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agatha christie - Page 2

  • La Plume empoisonnée de Agatha Christie

    La Plume empoisonnée

    de

    Agatha Christie

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    "Quand enfin on m'extirpa de ma gangue de plâtre, quand les médecins m'eurent tiraillé tout leur soûl, quand à force de cajoleries les infirmières m'eurent amené à remuer prudemment les membres et quand je fus écoeuré jusqu'à la nausée de les entendre me parler en bêtifiant comme si j'étais un nouveau-né dans ses langes, Marcus Kent me déclara qu'il fallait que j'aille m'installer à la campagne"

    Après un grave accident, notre héros est contraint au repos complet. Son médecin lui conseille vivement de partir à la campagne. Accompagné de sa soeur Joanna, il s'établit donc à Lymstock dans un charmant cottage.

    Cependant, bien vite, leur quiétude est troublée par un mystérieux corbeau qui prend tour à tour tous les habitants comme cible.

    Jusqu'au jour où une des victimes se suicide. Mais a t-elle réellement mis fin à ses jours? Ne serait-on pas plutôt en présence d'un meurtre?

    Notre héros décide de mener l'enquête...

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    Pour ce mois anglais, j'avais envie de me replonger dans un Agatha Christie. J'ai donc opté pour cet opus de la série des Miss Marple que je ne connaissais pas.

    Tout débute par l'installation d'un blessé et de sa sœur à la campagne, dans un cottage. Au fil des jours, ils s'habituent à leur existence à Lymstock, à leur voisinage si différent de celui qu'ils connaissent à Londres, au rituel du thé ou du bridge, aux cancans...

    J'ai justement beaucoup apprécié cette partie d'introduction car je crois que c'est ce que je recherchais dans cette lecture: voyager dans l'Angleterre profonde. Le héros et sa sœur m'ont semblé des personnages attachants et j'ai apprécié les rencontres qu'ils faisaient. Tout comme l'ironie de la plume de la romancière.

    Puis, rapidement, une première lettre est arrivée...Et une seconde...

    "Une haine aveugle....Oui, une haine aveugle. Mais même un aveugle peut viser juste par hasard et vous atteindre au coeur"

    Malgré l'accumulation de courrier anonyme, je n'ai jamais ressenti cette haine se développer. Et c'est là que le premier bémol de cet ouvrage m'est apparu. Cette attente insatisfaite s'explique sans doute par une comparaison inconsciente avec Le Corbeau, un film que j'adore et où le même phénomène survient.

    Après le premier meurtre, j'ai commencé à m'ennuyer. Je ne me suis passionnée ni pour l'intrigue policière ni pour les histoires amoureuses connexes.

    Même l'ironie de plus en plus prégnante et les références à certains opus précédents ("Dans les romans, quand un détective se déniche un collaborateur sur le terrain, ledit collaborateur est les trois quarts du temps un assassin") n'ont pas trouvé grâce à mes yeux.

    Et que dire de l'absence de Miss Marple? J'avais choisi La Plume empoisonnée car je souhaitais suivre une de ses aventures et finalement, elle n'est arrivée que dans le dernier quart du texte. Certes, elle a joué le rôle de deus ex machina comme elle sait si bien le faire mais j'ai regretté de ne pas plus entendre ses comparaisons avec les gens qu'elle connaît, de la voir poser des questions apparemment innocentes...

    Bref, vous l'aurez compris: je crois que c'est la première fois que je n'ai pas été conquise par un Agatha Christie. Mais je retenterai prochainement l'aventure avec un autre Miss Marple comme Un cadavre dans la bibliothèque.

    Le Livre de Poche, 221 pages

    Billet dans le cadre du mois anglais et du Challenge Agatha Christie chez George.

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  • Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'août

    Ces livres que je n'ai pas chroniqués au mois d'août

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    Comme vous l'avez peut-être remarqué, j'ai éprouvé des difficultés à me relancer dans le blog à mon retour de vacances.

    Pourtant, pendant ma quinzaine de jours espagnole, j'ai eu le temps de découvrir quelques romans. Mais en revenant, j'ai eu du mal à partager mes impressions avec vous, à l'exception de celles autour de La Fille du temps de Joséphine Tey et de Notting Hill with...Love actually.

    Par conséquent, je me suis dit que, même si nous sommes à la moitié du mois de septembre, j'allais  recourir à la rubrique que j'avais inaugurée sur ce blog en juillet: ces livres que je n'ai pas chroniqués...

    Voici donc les quelques romans que je n'ai pas évoqués.

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    Tout d'abord, La mort n'est pas une fin d'Agatha Christie. Grâce au challenge de George, je me suis ré-intéressée à l’œuvre de cette grande dame du crime.

    Dans ce volume, elle plonge son lecteur dans l'Egypte antique. Reniseneb, une jeune veuve, est revenue habiter la demeure de son père, le grand prêtre Imhotep. Ce dernier ramène d'un long voyage dans le Nord sa nouvelle épouse, Nofret. Une situation qui ne va pas être bien acceptée par ses trois fils ni par les femmes des deux aînés. Les disputes se font de plus en plus fréquentes...jusqu'au drame. Nofret est retrouvée morte. Et les cadavres continuent de s'accumuler...Reniseneb décide de mener l'enquête, assistée d'Hori, le scribe de la famille.

    J'ai beaucoup aimé cette incursion dans une autre époque. Une manière de découvrir le quotidien d'une famille aisée dans l'Egypte antique. De plus, comme souvent, je n'ai pas du tout soupçonné le/la/les coupables. J'ai trouvé également la narratrice très attachante et l'intrigue sentimentale plaisante.

    Bref, un cru d'Agatha Christie que je recommande et qui fait très bien voyager dans le temps tout en préservant le suspense.

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    Autre découverte de ce mois d'août: Le club des philosophes amateurs de Alexander McCall Smith.

    Isabel Dallhouse est une femme d'un quarantaine d'années. Elle habite Edimbourg et passe ses journées à lire des articles de son club de philosophie afin de déterminer lesquels sont susceptibles d'être publiés dans une revue d'éthique appliquée. Un soir, alors qu'elle est à l'opéra, elle assiste à la chute mortelle d'un jeune homme. Troublée par les circonstances qui entourent cet événement, elle décide de mener l'enquête.

    Cela faisait quelque temps que j'entendais parler sur la blogosphère de cette série d'Alexander McCall Smith. Aussi, quand j'ai trouvé le premier volume chez un libraire, je n'ai pas longtemps hésité. Malheureusement, contrairement à certaines blogueuses, je n'ai pas ressenti le même engouement. J'ai aimé l'atmosphère de ce roman. Les personnages m'ont semblé intéressants. Mais j'ai trouvé que l'intrigue s'étirait un peu trop en longueur et je n'ai pas accroché aux digressions philosophiques.

    Néanmoins, je pense que j'emprunterai la suite car j'aimerais voir ce qu'il advient de l'héroïne et de son entourage.

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    Autre série que j'ai entamée au mois d'août: celle des Tracy Kiely. Suite à un billet d'Alice, j'avais commandé Murder at Longbourn. Il m'a fallu plus de six mois pour le sortir de ma PAL. Mais une fois entamé, je l'ai dévoré.

    Elizabeth Parker vient de rompre avec son petit ami. Pour oublier sa solitude sentimentale, elle choisit de célébrer le réveillon du nouvel an chez sa tante. Cette dernière qui dirige une maison d'hôtes (baptisée Longbourn en hommage à Jane Austen) a décidé de tenir une fête pendant laquelle un crime aura lieu.

    Une fois sur place, Elizabeth réalise avec horreur qu'elle a accepté de séjourner là-bas en compagnie de Peter McGowan, son ennemi d'enfance.

    Les préparatifs pour la Murder Party s'enchaînent. Les comédiens et les invités arrivent. Jusqu'au drame...Un des participants est retrouvé mort.

    Elizabeth mène l'enquête.

    J'ai retrouvé avec plaisir, dans ce roman, la trame sentimentale d'Orgueils et préjugés. Tracy Kiely a, en effet, repris les ressorts de l'intrigue la plus célèbre de la romancière britannique. Mais elle y a ajouté un canevas policier bien ficelé.

    On passe un très bon moment à la lecture de cet ouvrage et je vous le recommande vivement si vous êtes fans des austeneries. Je pense que je ne tarderai pas à me lancer dans Murder on the bride side, inspiré de Raison et sentiments.

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    Au mois d'août, je me suis également trouvée happée par Le chuchoteur de Donato Carrisi. Un polar italien dont j'avais entendu le plus grand bien chez Bianca.

    Cinq petites filles ont disparu. Cinq fosses ont été retrouvées dans la clairière. Au fond de chacune d'entre elles, un membre: le bras gauche. Et à côté d'elles, un sixième bras.

    L'équipe de Goran Govila est dépêchée sur les lieux de cette découverte macabre. Très vite, ils se rendent compte que le sixième bras appartient à une petite fille encore vivante.

    Mais aucune disparition n'a été signalée. Pour les aider dans leur tâche, on leur adjoint les services de Mila Vazquez, une spécialiste de l'enlèvement des mineurs.

    Une course contre-la-montre est alors lancée. Face à eux: un adversaire qui semble en permanence les devancer.

    J'ai beaucoup aimé le schéma narratif: plusieurs voix se répondent et brouillent les pistes temporelles. De même, le côté très psychologique de l'intrigue m'a vivement intéressée. J'ai également adoré l'intrigue très construite et dont le dénouement m'a bluffée.

    Bref, vous l'aurez compris: un polar coup de cœur dont je vous recommande vivement la lecture.

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    Enfin, je souhaiterais conclure ce billet par quelques lignes autour d'un roman pour adolescents qui m'a beaucoup touchée. J'avais lu de très belles chroniques chez Syl et Bianca et comme j'aime beaucoup ce que fait Mikaël Ollivier, je me suis lancée avec grand plaisir dans Le Monde dans la main.

    La veille de ses 16 ans, Pierre est parti avec ses parents à Ikea pour refaire sa chambre. Soudain, sa mère s'éloigne et les abandonne sur le parking de ce grand magasin suédois. Le père et le fils croient à un départ momentané. Toutefois, les heures se transforment en journées, puis en semaines...Et ils doivent se résoudre à accepter cette disparition et à se reconstruire sans Marie-des-Neiges.

    Je me suis laissée emporter par la justesse des mots, des personnages et des situations. Avec pudeur, sensibilité et humour, l'auteur évoque le deuil, le chagrin qui s'ensuit, la vie qui continue, la famille qui n'est jamais telle qu'on se la représente...Jusqu'à un dénouement final qui éclaire tout et qui m'a tiré des larmes.

    Bref, vous l'aurez compris: cette œuvre rare constitue un gros coup de cœur!

     

     

  • Un rendez-vous divertissant orchestré par Agatha Christie

    Rendez-vous à Bagdad

    de

    Agatha Christie

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    "Le capitaine Crosbie sortit de la banque de l'air satisfait du monsieur qui, en encaissant un chèque, vient de découvrir qu'il restait sur son compte un tout petit peu plus que ce à quoi il s'attendait.

    Satisfait, le capitaine Crosbie en avait l'air. Il était de ces gens chez qui le contentement de soi est une seconde nature. Trapu et court sur pattes, il avait le teint fleuri, la moustache conquérante et bombait naturellement le torse en marchant. Il s'habillait de façon trop tapageuse et manifestait une certaine propension à la gaudriole, mais la gent masculine le trouvait sympathique. C'était un joyeux drille assez quelconque mais brave type-célibataire, de bien entendu. Rien chez lui qui sortait de l'ordinaire. Des Crosbie, il y'en a à la pelle au Moyen-Orient"

    Mais le capitaine cache bien son jeu. Il travaille en effet comme espion et tente, avec son supérieur Dakin, de déjouer les attentats prévus contre certains participants d'une future réunion pour la paix.

    Au même moment, Victoria Jones déjeune dans un parc. Elle y fait la connaissance d'un très beau jeune homme, en tombe amoureuse et décide de le rejoindre à Badgad.

    S'ensuivent de multiples péripéties...

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    J'aime beaucoup les romans d'Agatha Christie et c'est pour cette raison que j'ai décidé de participer au challenge organisé par George. Récemment, cette dernière a fait la critique de Rendez-vous à Bagdad et son billet m'a donné très envie de m'y plonger. Je n'ai donc pas hésité longtemps avant de le sortir de ma PAL.

    Dans cette oeuvre, on ne retrouve pas les héros les plus célèbres de la romancière.On suit plutôt les tribulations de Victoria Jones, une jeune Britannique très jolie, foncièrement optimiste, qui sait à merveille raconter des mensonges et a l'art de se placer dans des situations très dangereuses. 

    Après avoir imité la femme de son patron et s'être fait surprendre par lui, elle a perdu son emploi de dactylo. Assise sur les bancs de Fitzjames garden, elle déjeune en tentant d'oublier cette mésaventure. Elle se fait alors aborder par Edward et après cinq minutes de conversation, en tombe amoureuse. Malheureusement, il part pour Badgad et Victoria décide de le rejoindre.

    Arrivée là-bas, elle se retrouve très vite mêlée à des affaires d'espionnage. Un homme important meurt assassiné dans sa chambre et elle se voit engagée par Dakin pour tenter de découvrir ceux qui mettent en péril le rendez-vous de Bagdad.

    Malheureusement pour elle, Victoria est sans doute un peu trop naïve et se confie parfois aux mauvaises personnes.

    Les péripéties rocambolesques et parfois invraisemblables ne cessent de s'enchaîner. Il faut bien reconnaître que dans ce roman, Agatha Christie ne laisse jamais au lecteur le loisir de s'ennuyer. En 282 pages, on assiste tour à tour à des rencontres, des débuts d'idylle, des scènes de course-poursuite, des enlèvements, des meurtres, des changements d'identité...

    Le tout saupoudré de l'inimitable touche humoristique de l'auteure. Certaines situations m'ont fait beaucoup rire. De même, plusieurs personnages secondaires se révèlent particulièrement cocasses. Je pense notamment au Professeur Pauncefoot Jones ou à Marcus, le propriétaire de l'hôtel Tio.

    Bref, vous l'aurez compris: un bon cru de la célèbre romancière britannique. J'ai aimé suivre ces personnages et rire avec eux ou à leurs dépens.

    Le Livre de Poche, 2009, 282 pages, traduction de "They came to Baghdad"

    Billet dans le cadre des challenges Agatha Christie, God save the livre 2013 et La plume au féminin édition 2013.

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