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the frenchbooklover - Page 175

  • Je suis incorrigible!

    Bonjour à tous,

    Cet après-midi, avec Amélie, une de mes meilleures amies, aussi mordue de littérature que moi, nous avons fait un saut dans un des antres de perdition que j'affectionne: Book-off (mais cette fois-ci, rue Saint-Augustin).

    S'en est suivie une heure et demie de pur plaisir à déambuler dans les rayonnages, hésiter, reposer, repartir, revenir, se donner des conseils mutuels...

    Et résultat des courses: je suis ressortie avec sept romans (à rajouter aux douze de la semaine dernière, à ceux reçus par Pochetroc, aux deux anglais commandés sur Internet..) Ma Pal commence décidément à prendre des proportions inquiétantes.

    Voici le bilan de mes achats :

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    -La fiancée de Tocqueville de Julia Malye: un livre écrit par une jeune fille de 15 ans et dont la couverture m'a immédiatement attirée.

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    -La dernière enquête du chevalier Dupin de Fabrice Bourland: j'avais beaucoup aimé l'hommage rendu par cet auteur à l'univers de Conan Doyle et à l'époque victorienne dans Le Fantôme de Baker Street. Cette fois-ci, il met en scène le chevalier Dupin, le célèbre enquêteur d'Edgar Allan Poe et l'imagine résoudre le mystère entourant la mort de Gérard de Nerval

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    -L'épopée du perroquet de Kerry Reichs: un livre léger, qui met de bonne humeur (je ne sais pas si c'est dû à la météo récente. Mais je suis très attirée ces derniers temps par ce type de littérature)

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    -La Séance de John Harwood: je n'ai jamais entendu parler de cet ouvrage. Mais je n'ai pu résister à sa couverture. Et surtout à la présentation alléchante qui était faite par l'éditeur. Il suffit de me parler de femmes indépendantes, de thriller victorien et de roman gothique pour me convaincre!

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    -La Scribe de Antonio Garrido: un roman historique situé sous le règne de Charlemagne (une époque historique que je ne connais pas trop)

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    -Le Journal de Charles Swann de D. I. Grossvogel: une relecture audacieuse d'un des personnages phares de Marcel Proust

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    -22 Britannia Road d'Amanda Hodgkinson: un roman qui me fait très envie depuis sa sortie

    Encore de belles lectures en perspective (sans compter les 13 pavés achetés par Amélie. Elle m'a promis de tous me les prêter. J'attends avec impatience notamment Virginia et Vita de Christine Orban, sur la relation entre Virginia Woolf et Vita Sackville-West)

    Très belle semaine à vous!

  • Le Treizième conte de Diane Setterfield

    Le Treizième conte

    de

    Diane Setterfield

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    "On était en novembre. Il n'était pas encore très tard, et pourtant le ciel était déjà sombre quand j'empruntais Laundress Passage. Père avait fini sa journée: il avait éteint les lumières du magasin et fermé les volets; mais, de manière à ce que je ne rentre pas dans l'obscurité la plus totale, il avait laissé allumée l'ampoule éclairant l'escalier qui menait à mon appartement. A travers la porte vitrée, celle-ci dessinait un grand rectangle pâle sur le trottoir humide, et c'est au moment où je me tenais là, m'apprêtant à tourner la clé dans la serrure, que je vis la lettre pour la première fois."

    Margaret Lea travaille avec son père à la Librairie Lea, un magasin spécialisé dans la vente et l'achat de livres anciens. Elle consacre également une partie de son temps à des essais biographiques sur "certains personnages mineurs de l'histoire littéraire" (les Frères Goncourt...)

    Un soir, elle reçoit une lettre de Vida Winter, un écrivain renommé et excentrique qui mène une vie retirée. Elle souhaite avant de mourir livrer la vérité sur son existence

    "Quelque chose grandit en moi, qui se divise et se multiplie. C'est là, dans mon estomac, une boule dure et ronde, à peu près de la taille d'un pamplemousse, qui aspire l'air de mes poumons et ronge la moelle de mes os. Ce long sommeil l'a transformée. D'humble et docile, elle s'est faite brutale. Refuse toute négociation, bloque toute discussion, revendique ses droits. Ne veut pas entendre parler de refus. La vérité, crie-t-elle en écho"

    Margaret accepte de la recontrer. Et le face-à-face entre les deux femmes débute...

     

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    J'avais entendu parler de ce roman sur la blogosphère et quand je l'ai trouvé dans ma bibliothèque, je n'ai pas hésité longtemps à me lancer.

    Il s'agit de la première oeuvre de la romancière britannique Diane Setterfield.

    Deux récits s'enchâssent: celui de Margaret et celui de Vida Winter.

    Ce dernier revient sur la famille Angelfield. Charles et Isabelle sont élevés par leur père dans un manoir isolé, au milieu des landes. Très vite, Charles nourrit une véritable passion pour sa soeur. Et perd la raison quand Isabelle épouse Roland March. Devenue veuve, elle revient à Angelfield avec deux jumelles: Adeline et Emmeline. Très vite, les jumelles sont laissées à l'abandon et terrorisent le voisinage. Jusqu'à l'arrivée d'une gouvernante qui va révolutionner leur monde.

    En parcourant ce récit, je n'ai pu m'empêcher de penser qu'il rendait hommage aux Hauts de Hurlevent d'Emily Brontë. D'autres influences littéraires sont aussi très prégnantes dans le déroulé de l'histoire: celle de Jane Eyre de Charlotte Brontë ( la folie d'un des personnages, la réclusion d'un autre, un incendie...) ou celle de Rebecca de Daphné du Maurier (le nom de Vida par exemple). L'idée du treizième conte, un conte jamais publié par Vida Winter et qui permet de tout comprendre, m'a aussi rappelé un ouvrage que j'ai lu récemment et qui m'avait beaucoup plu: Le Jardin des secrets de Kate Morton.

    De même, j'ai beaucoup apprécié les personnages du Treizième conte. Ils sont tous complexes, tous hantés par leurs propres fantômes (d'où l'unes des premières question de Vida Winter à Margaret Lea: "Miss Lea, croyez-vous aux fantômes?").

    J'ai été tenue en haleine tout au long du roman. Certains indices sont disséminés au fil des rencontres entre les deux héroïnes. Mais bien vite, les pistes se brouillent et la fin m'a littéralement scotchée.

    De plus, cette oeuvre célèbre le pouvoir de la lecture.

    " A huit heures moins trois, j'étais en chemise de nuit et en pantoufles à attendre que mon eau veuille bien bouillir. Vite, vite. Huit heures moins une. Ma bouillotte était prête, et je remplis un verre d'eau au robinet. Il était important de faire vite. Car à huit heures précises, le monde s'arrêtait de tourner. C'était l'heure de lire.
    L'intervalle entre huit heures du soir et une ou deux heures du matin a toujours été pour moi un moment magique. Contre le dessus-de-lit en chenille bleu, les pages blanches de mon livre ouvert, éclairées par un cercle de lumière, sont des portes donnant accès à un autre monde."

    En témoigne aussi la prescription que fait un docteur à Margaret Lea

    " Je consultai l'ordonnance. D'une écriture vigoureuse, il avait inscrit : Sir Arthur Conan Doyle, Les aventures de Sherock Holmes. Prendre dix pages, deux fois par jour, jusqu'à épuisement du stock. "

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai été conquise par ce roman et je vous conseille vivement sa lecture, si vous appréciez comme moi les intrigues complexes et les personnages fascinants. Il m'a laissé avec la furieuse envie de me replonger dans Rebecca et Jane Eyre.

    Plon, 2006, collection "Feux croisés", 394 pages, 21 €

    Ce billet marque une nouvelle participation au challenge Au service de...

     

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  • Attachement de Rainbow Rowell

    Attachement

    de

    Rainbow Rowell

    CVT_Attachement_3594.jpeg

    "De: Jennifer Scribner-Snyder

    A: Beth Fremont

    Envoyé le : mer 18/08/1999, 9h06

    Objet: Où est-tu?

    Ca te tuerait de te pointer avant midi? Je suis là, assise au milieu des ruines de ma vie telle que je l'ai toujours connue, et toi...telle que je te connais, tu te réveilles à peine. Tu es sans doute en train de manger tes flocons d'avoine devant un talk-show. Réponds-moi dès que tu arrives, toutes affaires cessantes. Avant même d'avoir lu les strips."

    Lincoln travaille de nuit dans un journal. Il a été engagé par le service informatique pour assurer le passage du système à l'an 2000. Mais surtout pour vérifier que les employés ne s'envoient pas des courriels toute la journée.

    C'est ainsi qu'il tombe sur les échanges de mail entre Jennifer et Beth, deux collègues et très bonnes amies. Cette lecture quotidienne de leurs courriers électroniques l'amène à s'attacher à elles et même à tomber amoureux de Beth.

    Or, celle-ci est sous le charme d'un mystérieux inconnu, nouvellement arrivé au journal et qu'elle a surnommé Mon mec mignon.

    RainbowRowellPhoto.jpg

    J'ai remarqué pour la première fois ce livre sur le blog d'Alice. Puis, je l'ai revu sur celui de George. Bien entendu, leurs avis m'ont donné envie. Du coup, je n'ai pas hésité longtemps à me lancer dans ce roman.

    Il s'agit du premier ouvrage de Rainbow Rowell, elle-même rédactrice au journal Omaha World-Herald.

    On sent d'ailleurs que l'auteur s'est inspiré de son métier. En effet, le décor de l'intrigue est très bien esquissé (ce qui n'est pas toujours le cas dans un récit de chick-lit. A l'exception par exemple du Diable s'habille en Prada). On découvre donc le travail des journalistes, les deadline, l'ambiance d'une salle de rédaction, les liens professionnels ou extra-professionnels qui peuvent se tisser, une fois le numéro bouclé....

    Néanmoins, c'est loin d'être le seul intérêt de ce livre. Effectivement, j'ai bien accroché à la trame. Certes, on se doute assez vite de l'identité du Mec mignon voire de la conclusion. Mais il en va de même pour les comédies romantiques. Et ce qui importe le plus finalement, c'est le chemin pour y parvenir.

    Or, ce chemin est vraiment agréable. Deux modes de narration s'entrecroisent: celui de Lincoln et celui qui retranscrit les échanges de mail entre les deux jeunes femmes. Ainsi, le lecteur se retrouve dans la position du héros et ne possède pas plus d'informations que lui. Il suit son évolution, assiste à sa réouverture au monde (après avoir eu le coeur brisé par une jeune femme à la fac)...Et s'amuse comme lui des échanges dynamiques et modernes de Jennifer et Beth (je me suis même retrouvée, comme le protagoniste principal, à attendre certains messages)

    Bien entendu, on guette la rencontre avec Beth. Or, celle-ci tarde (un peu sur le modèle de Nuits blanches à Seattle) et ne tient pas toutes ses promesses. Tout comme la toute fin, trop mièvre et dont le ton détone avec le reste.

    Bref, vous l'aurez compris: Attachement appartient à la catégorie des lectures légères qui font passer un bon moment.

    Milady, 2012, collection Central Park, 336 pages, 7,90 €