De son œuvre, je n'avais vu que des extraits et je trouve que c'est là une des forces justement de ce film: même les néophytes peuvent comprendre les références et les savourer.

Dans le rôle titre, on retrouve Michael Londasle dont j'avais déjà admiré le jeu dans Des hommes et des dieux et qui se révèle une nouvelle fois excellent. Face à lui, Pio Marmaï, un acteur qui incarne son personnage à la perfection. On croit à leur duo, on savoure leurs échanges...Et quel bonheur d'assister à cette transmission! Sous l'influence du maître, Henri s'ouvre à la poésie, au théâtre, se met à acheter des livres et avoue ne plus être tout à fait le même.

Car ces semaines sur les Amours d'Astrée et de Céladon auront eu un impact sur tous les participants. Un impact plus ou moins grand certes, mais un impact quand même...Des graines de bonheur auront germé en chacun.

Bref, vous l'aurez compris: j'ai beaucoup aimé ce film au casting épatant. Un film sur le cinéma, la vie, l'amour, la création et les petites joies du quotidien que je vous recommande fortement.