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the frenchbooklover - Page 174

  • Orgueil et Préjugés et moi

     

    Bonsoir à tous,

    Hier, c'était le bicentenaire de la parution de Pride and Prejudice, le roman de mon auteur préféré. A cette occasion, Eiluned a proposé un questionnaire sur notre rapport à cette magnifique oeuvre, relayé dans la soirée sur deux de mes blogs favoris Jane Austen is my Wonderland et Les livres de Céline.

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    Je ne peux pas m'empêcher d'y répondre à mon tour.

    Voici ma relation avec Orgueil et Préjugés:

    Comment s’est déroulée notre rencontre?

    Ma rencontre s'est déroulée l'été de mes 13 ans. Comme chaque année, j'étais partie passer un mois dans la maison de ma grand-mère à la Teste-de-Buch, dans le Bassin d'Arcachon. J'étais déjà une grande lectrice à cette époque et pour combler mes besoins de lecture, ma mère nous emmenait souvent à la bibliothèque. Je ne savais pas vers quoi m'orienter et je me souviens que ma mère m'a mis entre les mains une édition d'Orgueil et Préjugés. Elle m'a alors dit "Je suis sûre que tu vas aimer"

    Honnêtement, je n'étais pas convaincue par la couverture (une édition des années 70 un peu jaunie). Mais je me suis lancée dès notre retour et je n'ai reposé ce livre qu'une fois terminé! Un vrai coup de foudre qui ne s'est jamais démenti par la suite!

    Mon adaptation télévisuelle et cinématographique préférée:

    Pour l'instant, je n'ai vu que l'adaptation par la BBC de 1995 et celle par Joe Wright de 2005. Difficile de choisir honnêtement car je trouve que ces deux versions ont toutes les deux beaucoup de qualités!

    orgueil-prejuges-bbc-1995-L-UgHKh3.jpeg

    Celle de 1995 est beaucoup plus fidèle au roman et bien entendu, il y' a l'inoubliable Colin Firth. Mais celle de 2005 est juste sublime d'un point de vue visuel.  Certaines scènes m'ont beaucoup marquée telles que celle de la déclaration de Mr Darcy sous la pluie. Et la musique!!

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    Je dirai donc que j'aime beaucoup ces deux versions. Je ne compte plus les fois où je les ai vues!

    J'aimerais maintenant découvrir la version avec Laurence Olivier et Greer Garson.

     

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    Mes incarnations préférées des personnages:

     

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    Keira Knightley dans le rôle de Elizabeth Bennett (film de 2005)

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    Colin Firth dans le rôle de Mr Darcy (même si je trouve que Matthew MacFayden est vraiment charmant) (adaptation BBC de 1995)

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    Rosamund Pike dans le rôle de Jane Bennett (film de 2005. Elle correspond tout à fait à l'image que je me faisais de Jane en lisant le roman. Une femme d'une grande beauté et d'une grande douceur)

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    David Bamber dans le rôle de Mr Collins (version 1995. Encore une réussite de casting. Il est aussi horrible que je me le figurais!)

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    Donald Sutherland dans le rôle de Mr Bennett (film de 2005)

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    Alison Steadman dans le rôle de Mrs Bennett (adaptation BBC de 1995. Aussi horripilante que la Mrs Bennett décrite par Jane Austen)

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    Crispin Bonham-Carter dans le rôle de Mr Bingley (version 1995)

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    Barbara Leigh-Hunt dans le rôle de Lady Catherine de Bourgh (version 1995)

    Je vais vous épargner la suite des personnages. De toutes les façons, les castings de ces deux versions sont très bien faits. A l'exception de Mr Wickham. Je n'ai pas été convaincue par les deux choix. J'aurais préféré  Greg Wise qui joue Willoughby dans le Raison et sentiments d' Ang Lee.

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    Le roman que j'aime le moins dérivé de Pride and Prejudice:

    Sans conteste pour l'instant Les Filles de Mr Darcy d'Elisabeth Aston. J'ai trouvé qu'il n'avait vraiment rien à voir avec l'oeuvre dont il se prétendait la suite.

    Le roman que j'aime le plus dérivé de Pride and Prejudice:

    J'ai beaucoup aimé Acting up de Melissa Nathan que j'ai découvert grâce à Alice.

     

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    Je souhaiterais évoquer aussi Le Journal de Mr Darcy d'Amanda Grange, qui m'a fait passer un très bon moment! J'avais l'impression de suivre les pensées d'un de mes personnages fétiches.

     

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    Le personnage que j'aime le moins dans Orgueil et Préjugés:

    Mary Bennett, la soeur de loin la plus ennuyeuse de la fratrie. Je déteste ses leçons de vie, sa façon de sermonner tout le monde tout le temps!

    Cependant, je dois avouer que j'aurais détesté avoir une mère comme Mrs Bennett.

    Mon personnage préféré:

    J'en ai trois:

    -Elizabeth Bennett, une héroïne fine, intelligente, vive... à laquelle je rêvais de ressembler quand j'étais adolescente.

    -Mr Darcy: ah! Mr Darcy! Qui n'a jamais rêvé rencontrer un tel homme?

    -Mr Bennett: j'ai une certaine tendresse pour ce personnage coincé dans cette famille de filles et qui n'aspire qu'à la tranquillité. J'aime son côté pince sans rire et la grande tendresse qu'il témoigne toujours avec pudeur à Elizabeth.

    Les phrases que j'adore:

    Il y'en a tellement!

    Je citerai bien entendu la première:

    "C'est une vérité universellement reconnue qu'un célibataire pourvu d'une belle fortune doit avoir envie de se marier, et, si peu que l'on sache de son sentiment à cet égard, lorsqu'il arrive dans une nouvelle résidence, cette idée est si bien fixée dans l'esprit de ses voisins qu'ils le considèrent sur-le-champ comme la propriété légitime de l'une ou l'autre de leurs filles."

    Mais aussi celle de ce dialogue entre Mr et Mrs Bennett:
    "-Oh ! Mr. Bennet, parler ainsi de ses propres filles !... Mais vous prenez toujours plaisir à me vexer ; vous n'avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs !
    - Vous vous trompez, ma chère ! J'ai pour vos nerfs le plus grand respect. Ce sont de vieux amis : voilà plus de vingt ans que je vous entends parler d'eux avec considération."

    Et celle d'une des déclarations:

    "En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime."

    Pour clore ce billet, je ne peux résister au plaisir de rajouter un des morceaux que j'adore de la bande originale de 2005.

     

     

     

     

  • Anna Karenine de Léon Tolstoï

    Anna Karénine

    de

    Léon Tolstoï

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    "Les familles heureuses se ressemblent toutes; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon. Tout était sens dessus dessous dans la maison Oblonski. Prévenue que son mari entretenait une liaison avec l'ancienne institutrice française de leurs enfants, la princesse s'était refusée net à vivre sous le même toît que lui"

    Moscou, années 1870, Stépane Arcadiévitch Oblonski, qui entretenait une liaison avec la gouvernante de ses enfants, vient d'être découvert par sa femme. Cette dernière refuse de lui pardonner et l'oblige à faire chambre à part. Désemparé devant cette réaction, Oblonski cherche du réconfort auprès de son vieil ami Lévine, venu en ville pour demander la main de la jolie Kitty.

    Mais il attend surtout de l'aide de sa soeur Anna Karénine. En allant la chercher à la gare, il rencontre un des autres prétendants de Kitty, Vronsky. Des présentations ont lieu. Et Vronsky tombe immédiatement sous le charme d'Anna.

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    Tolstoï a rédigé cet ouvrage en moins d'un an: de mars 1873 à février 1874 (si on excepte l'épilogue ajouté en 1877). Il l'a fait publier sous forme de feuilleton dans le Messager russe de janvier 1875 à mai 1877. Mais un désaccord avec le comité de rédaction sur la fin a suspendu la parution. Ainsi, les lecteurs ont dû patienter jusqu'au mois de janvier 1878 pour connaître le dénouement.

    J'avais déjà lu ce roman quand j'étais adolescente. Je me souvenais avoir été frappée par le destin tragique d'Anna. Récemment, la sortie du très beau film avec Keira Knightley m'a donné envie de m'y replonger. Aussi, j'ai été ravie quand Bianca m'a proposé cette lecture commune. Et je peux tout de suite vous le dire, je n'ai pas eu le même regard que celui de mes 15 ans.

    J'ai été particulièrement frappée par le sort réservé aux femmes. Deux histoires d'adultère, en effet, sont dépeintes dans ce roman: celle d'Oblonski et de la gouvernante et celle d'Anna et de Vronsky. Or, le regard porté sur ces deux liaisons n'est pas le même. Dès le début, on voit bien qu'Oblonski bénéficie du soutien de tous (sa soeur, les domestiques...). Un peu, comme si son escapade semblait normale, au bout de quelques années de mariage.

    "Sincère envers lui-même, Stépane Arcadiévitch ne se faisait point d'illusion: il n'éprouvait aucun remords et s'en rendait fort bien compte. Cet homme de trente-quatre ans, bien fait de sa personne et de complexion amoureuse, ne pouvait vraiment se repentir de négliger sa femme, à peine plus jeune que lui d'une année et mère de sept enfants, dont cinq vivants; il regrettait seulement de ne pas avoir mieux caché son jeu.[...] Il trouvait même que Dolly, fanée, vieillie, fatiguée, excellente mère de famille certes mais sans aucune qualité qui la mit hors de pair, aurait dû en bonne justice faire preuve d'indulgence"

    Il en va autrement pour sa soeur. Son histoire d'amour avec Vronsky la met au ban de la société. En témoigne par exemple la très belle scène de l'opéra. Et lui fait perdre tout ce qu'elle a de plus cher.

    J'ai beaucoup apprécié la description de la société russe. En effet, tout au long de cette fresque, Tolstoï nous amène à comprendre le fonctionnement de la noblesse, des règles à respecter, des modes de vie à adopter..Il nous montre aussi la place de la foi...

    Les personnages dépeints m'ont également énormément plu. A commencer par Anna Karénine... J'ai admiré son courage de se lancer à corps perdu dans son histoire d'amour avec Vronsky au prix de tout ce qui lui est cher (famille, amis, rang, fortune..). C'est l'héroïne tragique par excellence, celle qui ne supporte pas l'hypocrisie et les convenances,  sacrifie tout pour sa passion et va connaître la chute..Un personnage féminin fort, comme on en rencontre peu. On la voit pour la première fois dans une gare et pour la dernière fois dans le même lieu. Entre temps, tout aura changé.

    "Il se sentait attiré non pas par la beauté très grande de cette dame, ni par l'élégance discrète qui émanait de sa personne mais bien par l'expression toute de douceur de son charmant visage. Et précisément elle aussi se détourna. Un court instant ses yeux gris et brillants, que des cils épais faisaient parâitre foncés, s'arrêtèrent sur lui avec bienveillance, comme s'ils le reconnaissaient"

    Les autres protagonistes ont également retenu mon attention. Je trouve que l'auteur a réussi à nous les rendre tous vivants. Ils illustrent tous à merveille les qualités et les défauts du genre humain. En fait, le seul qui m'ait déplu est Vronsky. Mais je ne vous en dirai pas plus, de peur de trop en révéler.

    J'aimerais finir ce billet en soulignant le talent de Tolstoï. J'ai évoqué plus haut tout l'art qu'il avait su déployer dans cette fresque pour nous montrer la diversité de la société russe et mettre en scène des personnages qui ne peuvent laisser indifférents. Je voudrais maintenant évoquer son talent dans la construction de son roman. Il établit par exemple de nombreux parallèles: les deux liaisions adultères; les deux histoires d'amour: l'une simple et pure entre Levine et Kitty, l'autre adultère et tourmentée entre Anna et Vronsky. De plus, la première scène de la gare préfigure la dernière (le destin du cheminot)

    Bref, vous l'aurez compris: un magnifique roman que j'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir. Je pense que ses personnages, son intrigue....m'accompagneront longtemps!

    Folio, 1994, 928 pages, 10,90 €

    Lu dans le cadre d'une lecture commune avec Bianca dont voici le beau billet et dans le cadre du challenge Romans cultes de Metaphore.

     

    anna karenine,leon tolstoi,folio

    Je vous mets en bonus la bande annonce du long métrage de Joe Wright. Un vision très intéressante de cette oeuvre.



    Et la très belle scène de danse entre Anna et Vronsky.



     

     

     

     

     

     

     

  • L'Affaire Caïus

    L'Affaire Caïus

    de

    Henry Winterfeld

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    "Le profond silence qui régnait depuis un moment dans la classe fut soudain troublé par des rires étouffés. Seul Mucius, le meilleur élève de l'école, ne se laissa pas distraire de son travail et continua à écrire sur sa tablette de cire"

    L'action se situe sous l'Empire romain au 1er siècle après Jésus-Christ. Dans une salle de classe réservée aux enfants de notables, Rufus profite de l'inattention de son maître pour accrocher une tablette comportant l'inscription "Caïus est un âne". Mais son forfait est découvert et il est renvoyé.

    Le lendemain matin, on retrouve le même message tracé en lettres rouges sur le temple de Minerve. Tout semble désigner Rufus comme coupable de ce sacrilège. Seuls ses camarades sont persuadés de son innocence.

    S'engage alors une course-poursuite dans les rues de la capitale, à la recherche du vrai criminel.

    Je me suis lancée un peu par hasard dans ce roman historique. J'étais en vacances à Malaga et après avoir fini le nouveau JK Rowling, j'ai eu envie de me plonger dans une lecture légère. Mon père venait juste d'emprunter cet ouvrage historique à mon petit frère Vincent. Il m'en a vanté les mérites...Je l'ai ouvert et la magie a immédiatement opéré.

    J'ai trouvé qu'Henry Winterfeld arrivait très bien à restituer l'atmosphère qui devait régner à Rome au 1er siècle après Jésus-Christ. En effet, toutes les balades des jeunes enquêteurs permettent de découvrir les différents moments d'une journée, les activités qui les caractérisent...

    De même, pour aider le jeune et le moins jeune public, des notes en bas de page offrent des précisions de vocabulaire et des explications sur le fonctionnement de la société antique romaine. Néanmoins, ces informations n'empiètent pas sur le déroulé de l'intrigue.

    Cette dernière se révèle assez bien ficelée. Le coupable, loin de s'imposer immédiatement, se révèle dans le dernier tiers.

    Les jeunes héros m'ont également bien plu. Certes, en si peu de pages, l'auteur n'a pu que brosser un portait rapide de leurs caractères. Néanmoins, ils ont tous une identité assez affirmée et une belle harmonie se dégage de ce groupe.

    Bref, vous l'aurez compris: une lecture jeunesse divertissante et didactique. Je pense que je me retrouverai Caïus et de sa bande dans leurs prochaines aventures (Henry Winterfeld a en effet écrit deux autres volets)

    Le Livre de Poche Jeunesse, 246 pages, 5,60 €

    Ce billet marque ma première participation au challenge Au coeur de la Rome antique, organisé par Soukee.

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