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livre de poche - Page 7

  • Robe de marié

    Robe de marié

    de

    Pierre Lemaître

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     "Assise par terre, le dos contre le mur, les jambes allongées, haletante.

    Léo est tout contre elle, immobile, la tête posée sur ses cuisses. D'une main, elle caresse ses cheveux, de l'autre, elle tente de s'essuyer les yeux, mais ses gestes sont désordonnés. Elle pleure. Ses sanglots deviennent parfois des cris, elle se met à hurler, ça monte du ventre"

    Voilà quatre mois que Sophie Duguet s'occupe de Léo Gervais. Elle doit l'emmener à l'école, le récupérer après les cours et s'occuper de lui en attendant le retour de ses parents.

    Mais, ce matin-là, quand elle va le chercher dans sa chambre, elle le retrouve mort.

    Elle craint d'avoir commis ce crime, dans un moment d'absence et s'enfuit, espérant ainsi échapper tant à la police qu'à la folie dans laquelle elle semble s'enfoncer un peu plus, jour après jour.

    Mais son douloureux passé ne tarde pas à la rattraper....

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    Cela faisait longtemps que j'avais entendu parler des romans policiers de Pierre Lemaître. Mais, j'ai attendu la lecture d'Au-revoir là haut, un ouvrage que j'ai vraiment beaucoup aimé et une discussion avec mes deux copinautes Bianca et Céline pour me lancer.

    J'ai entamé Robe de marié vendredi soir et j'ai eu beaucoup de mal à m'en séparer avant de l'avoir terminé.

    L'auteur a choisi un schéma narratif extrêmement efficace. Tantôt Sophie, tantôt Frantz racontent l'histoire. Puis, leurs récits se rejoignent dans la partie finale.

    Par conséquent, dès les premières pages, on est frappés par l'horreur et l'urgence de la situation de Sophie. Et le "je" amplifie encore plus cette sensation. Comme elle, on en vient même à douter de sa culpabilité...De plus, notre héroïne a beau changer d'identité, les morts continuent de s'accumuler sur son chemin.

    Puis, le basculement vers le récit de Frantz nous fait réaliser toute l'abomination de la vie de Sophie. Ou comment une existence banale d'attachée de presse, heureuse en mariage, peut changer en quelques mois, sous l'action d'un homme. Un passage qui fait réellement froid dans le dos...et dont la chute m'a impressionnée. Je ne m'étais pas du tout attendue à cette manière de faire évoluer l'intrigue.

    C'est justement ce que j'ai adoré dans ce roman: je n'ai jamais rien pressenti de ce qu'il allait advenir. Au contraire, j'ai été en permanence bluffée par les retournements de situation.

    Mais je n'en dirai pas plus, par peur de trop vous en dévoiler et de vous gâcher le plaisir de la découverte.

    Néanmoins, je tiens à souligner un seul petit bémol: même si elle éclaire le titre, la fin ne m'a pas paru à la hauteur du reste de ce thriller.

    Bref, vous l'aurez compris: je vous recommande vivement ce roman policier très prenant et qui m'a donné envie de revoir certains films d'Hitchcock tels que Fenêtre sur cour ou Sueurs froides.

    Le Livre de Poche, 313 pages, 6,60 €

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca et Céline.

     

     

     

  • L'école des saveurs

    L'école des saveurs

    de

    Erica Bauermeister

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    "Le moment que préférait Lilian, c'était juste avant d'allumer la lumière. Debout sur le pas de la porte, laissant derrière elle l'air chargé d'humidité, elle sentait les odeurs de la cuisine venir à elle: la levure fermentée; le café terreux et sucré; l'ail qui s'adoucissait à l'air libre. En dessous, plus ténus, flottaient les effluves de la viande fraîche, des tomates crues, des cantaloups, des gouttes d'eau sur la laitue."

    A l'âge de quatre ans, le père de Lilian décide de quitter la maison. Pour oublier la douleur, sa mère se réfugie dans les livres. Les années passent et à huit ans, Lilian décide de prendre le contrôle de la préparation des repas. Elle entame des expériences culinaires et au fil de ses découvertes gastronomiques, se lance un défi. Elle entend réaliser un plat qui va redonner à sa mère le goût de la vie.

    Vingt ans plus tard, nous retrouvons notre héroïne à la tête d'un restaurant. Un restaurant qui tous les premiers lundis du mois accueille l'école des saveurs.

    Cet atelier de cuisine réunit des personnes de tous horizons et de tous âges. Lilian va les initier aux épices, aux mélanges, aux nouvelles textures...Mais surtout, la préparation de tous ces mets va permettre à tous ces élèves d'avancer dans leur vie.

     

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    Cela faisait longtemps que j'avais remarqué ce premier roman de l'auteure américaine Erica Bauermeister mais il m'a fallu attendre une lecture commune avec ma copinaute Bianca pour le sortir de ma PAL

     J'ai beaucoup aimé la structure narrative de cet ouvrage. On croise tout d'abord Lilian, une petite fille qui vit seule avec sa mère. Depuis le départ de son mari, cette dernière s'est réfugiée dans les livres.

    "Dans cette nouvelle vie, la figure de sa mère se transforma en une série de couvertures de livres à la place habituelle des yeux, du nez et de la bouche. Lilian ne tarda pas à comprendre que le couvertures pouvaient annoncer une humeur au même titre que les expressions du visage: sa mère s'enfonçait à tel point dans les profondeurs de ses lectures que la personnalité du personnage principal la nimbait comme un parfum appliqué sans discernement. Lilian ne savait jamais qui elle allait trouver à la table du petit déjeuner, bien que le peignoir, les cheveux et les pieds soient toujours les mêmes"

    A huit ans, Lilian décide de sortir sa mère de sa léthargie livresque. Il lui faut trouver le plat capable de la ramener à la vie. S'ensuivent plusieurs expériences culinaires avant de trouver la solution (la tasse de chocolat chaud m'a fait penser au joli roman Chocolat de Joanne Harris)

    Plusieurs années plus tard, on retrouve notre héroïne à la tête d'un restaurant et d'un atelier culinaire où, de l'automne au printemps, elle accueille le même groupe d'élèves.

    Lilian fait alors place à Claire, une mère de famille débordée, inscrite par sa mère à L'école des saveurs. Puis, un autre élève prend la parole...

    Chaque chapitre est ainsi consacré à un personnage narrateur qui voit sa vie bouleversée par les cours de cuisine.

    Les récits s'enchaînent. On s'attache à chacun des protagonistes, tous éprouvés dans le passé. On assiste à leur évolution, à leurs interactions...

    Toutes ces tranches de vie sont ponctuées par des leçons gastronomiques. Des leçons qui donnent envie de se lancer à notre tour derrière les fourneaux ou de s'asseoir à une table de restaurant et qui démontrent le rapport essentiel entre la nourriture et la vie.

    A l'école des saveurs, les aliments guérissent, permettent l'oubli, rapprochent...Lilian, à l'instar d'une magicienne, les utilise pour aider chacun de ses élèves.

    J'ai aimé suivre toutes ces personnes aux destins et aux caractères si différents. Et j'ai ressenti un pincement au coeur en les quittant à la fin de l'année. J'aurais aimé rester un peu plus auprès d'eux.

    De même, j'ai regretté de ne pas en apprendre plus sur Lilian. On sent qu'elle a un don pour comprendre les autres et savoir quelles recettes vont les faire changer. Mais elle demeure énigmatique. Que s'est-il passé pour elle? Quelle est sa vie de trentenaire? On espère la voir rencontrer quelqu'un (au fil des pages, un nom m'est d'ailleurs venu à l'esprit). Mais, finalement, on reste sur notre faim.

    Vivement la suite dont la parution est prévue en anglais pour le mois de novembre!

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    Bref, vous l'aurez compris: L'école des saveurs se révèle un roman sensible et profondément attachant. Un hymne à la vie, aux saveurs et aux plaisirs que recèle le quotidien.

    Le Livre de Poche, 2011, 256 pages

    Billet dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca et dans le cadre du challenge La plume au féminin 2013

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  • Un rendez-vous divertissant orchestré par Agatha Christie

    Rendez-vous à Bagdad

    de

    Agatha Christie

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    "Le capitaine Crosbie sortit de la banque de l'air satisfait du monsieur qui, en encaissant un chèque, vient de découvrir qu'il restait sur son compte un tout petit peu plus que ce à quoi il s'attendait.

    Satisfait, le capitaine Crosbie en avait l'air. Il était de ces gens chez qui le contentement de soi est une seconde nature. Trapu et court sur pattes, il avait le teint fleuri, la moustache conquérante et bombait naturellement le torse en marchant. Il s'habillait de façon trop tapageuse et manifestait une certaine propension à la gaudriole, mais la gent masculine le trouvait sympathique. C'était un joyeux drille assez quelconque mais brave type-célibataire, de bien entendu. Rien chez lui qui sortait de l'ordinaire. Des Crosbie, il y'en a à la pelle au Moyen-Orient"

    Mais le capitaine cache bien son jeu. Il travaille en effet comme espion et tente, avec son supérieur Dakin, de déjouer les attentats prévus contre certains participants d'une future réunion pour la paix.

    Au même moment, Victoria Jones déjeune dans un parc. Elle y fait la connaissance d'un très beau jeune homme, en tombe amoureuse et décide de le rejoindre à Badgad.

    S'ensuivent de multiples péripéties...

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    J'aime beaucoup les romans d'Agatha Christie et c'est pour cette raison que j'ai décidé de participer au challenge organisé par George. Récemment, cette dernière a fait la critique de Rendez-vous à Bagdad et son billet m'a donné très envie de m'y plonger. Je n'ai donc pas hésité longtemps avant de le sortir de ma PAL.

    Dans cette oeuvre, on ne retrouve pas les héros les plus célèbres de la romancière.On suit plutôt les tribulations de Victoria Jones, une jeune Britannique très jolie, foncièrement optimiste, qui sait à merveille raconter des mensonges et a l'art de se placer dans des situations très dangereuses. 

    Après avoir imité la femme de son patron et s'être fait surprendre par lui, elle a perdu son emploi de dactylo. Assise sur les bancs de Fitzjames garden, elle déjeune en tentant d'oublier cette mésaventure. Elle se fait alors aborder par Edward et après cinq minutes de conversation, en tombe amoureuse. Malheureusement, il part pour Badgad et Victoria décide de le rejoindre.

    Arrivée là-bas, elle se retrouve très vite mêlée à des affaires d'espionnage. Un homme important meurt assassiné dans sa chambre et elle se voit engagée par Dakin pour tenter de découvrir ceux qui mettent en péril le rendez-vous de Bagdad.

    Malheureusement pour elle, Victoria est sans doute un peu trop naïve et se confie parfois aux mauvaises personnes.

    Les péripéties rocambolesques et parfois invraisemblables ne cessent de s'enchaîner. Il faut bien reconnaître que dans ce roman, Agatha Christie ne laisse jamais au lecteur le loisir de s'ennuyer. En 282 pages, on assiste tour à tour à des rencontres, des débuts d'idylle, des scènes de course-poursuite, des enlèvements, des meurtres, des changements d'identité...

    Le tout saupoudré de l'inimitable touche humoristique de l'auteure. Certaines situations m'ont fait beaucoup rire. De même, plusieurs personnages secondaires se révèlent particulièrement cocasses. Je pense notamment au Professeur Pauncefoot Jones ou à Marcus, le propriétaire de l'hôtel Tio.

    Bref, vous l'aurez compris: un bon cru de la célèbre romancière britannique. J'ai aimé suivre ces personnages et rire avec eux ou à leurs dépens.

    Le Livre de Poche, 2009, 282 pages, traduction de "They came to Baghdad"

    Billet dans le cadre des challenges Agatha Christie, God save the livre 2013 et La plume au féminin édition 2013.

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