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the frenchbooklover - Page 177

  • Un crocodile sur un banc de sable

    Un crocodile sur un banc de sable

    de

    Elizabeth Peters

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    "Quand mes yeux s'étaient posés pour la première fois sur Evelyn Barton-Forbes, elle arpentait les rues de Rome. "

    Fin du 19ème siècle, Amelia Peabody, une Britannique de 32 ans déjà considérée pour l'époque comme une vieille fille, vient de perdre son père. Pour la récompenser des soins qu'elle lui avait prodigués lors de ses dernières années, il lui a laissé un héritage substantiel de un demi-million de livres.

    "J'avais toujous rêvé de voyager. Maintenant, j'allais enfin pouvoir visiter tous les pays dont l'histoire avait tant passionné mon père: la Grèce des philosophes et des artistes, Rome et sa grandeur militaire, Babylone, Thèbes aux cent portes et tant d'autres cités dont les noms résonnaient glorieusement dans ma tête"

    Lors de son séjour à Rome, Amelia rencontre Evelyn Barton-Forbes, une jeune Lady reniée par son grand-père après s'être enfuie avec un séducteur italien qui l'a bien vite abandonnée. Elle la recueille et lui offre très vite le poste de dame de compagnie.

    Elles s'embarquent ainsi pour l'Egypte. Arrivées au Caire, elles rencontrent deux frères archéologues, les Emerson, ainsi que le cousin d'Evelyn, bien décidé à l'épouser.

    Mais, leurs aventures ne font que commencer...

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    Elizabeth Peters ou Barbara Michaels est un écrivain américain. Férue d'égyptologie (elle a obtenu un doctorat dans ce domaine), elle s'est lancée dans la série des Amelia Peabody en 1975. Elle souhaitait faire revivre les grandes heures de l'égyptologie, au tournant du 20ème siècle. Un moment où l'Angleterre s'est passionnée pour les découvertes de Maspero...

    J'ai entendu parler de ce livre sur le blog de Yueyin. Et j'avais bien envie de découvrir cette série. Aussi, quand j'ai eu l'occasion de mettre la main sur le premier tome chez un bouquiniste, je n'ai pas longtemps hésité.

    J'ai beaucoup apprécié le mode narratif choisi par l'auteure. En effet, le "je" permet de mieux appréhender le caractère hors du commun de l'héröine. Amelia Peabody correspond tout à fait au type de personnage que j'apprécie. Elle est féministe, curieuse, autoritaire, sensible, pleine de bon sens, complètement ignorante de tout ce qui concerne le domaine sentimental...Elle aurait aimé naître homme, pour pouvoir être libre de ses mouvements et tout entreprendre.

    Sa dame de compagnie, Evelyn, ne correspond pas non plus au modèle de la femme victorienne. Même si elle présente les traits de caractère idéaux (douceur, modestie...), sa fuite avec un Italien l'a définitivement mise au ban de la société.

    Ces deux "déclassées" vont partir pour l'Egypte. Après une première rencontre explosive avec les frères Emerson (l'aîné Radcliffe s'est énervé contre Amelia dans un musée au Caire), le hasard d'une étape dans leur croisière sur le Nil va mener Amelia et Evelyn à s'installer sur leur chantier de fouilles.

    Amelia et Radcliffe sont comme chiens et chats (le ton de leurs conversations n'a pas été sansl-homme-au-complet-marron-265101-250-400.jpg me rappeler celui des discussions des deux héros de l'excellent roman d'Agatha Christie L'homme au complet marron). Tandis que Evelyn et Walter, le cadet, tombent amoureux. Cependant, ce quotidien va très vite être perturbé par l'irruption du cousin d'Evelyn et surtout par les visites nocturnes d'une menaçante momie.

    Cette momie permet de souligner toutes les superstitions qui encadraient les fouilles archéologiques. Mais aussi de découvrir certaines ruses que pouvaient employer les villageois pour effrayer les Occidentaux et garder les trésors découverts ou les Occidentaux entre eux pour récupérer les chantiers de leurs rivaux.

    Ainsi, Elizabeth Peters arrive à resusciter l'ambiance des chantiers de l'époque. On apprend plein de détails, tant sur le fonctionnement (installation des chambres des Occidentaux dans les tombes, horaires, repas) que sur les méthodes (protection, utilisation d'un miroir réfléchissant le jour pour ne pas abîmer les fresques...)

    De plus, même si le coupable est assez vite identifiable, j'ai trouvé l'intrigue fantastico-policière divertissante. Je me suis beaucoup amusée à suivre les péripéties d'Amelia et de ses compagnons.

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un très bon moment en lisant ce premier opus de la série imaginée par Elizabeth Peters. Et je retrouverai avec plaisir son héroïne pour la suite de ses aventures.

    Le Livre de Poche, 1999, 5,60 €, 313 pages

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Tag de Noel

    Tag de Noel

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    Bianca et Céline ont très gentiment pensé à moi pour ce tag de Noël. Comme j'étais en Espagne, je n'ai pas pu l'honorer tout de suite. Mais les vacances n'étant pas encore terminées, pourquoi ne pas rester encore un petit peu dans l'esprit de cette fête?

    Ce tag comporte quelques règles:

    * Remercier le blogueur ou la blogueuse à l’origine de la nomination (en ajoutant le lien de son blog).
    * Répondre aux 6 questions ci-dessous.
    * Ajouter le logo et les règles à suivre.
    * Nominer 5 blogueurs ou blogueuses de ton choix.
    * Les prévenir par commentaire

    1-Pour toi, Noël, c'est quoi?

    Noël, c'est avant tout une fête de famille...Un moment magique où on se retrouve tous ensemble pour partager un bon repas. Un moment de bonheur. Un moment de plaisir: plaisir de recevoir des cadeaux mais surtout plaisir d'en faire aux autres et de voir leurs yeux s'illuminer quand on a fait mouche. Un moment de rires aussi...

    2. Les couleurs de ton sapin cette année

    Je n'ai encore jamais fait de sapin toute seule. Mais je me souviens des sapins de mon enfance, du plaisir de les décorer avec ma mère et mon frère.

    Cette année, pour diverses circonstances familiales, le sapin que j'ai vu n'avait rien de classique. Ma belle-mère n'avait pu trouver en Espagne que trois petits buis qu'elle avait joliment décorés de boules et d'étoiles jaunes.

    3-Le pire cadeau que tu ne souhaiterais pas avoir ou que tu as déjà eu?

    Pour l'instant, je touche du bois. Je n'ai pas encore eu de cadeau qui me déplaisait. En revanche, je n'aimerais pas avoir (et je rejoins ainsi Bianca) d'appareils électroménagers tels qu'un aspirateur, un fer à repasser...

    4-Ta liste de cadeaux faite au Père Noël?

    On me demande souvent ce que je désire pour Noël. Cette année, j'avais surtout demandé Le Journal de Frankie Pratt de Caroline Preston, une jolie encyclopédie autour de la couture et Le Grand livre des marques (j'adore les livres de recettes de cuisine. J'en fais plus ou moins collection). Tous mes voeux ont été exaucés et j'ai eu en prime de très belles surprises!

    5-Comment as-tu découvert que le Père Noël n'existait pas?

    Assez tard. Pendant longtemps, j'ai voulu entretenir le mythe du Père Noël. Je me souviens que le 24 au soir, je guettais son traîneau de la fenêtre.

    Puis, ma maîtresse de CE2 Mme George a écrit au tableau cette phrase terrible pour illustrer l'imparfait: Quand j'étais petite, je croyais au Père Noël. D'un seul coup, j'ai compris la supercherie. Mais j'ai réussi à cacher ma déception pendant tout le reste de la journée...

    6-Comment trouves-tu ce tag de Noël?

    C'est un tag très sympa. Un grand merci à Bianca et Céline d'avoir pensé à moi!

    Je tague à mon tour celles dont j'aimerais beaucoup connaître les réponses: Fanny et Keira, Loucy...et toutes celles qui le souhaitent! Je prendrai, j'en suis certaine beaucoup de plaisir à vous lire!

     

     

  • Mon premier coup de coeur de 2013

    Le Journal de Frankie Pratt

    de

    Caroline Preston

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    "Au commencement...Mère m' a offert ce journal pour mon diplôme d'études secondaires. J'ai trouvé la vieille Corona de papa à la cave. Des souris ont grignoté l'étui, mais elle marche encore! J'ai commandé le mode d'emploi gratuit pour apprendre à taper. J'écrirai une page par jour."

    Cornish, New Hampshire, 1920, Frankie Pratt, jeune Américaine de 18 ans entreprend la rédaction de son journal. Elle vient de finir ses études secondaires. Comme les revenus familiaux se sont réduits depuis la mort de son père, elle doit renoncer à ses rêves d'université et devenir garde-malade de Mrs Pingree. Elle succombe très vite aux charmes du fils marié de son employeuse. Mais sa mère met un terme à leur idylle et l'envoie à l'université à Vassar.

    Débute alors une nouvelle existence pour Frankie qui va la mener de Greenwich Village à Paris.

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    J'ai entendu parler pour la première fois de ce roman graphique sur un de deux fabuleux blogs d'Alice. Et j'ai tout de suite adoré le principe de cette oeuvre de fiction sous forme de scrapbook. Aussi, lorsque je l'ai trouvé à Noël parmi les cadeaux offerts par ma Maman, j'ai été ravie. Je l'ai d'aileurs dévoré en une matinée.

    Caroline Preston est une auteure américaine. Ce livre lui a été inspiré par l'amitié qui lia sa grand-mère à Sylvia Beach, la libraire et éditrice de Shakespeare&Co et qui l'amena à rencontrer des auteurs tels qu'Hemingway ou Joyce (elle aida d'ailleurs à faire publier Ulysse aux Etats-Unis).

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    Pour réaliser ce roman graphique, elle a constitué un scrapbook à partir de 600 pièces vintage (cartes postales, menus, lettres, partitions de musique, pages de mode, étiquettes de bagage...) et des souvenirs personnels de sa grand-mère et de sa mère (dont un fragment du manuscrit d'Ulysse).

    C'est justement ce que j'ai adoré dans cet ouvrage: pouvoir lire une histoire située dans les années 20 en découvrant en même temps des objets de cette époque. Tout s'imbrique parfaitement: le texte et les illustrations se font écho en permanence et s'enrichissent mutuellement.

     

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    L'héroïne, la jeune Frankie Pratt, se révèle également très attachante. J'ai suivi avec grand plaisir son évolution. On la découvre jeune fille naïve, à peine sortie de l'adolescence, à l'âge des premières amours et on la quitte devenue femme et ayant réalisé certains de ses rêves les plus chers.

    Les six chapitres de ce roman d'apprentissage (Cornish, Université de Vassar, Greenwich Village, L'Atlantique, Paris et Cornish) nous permettent ainsi d'assister à sa transformation. Mais aussi de l'accompagner dans son périple, de Vassar aux Paris des années folles, en passant par un séjour dans Greenwich village et un voyage en paquebot (le Mauretania).

     

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    On apprend ainsi une multitude de détails sur la vie et les moeurs des jeunes femmes étudiant à l'université, sur le Paris littéraire des années 20, sur l'atmosphère qui pouvait régner à New York, sur les exploits de Lindbergh...

    Les pages se tournent à une vitesse impressionnante. Et, la dernière parcourue, on a qu'une envie: tout reprendre depuis le début.

    Bref, vous l'aurez compris: Le Journal de Frankie Pratt constitue un véritable coup de coeur!

    Je vous mets en bonus la vidéo de présentation de l'éditeur.


    Et je rajoute un lien vers le billet de Fanny du blog Netherfield Park et vers le billet de lor du blog l'or des chambres autour de ce petit bijou.

    Editions du Nil, 2012, 233 pages, 22 €