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the frenchbooklover - Page 60

  • Ma brillante carrière

    Ma brillante carrière

    de

    Miles Franklin

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     "Aïe, aïe, aïe, je vais mourir. Aïe, j'ai mal, j'ai mal! Aïe, Aïe!

    -Allons, allons, viens. Le petit compère de son papa ne va pas faire la mauviette, non? Je vais mettre dessus un peu de graisse qui nous reste du déjeuner et l'attacher avec un mouchoir. [...]

    Tel est mon tout premier souvenir. J'avais à peine trois ans. Je me souviens encore des majestueux eucalyptus qui nous entouraient, du soleil qui miroitait sur leurs troncs droits et blancs, puis tombait sur des ruisseaux aux rives tapissées de fougères qui, murmurant, disparaissaient à notre gauche sur une colline escarpée et broussailleuse."

    Ainsi débute ma Brillante carrière, le récit autobiographique de Miles Franklin,  situé dans l'Australie de la fin du dix-neuvième siècle.

    "Ce n'est pas une histoire d'amour [...] mais simplement, une histoire vraie. Qu'elle est donc vraie, si réellement vraie- à moins que la vie elle-même ne soit qu'une cruelle petite chimère! Aussi vraie dans sa lassitude et l'amertume de son cœur en peine que le sont dans leur force imposante les grands eucalyptus sous lesquels j'ai vu pour la première fois le jour. "

    De ses trois ans à ses dix-neuf ans, on suit le destin de cette jeune femme pas comme les autres, dotée d'une très forte volonté, d'un amour forcené pour la culture et de l'envie tenace de devenir écrivain ou musicienne.

    Pourtant, rien ne la prédispose à cette brillante carrière. Alors que son père était à la tête d'une fortune convenable, il décide de tout revendre pour se lancer dans le commerce de bétail. Mais il perd très vite tout ce qu'il possédait, suite à de mauvais placements. Et, après avoir sombré dans l'alcoolisme, il devient une charge pour toute sa famille.

    Forcée à trimer, cette dernière tente de survivre avec une laiterie.

    Années de labeur....Années de quasi esclavage...Années où Sybilla (Miles) s'oppose de plus en plus à sa mère, aigrie par son sort.

    Aussi, elle accepte avec plaisir l'invitation de sa grand-mère maternelle. Et si, justement ce voyage changeait à jamais le cours de son existence?

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    Je ne me souviens plus de comment j'ai découvert ce titre mais cela faisait déjà quelque temps qu'il attendait sur mes étagères. Et j'ai eu envie d'en faire ma première lecture de cette nouvelle année.

    J'ai toujours apprécié les récits d'apprentissage qui mettent en scène des héroïnes déterminées à s'affirmer dans un monde traditionnellement dominé par les hommes et à réaliser leurs ambitions artistiques.

    A l'instar d'une Jo March, Sybilla/Miles possède ces qualités là. On ne peut qu'admirer cette certitude qui la guide dans tous ses choix.

    Comme, dans toute initiation, des obstacles se dressent au cours de ces seize années: sa mère qui ne la comprend pas, la misère qui s'abat sur les siens et annihile toute pulsion culturelle, un poste de gouvernante dans une famille aux antipodes de sa nature, la place réservée aux femmes dans la société australienne, l'incompréhension des plus proches...Autant d'étapes que Sybilla affronte...

    Et que dire de l'amour? Comme toute jeune fille de dix-sept ans, malgré la "laideur"dont elle ne cesse de se plaindre, notre protagoniste fait la rencontre du voisin de sa grand-mère, le beau Harold Beecham. Une rencontre placée immédiatement sous le signe de l'humour. On rit de leurs échanges, de leurs maladresses aussi. On se prend à guetter leurs passages. Mais amour et création sont-ils conciliables en ce tournant du siècle pour une femme?

    Voilà une des nombreuses questions que soulève ce récit. Cependant, on ne pourrait réduire cette autobiographie à une histoire d'apprentissage profondément féministe. Elle se double également d'un portait de la vie des gens dans le bush, de leur pauvreté parfois, du spectre de la sécheresse, de la carrière d'éleveur.

    De même, on est bluffés par le talent évident de Miles Franklin à décrire les paysages qui l'entourent. On a l'impression d'être immergés dans ce pays et de suffoquer de la moiteur en hiver.

    Néanmoins, je ne peux pas affirmer que ce livre constitue un coup de cœur. Même si j'ai été plus que charmée par l'idylle et intéressée par la description sociétale, j'ai trouvé que Ma brillante carrière souffrait de quelques longueurs. Et je me suis donc ennuyée à certains chapitres. De plus, sans trop en dévoiler, j'ai regretté cette fin...J'aurais aimé qu'elle soit plus définitive.

    Bref, vous l'aurez compris: malgré ces quelques réserves, cette première découverte de l'année 2016 m'a bien plu. Et je pense que j'essaierai de me procurer la suite.

    Editions de l'Aube, 2012, 457 pages

    Un billet dans le cadre du challenge Un pavé par mois de Bianca.

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  • Mon décembre 2015

    Mon décembre 2015

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    Commencer le mois dans une école que j'affectionne/Des visites de classe/Des regards d'enfants/Des surprises qui nous sont faites/Un spectacle de marionnettes/Des cris de joie en nous voyant/Des cœurs dessinés/Des perles de joie à enfiler au collier de nos souvenirs/On s'était dit rendez-vous dans quinze ans/Un bar comme lieu de retrouvailles/Et une soirée étonnante avec ces inconnus si familiers/Convenir de février pour se revoir de nouveau/Un vernissage de salon/Et deux journées passer à arpenter les allées/Parler à des gens passionnants et passionnés/Des projets qui se profilent/Des envies aussi/Quelques dédicaces dans des albums que je chéris/Rester éveillée une nuit pour finir le sublime Dans le désordre/Que la plume de Marion Brunet m'a touchée/Et comme elle sait parler de famille, d'amour et de deuil/Un an déjà/Que les mois filent, Papa.../Mais toujours tu es là.../Au grand bal des absents tu brilles toujours autant/Même si le temps assassin atténue un peu les plus grandes douleurs/Une journée avec tes proches pour penser à toi/Le premier sapin de ma grand-mère dans son appartement parisien/Lui faire la surprise/Et redevenir enfant/J'ai eu 33 ans/Des coups de fil, des messages qui me touchent tant/Des fleurs de ma Maman/Que j'ai de la chance de vous avoir tous/Une soirée intimiste à cinq pour célébrer mon anniversaire/Des bulles et des rires/Rendez-vous au Jean-Claude, rue Van Damme, pour discuter avec celles qui affectionnent tant la littérature anglaise/De beaux échanges/Un vendredi avec celle qui revenait de Delhi/Parler de tout, de rien/Verser quelques larmes aussi sur ce monde devenu fou/Puis, rire, rire, encore rire/Un pot Tudor, près de Saint Michel/Un spectacle d'improvisation dans un café/Des situations improbables et un talent certain pour les imaginer/Une discussion improvisée autour de fromage et de vin/Un repas de famille/Être gâtée/Un moment redouté au Père-Lachaise/Un lundi "crazy" entre entrecôte et cocktail Hemingway/Vive la rhumerie!/Découvrir Borgen après tout le monde et se passionner pour cette série/Encore un épisode, juste un.../Un pot pour se souhaiter bonnes vacances avec une future maman/La garde-robe de la muse de Proust/Refaire le monde/Achats de Noël, acte I/Achats de Noël, acte II/Deux chemises et un short/Un repas de fêtes avec quelques amies/Des bulles, des huîtres, du fromage et une bûche, what else?/Parler de nos rêves/Repeindre nos futurs/Admirer le talent de Loïc Nottet/Bienvenue Hugo!/Ma première session de Wii/Un déjeuner entre collègues/Que c'est bon!/Des Noël en famille/Le bonheur de se retrouver/Des papiers cadeaux déchirés/Des éclats de joie/Profiter de ces instants/Celle qui avait 93 ans/Un goûter improvisé par ses petits-enfants/Que d'émotions/Mais des rires aussi, encore et toujours/Préparer ma valise/Partir avec une de mes meilleures amies/Vienne, nous voilà.../Klimt, mon amour/Schiele, ma stupéfaction/Quelques jours de parenthèse/Et un retour pour un réveillon chez un de mes amis les plus chers/Une belle soirée pour clore cette année/2016, déjà.../Sur une idée de Moka

  • Casse Noisette

    Casse-Noisette

    un album de Pierre Coran

    illustré par Delphine Jacquot

    raconté par Valérie Karsenti

    et accompagné par la musique du ballet de Tchaïkovski

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    "L'étrange histoire que je vais vous conter se passe dans une ville de Bavière où la magie des jouets n'étonne personne, surtout en ce soir de Noël.

    Entrons dans la Maison d'Argent, une grande demeure avec, en cette fin décembre de la neige au-dehors et du soleil au-dedans."

    Tout le monde est assemblé autour du beau sapin. Lorsque, soudain, arrive l'oncle Drosselmeyer, porteur d'objets de sa création, tous plus fascinants les uns que les autres. Mais il semble avoir oublié Marie, la jeune fille de la maison.

    Jusqu'à ce qu'il lui offre un joli casse-noisette...

    "Peu à peu, le temps se fatigue, le soir s'en va et la nuit vient..."

    "Mais bientôt, les deux aiguilles de la pendule ne font plus qu'une. Une chouette en sort et ulule douze fois."

    Marie se réveille. Et commence alors pour elle une merveilleuse aventure....qui l'emmènera notamment au Palais enchanté.

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    J'aime beaucoup la musique classique. Aussi, j'ai été ravie quand j'ai appris la sortie de cet album-CD autour de Casse-Noisette, un ballet que j'affectionne tout particulièrement.

    Pierre Coran s'est inspiré tant du livret de Tchaïkovski que de l'Histoire d'un casse-noisette d'Alexandre Dumas et de Casse-Noisette et le Roi des rats d'Hoffmann.

    Et je trouve que c'est plutôt réussi. Par quelques phrases choisies, il parvient à nous plonger dans cet univers féerique et fantasmagorique. Ainsi, on retrouve notre âme d'enfant et, comme Marie, l'héroïne, on va de surprise en surprise...

    L'affrontement avec le Roi des Rats/le voyage vers le Château enchanté/la Fée dragée/les Danses/la Valse des fleurs constituent autant d'étapes de ce périple onirique.

    Aux mots ciselés répondent les illustrations tout en finesse et en profondeur de Delphine Jacquot. J'avais déjà eu l'occasion de vous parler de son travail avec le magnifique Fil de soie. Une fois encore, j'ai été frappée par la finesse du trait, par les choix audacieux de représentations ou de couleurs, par la richesse des détails. On se perd dans ses images. Un peu comme dans un rêve...

    Un rêve sublimé par la musique de Tchaïkovski...

    Bref, vous l'aurez compris: j'ai passé un très bon moment en compagnie de ce conte musical et je le recommande à tous ceux qui souhaitent découvrir ou redécouvrir Casse-Noisette.

    Didier Jeunesse, 2015

    En bonus, je vous joins un de mes airs préférés, celui de la Fée dragée.