Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

milady - Page 2

  • Le Journal du Colonel Brandon

    Le Journal du Colonel Brandon

    de

    Amanda Grange

    journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime

    "1778

    J'ai cru que les vacances n'arriveraient jamais, me voici enfin en route vers la maison.

    -N'oubliez pas que vous êtes invité chez nous en août! m'a crié Leyton en montant en voiture

    -Je m'en souviendrai"

    James Brandon, 18 ans, jeune étudiant à Oxford, revient pour les vacances d'été à Delaford, la maison familiale. Il a hâte de retrouver Eliza, la pupille de son père qu'il a toujours aimé "aussi loin qu'[il] se souvienne"

    Emportés par la joie des retrouvailles, James et Eliza se fiancent en secret. Mais le père du jeune homme nourrit d'autres projets. Il contraint ainsi Eliza à épouser son fils aîné, l'héritier de Delaford, un noceur alcoolique.

    Le coeur brisé, James s'engage dans l'armée et part aux Indes pendant de longues années.

    journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime

    Auteure anglaise, Amanda Grange s'intéresse depuis l'adolescence aux oeuvres de Jane Austen et de Georgette Heyer. Cette passion pour l'univers austenien l'a notamment conduite à imaginer les journaux intimes des héros de la grande écrivaine. J'en ai déjà lu deux dont je vous ai précedemment parlé: celui de Mr Darcy (paru en novembre 2012 chez Milady dans la collection Pemberley) et celui de Mr Knightley (qui sera prochainement publié en France par le même éditeur). Ces romans m'avaient fait passer un très agréable moment de lecture. Aussi, lorsque j'ai vu celui-ci en librairie, je n'ai pas hésité longtemps à l'acheter ni à l'entamer.

    journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime

    Cette fois-ci, l'écrivain nous dépeint le destin du colonel Brandon. Ce qui m'a immédiatement plu, c'est le temps qu'elle consacre au passé de ce héros (un peu plus d'un tiers du volume). Alors que dans Raisons et sentiments, nous apprenions par bribes et sans vraiment s'appesantir les drames de sa jeunesse, ici, nous pouvons mieux comprendre ce qui a poussé le colonel à devenir ce personnage morose qui ne séduit pas d'emblée.

    Je me suis immédiatement attachée à ce jeune adolescent follement épris de son amie d'enfance et qui aspire à l'épouser (il m'a fait penser à Marianne Dashwood au moment de sa rencontre avec Willoughby). Malheureusement, son père en a décidé autrement. James Brandon tente de s'opposer et de prendre la fuite avec sa dulcinée. Mais une servante les dénonce. James est envoyé chez sa grand-tante et Eliza contrainte de se marier.

    Ce drame amoureux est très bien traité par Amanda Grange et permet de comprendre le comportement futur du colonel. Il illustre également à merveille une des réalités sociales de l'Angleterre de cette époque: la majorité des unions se fondent sur des intérêts financiers.

    L'idée de faire rejoindre l'armée au protagoniste principal et de l'envoyer aux Indes m'a semblée bonne. Ainsi, nous en apprenons un peu plus sur les conditions de vie des soldats...

    Les années passent et le colonel retrouve sa dulcinée, que la vie n'a pas épargnée. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'oeuvre originale, je n'en dirai pas plus de peur de gâcher votre plaisir. Mais cet épisode et ses conséquences donne une nouvelle fois l'occasion de mieux saisir les contraintes sociales de l'époque.

    Puis, nous arrivons à 1796, une année où le colonel Brandon du haut de ses 36 ans fait figure d'homme d'âge mûr qui devrait se marier et avoir un héritier. Mais surtout  une année où il va faire la connaissance de la famille Dashwood.

    C'est donc à ce moment-là que le journal rejoint l'histoire développée dans le roman de Jane Austen. Comme dans les autres journaux intimes, l'auteure entremêle habilement les scènes et répliques du texte primitif et celles qu'elle imagine.

    journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime

    De plus, certains épisodes clés sont redécouverts par les yeux du colonel Brandon et s'en trouvent parfois enrichis. Je fais notamment référence à la soirée où Marianne joue pour la première fois du piano, à celle du pique-nique, à celle du bal londonien où la jeune femme revoit Willoughby...

    journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime

    J'ai également beaucoup apprécié de voir plus explorée la complicité entre notre héros et Miss Dashwood.

    Certains personnages sont resssortis aussi grandis de ce roman. Je pense à Mrs Jennings, souvent vue comme une commère et qui se révèle plus profonde.

    Ce qui m'a frappé aussi dans ce journal intime, c'est l'amélioration de la qualité de l'écriture. Je ne sais pas si Amanda Grange a changé de style ou si cette transformation est dûe à la traduction. Mais j'ai trouvé les tournures, les expressions...plus en accord avec l'époque.

    Bref, vous l'aurez compris: ce journal m'a beaucoup plu. Le fait qu'il soit étendu sur une aussi longue période (20 ans) nous donne la possibilité de mieux suivre l'évolution de ce héros. Si vous voulez voir sous un autre jour ce personnage, n'hésitez donc pas à vous plonger dans ce livre.

    Milady, 2013, collection Pemberley, 380 pages

    journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime

    Lu dans le cadre du challenge austenien et du challenge God save the livre 2013. journal du colonel brandon,amanda grange,milady,collection pemberley,littérature para austenienne,journal intime d'un héros de jane austen,roman sous forme de journal intime


     

     

     

     

     

     

     

  • Attachement de Rainbow Rowell

    Attachement

    de

    Rainbow Rowell

    CVT_Attachement_3594.jpeg

    "De: Jennifer Scribner-Snyder

    A: Beth Fremont

    Envoyé le : mer 18/08/1999, 9h06

    Objet: Où est-tu?

    Ca te tuerait de te pointer avant midi? Je suis là, assise au milieu des ruines de ma vie telle que je l'ai toujours connue, et toi...telle que je te connais, tu te réveilles à peine. Tu es sans doute en train de manger tes flocons d'avoine devant un talk-show. Réponds-moi dès que tu arrives, toutes affaires cessantes. Avant même d'avoir lu les strips."

    Lincoln travaille de nuit dans un journal. Il a été engagé par le service informatique pour assurer le passage du système à l'an 2000. Mais surtout pour vérifier que les employés ne s'envoient pas des courriels toute la journée.

    C'est ainsi qu'il tombe sur les échanges de mail entre Jennifer et Beth, deux collègues et très bonnes amies. Cette lecture quotidienne de leurs courriers électroniques l'amène à s'attacher à elles et même à tomber amoureux de Beth.

    Or, celle-ci est sous le charme d'un mystérieux inconnu, nouvellement arrivé au journal et qu'elle a surnommé Mon mec mignon.

    RainbowRowellPhoto.jpg

    J'ai remarqué pour la première fois ce livre sur le blog d'Alice. Puis, je l'ai revu sur celui de George. Bien entendu, leurs avis m'ont donné envie. Du coup, je n'ai pas hésité longtemps à me lancer dans ce roman.

    Il s'agit du premier ouvrage de Rainbow Rowell, elle-même rédactrice au journal Omaha World-Herald.

    On sent d'ailleurs que l'auteur s'est inspiré de son métier. En effet, le décor de l'intrigue est très bien esquissé (ce qui n'est pas toujours le cas dans un récit de chick-lit. A l'exception par exemple du Diable s'habille en Prada). On découvre donc le travail des journalistes, les deadline, l'ambiance d'une salle de rédaction, les liens professionnels ou extra-professionnels qui peuvent se tisser, une fois le numéro bouclé....

    Néanmoins, c'est loin d'être le seul intérêt de ce livre. Effectivement, j'ai bien accroché à la trame. Certes, on se doute assez vite de l'identité du Mec mignon voire de la conclusion. Mais il en va de même pour les comédies romantiques. Et ce qui importe le plus finalement, c'est le chemin pour y parvenir.

    Or, ce chemin est vraiment agréable. Deux modes de narration s'entrecroisent: celui de Lincoln et celui qui retranscrit les échanges de mail entre les deux jeunes femmes. Ainsi, le lecteur se retrouve dans la position du héros et ne possède pas plus d'informations que lui. Il suit son évolution, assiste à sa réouverture au monde (après avoir eu le coeur brisé par une jeune femme à la fac)...Et s'amuse comme lui des échanges dynamiques et modernes de Jennifer et Beth (je me suis même retrouvée, comme le protagoniste principal, à attendre certains messages)

    Bien entendu, on guette la rencontre avec Beth. Or, celle-ci tarde (un peu sur le modèle de Nuits blanches à Seattle) et ne tient pas toutes ses promesses. Tout comme la toute fin, trop mièvre et dont le ton détone avec le reste.

    Bref, vous l'aurez compris: Attachement appartient à la catégorie des lectures légères qui font passer un bon moment.

    Milady, 2012, collection Central Park, 336 pages, 7,90 €

  • Les pensées d'un de mes héros préférés

     

     Le Journal de Mr Darcy

     

    de

     

    Amanda Grange

    le-jou10.jpg

     

    "Lundi 1er juillet

    Je me demande si j'ai bien fait d'établir Georgiana à Londres. L'été s'avère très chaud, et quand je lui ai rendu visite ce matin, je ne lui ai pas trouvé son énergie habituelle. Je crois que je vais l'envoyer prendre des vacances sur la côte"

    Ansi commence le journal de Mr Darcy, quelques mois avant le début de l'intrigue d'Orgueil et préjugés, au moment où Wickham tente de séduire sa soeur.

    Puis, très vite, nous nous retrouvons à Netherfield, dans le domaine de Bingley et nous assistons à la rencontre avec les Bennett.

    Je n'en dirai pas plus dans le résumé, de peur de trop en révéler aux chanceux qui n'ont pas encore découvert le fabuleux roman de Jane Austen.

    darcy.jpg

    Cela faisait quelque temps que j'hésitais à m'acheter ce roman en anglais, surtout après en avoir lu une très bonne critique chez Alice. Aussi, quand j'ai appris qu'il allait être publié le 23 novembre en français, je me suis précipitée pour l'acheter. Et je n'ai pas tardé à l'entamer.

    Amanda Grange est une romancière britannique qui s'est nourrie, à l'adolescence, des oeuvres de Jane Austen et de celles de Georgette Heyer, la spécialiste des romances Régence. Parmi les 16 romans qu'elle a publiés, on retrouve six journaux intimes des héros austeniens.

    Je trouve son idée de reprendre les intrigues austeniennes, d'un point de vue masculin, excellente. Surtout quand il s'agit d'un personnage aussi mystérieux que Darcy.

    Au fil des entrées, nous en apprenons donc un peu plus sur le ressenti de Fitzwilliam. L'auteure a su habilement mêler des répliques de la version originale du roman à celles qu'elle a inventées.

    On retrouve avec plaisir les personnages primitifs. Certains d'entre eux, appartenant au cercle intime du gentleman, sont plus fouillés, à l'instar de sa soeur Georgiana ou de l'horripilante Caroline Bingley.

    De même, les démarches ou manoeuvres de Darcy sont mieux expliquées. J'ai notamment beaucoup apprécié la scène de la fameuse lettre. Grâce à elle, on perçoit les émotions qui étreignent le héros tout au long de sa rédaction. On partage son désir de justification tout comme sa profonde peine.

    J'ai bien aimé également le préambule au roman et la suite concoctés par Amanda Grange. J'aurais même voulu rester un peu plus à Pemberley...

    Enfin, je souhaiterais souligner un bémol: le style que je n'ai pas toujours trouvé en adéquation avec l'époque. Cela tient peut-être à la traduction...

    Bref, vous l'aurez compris: une lecture légère et agréable qui éclaire différemment un de mes romans préférés et donne surtout envie de s'y replonger.

    Ce billet marque ma troisième participation au challenge Austenien organisé par Alice.

    Milady, collection "Pemberley", 2012, 7,90 €, 396 pages

    En bonus, je mets en lien un de mes extraits fétiches de la version de 1995 de Pride& Prejudice.