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the frenchbooklover - Page 174

  • La Maison du marais de Florence Warden

     

    La Maison du Marais

    de

    Florence Warden

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    " "Cherche institutrice: personnes d'âge mûr s'abstenir"

    Je m'empressai de découper l'annonce ainsi formulée que j'avais trouvée dans le Times. J'étais âgée de dix-huit ans: jusque-là, ma jeunesse m'avait empêchée de trouver une situation. Il se trouvait donc un sympathique employeur pour la considérer comme un avantage! J'écrivis à l'adresse indiquée et je joignis à ma réponse une photographie et la liste de mes titres et qualités. La semaine suivante, j'étais en route pour Geldham (Norfolk) pour y assurer, moyennant la somme de trente-cinq livres sterling par an, l'éducation d'"une fillette de six ans""

    C'est ainsi que Violet Christie, une jeune institutrice de dix-huit ans, se retrouve à attendre à la station de Beaconsburgh son nouvel employeur, Mr Rayner. Comme la voiture de ce dernier a perdu une de ses roues, il a demandé à son voisin, le jeune Laurence Reade de l'accompagner.

    Le voyage en dog-cart se déroule sans encombre et bien vite, les voilà arrivés aux Sureaux. Immédiatement, Miss Christie est sous le charme de cette "maison de brique à moitié couverte de lierre, entourée d'arbres, et qui s'[élève] sur le bord du chemin, près du marais". Mais son enthousiasme n'est pas partagé par Mr Reade qui compare tour à tour la demeure à un "cloaque"et"un "lazaret".

    Avant de la quitter, il lui glisse également à l'oreille un étrange conseil "N'acceptez surtout pas une chambre qui soit proche de celle de Mrs Rayner".

    Le soir même, Miss Christie est présentée au reste de la maisonnée. Elle se rend très vite compte qu'elle suscite l'hostilité de Mrs Rayner et de Sarah, la bonne.

    Elle est également surprise par la présence de certains visiteurs étranges. Le danger rôde aux Sureaux...

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    J'ai repéré ce livre sur le blog de Bianca. Et à la lecture de son billet, j'ai eu envie de m'y plonger. Aussi, j'ai été ravie de le trouver dans la bibliothèque parisienne que je fréquente.

    Florence Warden (1857-1929) est une auteure britannique. Après avoir suivi des études en Angleterre et en France, elle a a entamé une carrière au théâtre. La Maison du marais constitue sa première oeuvre.

    Violet Christie, l'héroïne de ce roman, est une jeune femme qui désespère de trouver un emploi. Elle est donc ravie de se voir confier ce poste de gouvernante auprès d'Haidé, une petite fille de six ans.

    Dès son arrivée, elle est confrontée à une maisonnée étrange. Autant Mr Rayner se révèle affable, brillant et cherche à nouer des liens avec son employée; autant sa femme est revêche, proche du mutisme et peu disposée à entretenir des rapports avec Violet. Cet antagonisme des caracatères se retrouve d'ailleurs dans tous les "couples". Les deux filles Rayner sont également l'opposé: Haidé, l'aînée peut être vue comme une petite fille gentille, souriante, polie. Mona, sa petite soeur, est perçue au contraire comme une sauvageonne qu'on laisse s'ébattre sans surveillance dans le parc. Enfin, les deux servantes: Jane/Sarah ne se ressemblent en rien. C'est comme si chaque élément positif ou apparamment positif devait toujours être contrebalancé.

    Bien vite, l'institutrice réalise que le côté étrange des habitants des Sureaux n'est pas le seul élément inexplicable. Des questions lui viennent: où se trouve la chambre de Mr Rayner? Qui sont ces visiteurs étranges? Pourquoi Sarah la déteste tant? Pourquoi Mrs Rayner semble si émotive et déprimée?

    Ainsi, on suit tous les évènements de cette intrigue à suspense par ses yeux. Ce choix narratif aurait pu se révéler parfait, si je n'avais pas été trop surprise par la naïveté de la protagoniste principale. En effet, le lecteur comprend assez vite les mystères que dissimulent la maison du marais et ses habitants. Aussi, tout le long du récit, je me demandais quand elle allait enfin découvrir la vérité.

    Cet aspect m'a donc dérangé. Mais je reconnais un certain talent à Florence Warden pour reprendre les ingrédients classiques d'un roman gothique (héroïne innocente, mystères,atmosphère de plus en plus pesante, demeure inquiétante...).

    Je crois d'ailleurs que les Sureaux, la fameuse maison du marais, est justement l'élément que j'ai préféré dans cet ouvrage. L'humidité qu'elle dégage accable ses habitants et les tue peu à peu. De plus, elle regorge de couloirs, de tours, de trappes où on s'attend toujours à croiser des "vilains" ou un "voile noir"

    On sent en effet l'influence d'Ann Radcliffe dans cette oeuvre. Tout comme celle de Wilkie Collins.

    Bref, vous l'aurez compris: une lecture en demi-teinte pour moi. J'ai trouvé que Florence Warden rendait un bel hommage au roman gothique. Mais j'ai eu beaucoup de mal à accrocher avec l'héroïne et les ficelles de l'intrigue m'ont paru par trop évidentes dès les premiers chapitres.

    Editions Joëlle Losfeld, 2011, traduit de l'anglais par Alexandre du Terrail, 279 pages, 18,90 €

    Lu dans le cadre du Challenge Au service de..., God save the livre édition 2013 et du challenge Victorien.

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  • Challenge god save the livre

    Bonjour à tous et à toutes,

    Je me disais que je ne m'inscrirai plus à de nouveaux défis.

    Mais en voyant le challenge God save the livre édition 2013 mentionné par deux de mes blogueuses préférées, Bianca et Céline, je ne peux résister à la tentation!

    Challenge-anglais.jpg

    Il s'agit de lire des auteurs anglais.

    Plusieurs catégories "royales" sont proposées:

    -la catégorie Dirty Harry: un livre lu

    -la catégorie Prince Charles: cinq livres lus

    -la catégorie Prince William: dix livres lus

    -la catégorie Lady Di: quinze livres lus

    -la catégorie Beatles: vingt livres ou plus

    -la catégorie Queen Mom: au moins un livre lu en VO

    Je choisis la catégorie Beatles.

    Si vous aussi vous êtes tentés, c'est par ici.

  • Des âmes noires de Anne Perry

    Des âmes noires

    de

    Anne Perry

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    "Très droite sur sa banquette, Hester Latterly ne perdait rien du paysage vallonné des Basses-Terres d'Ecosse qui défilait derrière la vitre.

    Le soleil de ce début d'octobre venait de percer le voile du brouillard qui troublait l'horizon. Il était à peine plus de huit heures et les champs couverts d'éteules baignaient encore dans la brume matinale, si bien que les arbres majestueux semblaient flotter au-dessus du sol, privés de leurs racines. "

    Après avoir aidé son amie Lady Callandra Daviott à élucider le meurtre d'une infirmière dans Vocation fatale et exercé un emploi d'infirmière particulière, Hester Latterly vient de répondre à l'annonce d'une famille bourgeoise d'Edimburgh. Elle devra accompagner Mrs Farraline lors d'un voyage en train à Londres et la ramener six jours plus tard en Ecosse.

    Hester est immédiatement bien accueillie par la famille et notamment par l'aînée Oonagh. Cette dernière la met en garde sur les médicaments que doit prendre sa mère dotée d'un coeur fragile.

    Le soir, débute le voyage en train. Les deux femmes ont une conversation fort plaisante avant qu'elles ne décident de se reposer. Malheureusement, pendant la nuit, Mrs Farraline décède.

    A l'arrivée à Londres, Hester, bouleversée, répond aux questions de la famille de sa patiente et des contrôleurs.

    Très vite, des soupçons naissent autour des origines de la mort. Et tout semble désigner Hester, surtout après la découverte de la magnifique broche de Mrs Farraline dans ses bagages.

    Elle est arrêtée.

    William Monk part immédiatement pour Edimbourgh pour tenter de prouver son innocence. Il est vite rejoint par l'avocat Oliver Rathbone.

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    Je poursuis avec déléctation la découverte des aventures de William Monk que j'ai découvert grâce au très beau challenge Anne Perry organisé par Syl.

    Cette fois-ci, notre héros se trouve confronté à l'arrestation d'une femme devenue primordiale à ses yeux, avec laquelle il entretient des rapports de rivalité/complicité. Cette situation permet ainsi de faire évoluer l'intrigue amoureuse qui se joue entre Monk, Latterly et Rathbone.

    Dans les volumes précédents, nous en avons déjà plus appris sur les sentiments des deux derniers. Mais l'arrestation de Hester sert de déclencheur pour Monk. Il s'interroge enfin sur ses rapports avec elle. On suit ainsi le cheminement de ses émotions tout au long du roman.

    Avoir choisi de placer son héroïne dans une situation dramatique se révèle également très habile dans la tension que peut éprouver le lecteur. Nous savons qu'Hester est innocente. Mais la multiplication des preuves à son encontre et le souvenir de cet innocent pendu dans une des précédentes aventures ne peut nous empêcher d'avoir peur pour elle et de partager les inquiétudes de ses amis.

    La description de la captivité d'Hester souligne une nouvelle fois le talent de l'auteur à nous plonger dans l'époque victorienne. Nous ressortons de cet ouvrage avec une meilleure idée des conditions de vie des prisonniers sous le règne de Victoria.

    Anne Perry se révèle aussi très douée dans l'évocation de la vie bourgeoise à Edimbourgh. Il faut dire que la famille Farraline fournit un bon exemple. Elle tient sa richesse d'une entreprise d'imprimerie. L'aîné exerce le poste très en vue de procurateur général. Une des filles est réputée être la plus belle de la ville.

    Cependant, très vite, face aux investigations poussées de Monk, le vernis craquèle et tous apparaissent tels qu'ils sont vraiment. Certains des membres m'ont alors fait penser à ceux des familles maudites qu'on retrouve dans la mythologie grecque (les Atrides). D'autres, au contraire, se sont révélés beaucoup plus complexes, attachants et héroïques qu'ils n'apparaissaient de prime abord.

    Mais cette idée de tragédie antique ne m'a jamais quitté jusqu'au dénouement final...

    L'intrigue policière m'a d'ailleurs semblé bien construite. Sans doute est-ce dû au choix de placer l'héröine dans une situation dramatique...De plus, je n'ai compris que dans le dernier quart, l'identité du coupable.

    Bref, un très bon cru des aventures de William Monk que je retrouverai avec plaisir dans un prochain tome.

    Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Syl, Shelbylee et Adalana, du challenge Anne Perry, du challenge Victorien et du challenge God save the livre.

    10/18, collection "Grands détectives", 478 pages, 8,80 €

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