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the frenchbooklover - Page 62

  • Invisible de Charlotte Bousquet & Stéphanie Rubini

    Invisible

    un roman graphique de Charlotte Bousquet

    illustré par Stéphanie Rubini

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    "Ne me cherchez pas sur la photo de classe. Je n'y suis plus. Je n'y suis jamais de toute façon.

    Ce rituel, je trouve ça débile. Et puis, c'est toujours la même chose, les petits devant, les grands derrière, le prof sur le côté, "ouistiti!". A la fin, tout le monde se bat pour récupérer un truc moche et gribouiller des petits cœurs dessus."

    Marion se sent invisible. Invisible aux yeux de sa famille. Invisible aux yeux de ses camarades de collège.

    De celles dont on confond le prénom. De celles qu'on ne remarque jamais. Sauf dans les situations difficiles qui lui valent des quolibets.

    "Tu ferais mieux de renoncer avant de te prendre la réalité en pleine face, ma grosse. Même pour tes parents, t'es invisible. Nulle. Néant. Nada. "

    Puis, quand elle se rapproche de Soan, elle finit par croire que sa présence va prendre un tout autre sens.

    Et si...?

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    J'avais déjà eu l'occasion de vous parler sur ce blog de Rouge Tagada, le premier roman graphique consacré à ces années collèges, si marquantes et parfois si dures pour ceux qui les traversent.

    Un album qui m'avait marqué par sa justesse et sa très grande sensibilité.

    Puis, Charlotte Bousquet et Stéphanie Rubini ont poursuivi l'exploration des membres de cette classe. Bulles&blues ainsi que Mots cutter, mots rumeurs ont enrichi cette collection.

    Harcèlement/Besoin de se démarquer/Envie de s'affirmer/Doutes sur sa sexualité/Amour qui tait son nom/Honte aussi...autant de maux d'adolescents évoqués entre ces pages.

    Jusqu'à ce dernier opus. On y fait la connaissance de Marion, l'absente-invisible. Un peu grosse, très timide, tout le temps rougissante. Elle rase les murs. Et disparaît parfois même aux yeux de ses parents.

    Un désarroi profond l'envahit. Comme si elle acceptait cette invisibilité. Qui la fait pourtant tant souffrir.

    Toujours dans les tons gris, elle se fond dans le décor. Mais Stéphanie Rubini, par des touches de couleur (ses bocaux, ses affiches, ses créations) nous montre à quel point cette héroïne se dévalorise.

    On a envie d'y croire. On a envie, comme elle, de penser qu'elle va enfin exister pour les autres et par les autres. Surtout lorsque le beau Soan, jeune premier de la Nuit des Rois, la pièce dont elle est la costumière, commence à lui parler.

    A cette question du regard de ceux qui entourent, regard si important, regard si fui et si espéré à la fois, se superpose donc celle des premiers émois.

    "Quand je suis arrivée en cours, Soan n'était pas là. Toute la journée, j'ai eu une boule dans la gorge, une boule de larmes dures et salées qui m'empêchait de respirer."

    Montagne russe des sentiments/Oscillation perpétuelle entre le "il m'aime"/"il n'en a rien à faire de moi"

    "J'ai chassé cette voix familière, cette voix que je haïssais à coups de comètes et de rêves éveillés."

    Que c'est beau! Que c'est poignant aussi!

    A la manière d'une pièce de théâtre, les actes s'enchaînent. Et on ne sait si ce magnifique roman graphique prendra la tournure d'une comédie ou d'une tragédie.

    Jusqu'à ces ultimes pages dont je ne vous dirai rien. Mais qui m'ont tant émue.

    Bref, vous l'aurez compris: un volet extrêmement réussi, à la fois poignant et percutant, qui confirme tout le talent de ce duo Charlotte Bousquet/Stéphanie Rubini.

    Gulf Stream, 2015

     

     

     

     

     

  • Mon octobre 2015

    Mon octobre 2015

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    Commencer le mois dans un train direction Quimper/Un voyage drôle et un peu mouvementé en compagnie de ceux qui comptent/"Non, mais j'ai laissé mon ordinateur sous la surveillance d'une jeune homme. Tu le connais? Non, mais je lui fais confiance"/Rire, rire et encore rire/Rejoindre celui qui avait 70 ans/Un week-end en famille/Reconnecter des liens/Se trouver tant de points communs/Des discussions à bâtons rompus/Que la Bretagne est jolie sous ce ciel d'octobre/Vivement l'année prochaine/Des amis/Des apéros pour se parler de nos vies/Le temps qui file/Au grand bal des absents, tu brilles tant/Tu aurais eu 61 ans/Y penser, sans doute un peu trop/Mais en même temps../Un dimanche dans le cocon de mon appartement/Lire avec mon plaid sur le canapé/Retrouver le chemin des salles de cinéma/Un concert à la Flèche d'Or/Une soirée forcément amusante/Une pyjama party qui s'ensuit/Rire, toujours rire/Une rencontre dans une librairie avec un auteur et un éditeur incroyables/Admirer le talent de ces gens qui créent/"Des falaises en sursis, voilà ce que nous sommes"/Vivement le 22 janvier/Une remise de Légion d'honneur à celui qui avait combattu à la fin de la seconde guerre/Des bulles de champagne/De l'émotion/Des discussions/Des pas qui vacillent un peu sur le chemin du retour/Une bière improvisée/Un repas chez Nana/Burrata et pesto, mon nouveau duo gagnant/Ne pas les voir assez souvent mais aimer ces moments/Un apéro girly chez celle qui sait si bien recevoir/Parler de tout, de rien/Observer nos vies évoluer, petit à petit/Au pays des goûters/Une crêpe nutella dans les rues de Paris/Un apéro à débattre de création et d'art avec celui qui devrait se lancer dans l'illustration/450 personnes réunies sous une fine pluie/Alice au Pays des merveilles et Marie-Antoinette dans la même pièce/Quel talent ce Benjamin Lacombe/La première raclette de l'année/Chanter sur des airs de guitare/California dreamin vs The House of the rising sun/Celle qui avait 33 ans/Parler à plein de gens/Laisser les heures se dérouler/Et chercher un taxi à trois heures du matin/Picassomania en compagnie de mon frère et de ma cousine/Un verre avec eux rue de Rivoli/Des démarches, encore et toujours/Une balade dans le Parc Monceau/Des arbres qui se parent de rouge et d'orange/Celui qui avait aussi 33 ans et qui nous invitait au restaurant/Burrata, le retour/Rouen, un 2 janvier/Celle que j'allais rencontrer à Amiens/Un dîner à trois/Mon Roi/Éblouissant et fascinant Cassel/Un shopping sur un coup de tête/Deux robes, un manteau et une écharpe dans mon armoire/Un dîner en famille/Parler beaucoup/Et fêter les 65 ans de celui qui ne savait pas.../Fromage, Coteaux du Layon, gâteau au chocolat: what else?/Une journée Halloween à la médiathèque/Des enfants qui viennent nous montrer leurs déguisements/Des compliments/La fierté dans leurs yeux/Et Novembre déjà là/Sur une idée de Moka....

  • Le Crime d'Halloween

    Le Crime d'Halloween

    d'Agatha Christie

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    "Avec Judith Butler, l'amie chez laquelle elle séjournait, Mrs Ariadne Olivier était venue participer à la préparation d'une soirée enfantine qui devait avoir lieu le soir même.

    Pour l'instant, il régnait dans la place une activité démentielle. Des femmes entraient, sortaient, charriaient des chaises, empilaient des tables basses, déplaçaient des vases de fleurs et transbahutaient d'énormes citrouilles qu'elles disposaient en des points stratégiques."

    Pendant la préparation de la fête d'Halloween, Joyce, une jeune fille, se vante auprès de Mrs Olivier, la célèbre romancière, d'avoir assisté à un meurtre.

    "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre"?

    Personne ne la croit, tout le monde se gausse...Mais, visiblement, elle ne racontait pas que des mensonges...Car elle est retrouvée le soir même, noyée dans une bassine de pommes.

    Horrifiée, Mrs Olivier fait appel à son cher ami, le détective Hercule Poirot pour tenter d'élucider ce drame.

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    Cela faisait quelque temps que je ne m'étais pas lancée dans un Agatha Christie et j'ai eu envie me plonger dans ce nouveau titre.

    Ce que j'ai immédiatement apprécié, c'est cette immersion dans l'univers anglais et dans les préparatifs d'une vraie fête d'Halloween. L'occasion pour moi de découvrir de nombreuses traditions liées à cette fête (la photo fantôme du futur mari, les pommes à attraper..)

    En revanche, passée cette introduction, j'ai été plutôt déçue par le reste de l'ouvrage.

    Même si j'ai retrouvé avec plaisir mon héros préféré, j'ai jugé que cette intrigue avec Hercule Poirot ne tenait pas toutes ses promesses. Tant au niveau de l'énigme policière que sur le plan de l'humour.

    En effet, ce que j'apprécie le plus dans les trames avec ce personnage haut en couleurs, ce sont les répliques pleines de cynisme, les rencontres avec d'autres protagonistes pittoresques...

    Or, là, aucune des personnes interrogées ne se démarque plus que cela...

    De même, je n'ai pas été éblouie par le mystère autour de la mort de la petite Joyce. Non pas que j'ai identifié le coupable avant les autres (j'avais cependant quelques doutes...) mais parce que j'ai considéré que cela manquait de mordant...Voire d'intérêt...

    Bref, vous l'aurez compris: une intrigue policière en demi-teinte qui n'aura suscité aucun enthousiasme de ma part et qui sera aussi vite oubliée. On est malheureusement bien loin des grands crus de la Reine du Crime.

    Le Livre de Poche, 254 pages

    Billet dans le cadre du challenge A year in England

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